Archive dans juin, 28 2022

Abstracts : C31: Bilan initial de l’implémentation de la technique d’immunohistochimie au laboratoire d’anatomie pathologique de la Faculté de Médecine de l’UCAD lors des 5 premiers mois d’activité

CMM. Dial, GNC. Déguénonvo, NK. Ngom, F. Cherqaoui, A. Sow, M. Bouri, M. Gassama, S. Diouf, AM. Gaye, I. Thiam, MJ. Dième Ahouidi.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c31.zGrDIrR6pB

ABSTRACT

INTRODUCTION : La technique d’immunohistochimie permet de compléter l’analyse anatomo-pathologique des cancers pour optimiser le choix thérapeutique. Cette technique a pu voir le jour au laboratoire de l’UCAD avec l’avènement du centre de référence pour le diagnostic des cancers de l’enfant (CRDCE). Dans la même veine, les tumeurs de l’adulte en ont aussi bénéficié. Il s’agissait de faire une confirmation diagnostique et de rechercher des marqueurs actionnables au plan thérapeutique. Nous présentons les premiers résultats de l’apport de l’immunohistochimie dans ce centre après cinq mois d’activité. MATERIELS ET METHODES : Nous avons enrôlé tous les cas testés par la technique d’immunohistochimie effectuée au laboratoire d’anatomie pathologique de l’UCAD depuis le démarrage au mois de Mars 2021, en rétrospective et prospective sur 20 mois, de Janvier 2020 à Août 2021. Les prélèvements étaient des tissus fixés au formol, inclus en paraffine et ayant fait l’objet d’une technique histologique de routine. Une lame colorée à l’Hématoxyline Eosine était effectuée pour les prélèvements provenant hors du CRDCE et nous parvenaient sous forme de bloc tissulaire paraffinés. La technique d’immunohistochimie était la méthode manuelle d’immuno-péroxydase qui consiste à la mise en évidence de certaines protéines cellulaires, qu’elles soient cytoplasmiques, nucléaires ou membranaire, spécifiques à un type ou à une fonction cellulaire, à l’aide d’anticorps dirigés contre cette protéine aux propriétés antigéniques. Le recueil de données a été effectué avec le logiciel Excel© 2013 et Epi Info© 7.2.4.0. RESULTATS : Cent-et-trois prélèvements ont été testés, répartis en 17 cas initialement adressés au laboratoire et coordonnés par le service d’Onco-pédiatrie de l’Hôpital Aristide le Dantec qui fait partie du dispositif du CRDCE. Quatre-vingt-six autres échantillons sous forme de blocs tissulaires étaient issus de laboratoires des structures hospitalières de Dakar. Les prélèvements étaient composés de blocs issus de 52 biopsies contre 51 pièces opératoires. La population d’étude globale comptait 48 sujets de sexe masculin et 55 sujets de sexe féminin. Trente-huit cas concernaient une population pédiatrique, âgée d’un à 16 ans, avec un sex-ratio de 2,5. Soixante-cinq cas étaient des sujets adultes, âgés de 20 à 72 ans, avec un sex-ratio de 0,5. Chez les enfants, les lymphomes représentaient 39,4% des indications d’une immunohistochimie avec 15 cas dont 10 lymphomes de Hodgkin soit 26,3%. Chez les adultes, les lymphomes formaient 15,3% des résultats pour un total de 10 cas avec une nette prédominance des lymphomes non Hodgkiniens (neuf cas). Ici les indications étaient dans 1/4 des cas, la recherche des bio-marqueurs du cancer du sein (26,1%). De façon globale, neuf échantillons (8%) n’ont pas pu donner de résultats analysables en immunohistochimie en raison de problèmes liés à la qualité de la phase pré-analytique. CONCLUSION : L’immunohistochimie est un atout indispensable au pathologiste en lui permettant d’apporter plus de précision au diagnostic. Sa mise en œuvre implique une rigueur technique afin d’en garantir la fiabilité et la qualité.

Abstracts : C30: Facteurs pronostiques initiaux et résultats du traitement des lymphomes non hodgkiniens à Dakar

A. Ndiaye, EHD. Niang, BF. Faye, S. Fall, M. Seck, SA. Touré, K. Sarr, ML. Camara, I. Disongo, E. Lontsi, E. Motassi, FSD. Ndiaye, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c30.Ub2Y313AJz

ABSTRACT

INTRODUCTION : La prise en charge des lymphomes malins non hodgkiniens au Sénégal se heurte au manque d’outils d’exploration et à l’inaccessibilité des anticancéreux. L’objectif de ce travail était d’identifier les facteurs pronostiques au diagnostic et d’évaluer leur évolution sous traitement. MATERIELS ET METHODES : Nous avions réalisé une étude prospective du 1er Janvier 2018 au 3 Juillet 2020 portant sur les cas de lymphome non hodgkinien. Les facteurs pronostiques initiaux étaient évalués selon l’index pronostique international pour le lymphome B diffus à grande cellules et les lymphomes T, le Mantle Cell Lymphoma International Prognostic Index et le Follicular lymphoma International Index respectivement pour le lymphome du manteau et les lymphomes à petites cellules. Les lymphomes B diffus à grandes cellules, ceux du manteau et ceux à petites cellules étaient traitée selon le protocole associant cyclophosphamide, doxorubicine, oncovin et prednisone (CHOP) associé ou non au rituximab, les lymphomes T bénéficiaient d’un protocole CHOP. L’évolution a été évaluée sur la réponse au traitement et la survie. L’analyse des données a été effectuée avec le logiciel SPSS (Statistical Package for Sciences Socials) version 18. La courbe de survie de Kaplan Meier a été utilisée pour évaluer la probabilité de survie des patients. La comparaison des probabilités de survie entre les différents groupes était faite à partir du test Log-rank avec un seuil de significativité p<0,05. RESULTATS : Nous avions inclus 40 patients dont 30 hommes et 10 femmes avec un sex-ratio de trois. L’âge moyen des patients était de 43,38 ans (écart type=15,87). Le délai moyen entre le début des symptômes et la confirmation diagnostique était de 7,4 mois. La durée totale du suivi de la cohorte était de 30,5 patient-années. Les lymphomes B représentaient 57,5% des cas, les formes T 27,5% des cas, la forme immuno-phénotypique n’a pas été déterminée dans 15% des cas. Vingt-cinq patients (67,6% des cas) étaient à un stade avancé au diagnostic. Le pronostic initial était défavorable dans 29,7% des cas, tout type histologique confondu. La survie globale à 30 mois était de 70%, celle du lymphome à petites cellules était de 100%, pour le DLBCL et le lymphome à cellules T elle était respectivement de 85% et 55%. Il n’y avait pas de différence de survie selon le sexe, la localité, la profession, le délai avant la consultation ou le diagnostic (p supérieur à 0,5). CONCLUSION : Nos patients étaient reçus à un stade avancé de leur maladie au diagnostic. La survie globale à 30 mois était courte. Un diagnostic précoce et une meilleure accessibilité à l’immuno-chimiothérapie pourraient améliorer ces résultats.

Abstracts : C29: Aspects diagnostiques, pronostiques et évolutifs de la leucémie lymphoïde chronique au service d’Hématologie Clinique du CHN de Dalal Jamm de 2018 à 2020

S. Fall Dieng, A. Ndiaye, EHD. Niang, MLT. Camara, K. Sarr, A. Dakono, A. Sall, FSD. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c29.BdQThUzpWy

ABSTRACT

INTRODUCTION : La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une néoplasie lymphoïde mature B et le syndrome lymphoprolifératif chronique le plus fréquent chez l’adulte. Les objectifs étaient d’analyser les aspects épidémiologiques, diagnostiques, pronostiques et évolutifs observés dans nos pratiques de prise en charge de la LLC. MATERIELS ET METHODES : Une étude rétrospective (1er Janvier 2018 au 3 Juillet 2020), descriptive menée au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Jamm, a inclus les patients suivis pour une LLC confirmée par l’immunophénotypage (score de Matutes ≥4). Les aspects socio-épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs ont été analysés. RESULTATS : Nous avons colligé 31 dossiers de 20 hommes et 11 femmes qui avaient un âge moyen de 61,96 ± 10,03 ans. Les circonstances révélatrices étaient le syndrome tumoral dans 51,6 % des cas et l’hyperlymphocytose dans 29,03% des cas. Une comorbidité était notée dans 29,03% des cas. L’hémogramme montrait un taux moyen de globules blancs à 184 ± 83,8 G/l, de lymphocytose à 183 ± 54,8 G/l, d’hémoglobine 9,3 ± 2,5 g/dl et de plaquettes à 182,8 ± 107,6 G/L. Les malades avaient une anémie hémolytique auto-immune dans 16% des cas associée à une thrombopénie auto-immune dans 6,5% et une hypo-gammaglobulinémie dans 33,3% des cas.  Sur le plan pronostic, les malades étaient au stade avancé dans 80,64% des cas (Binet B et C) et le CD38 était exprimé dans 22,58% des cas. Des anomalies cytogénétiques additionnelles ont été notées dans 32,25% des cas (délétion 13q : quatre cas, trisomie 12 :  deux cas, double délétion : deux cas).  Sur le plan thérapeutique, 26 patients étaient éligibles au traitement dont 30,7% sous protocole chloraminophène, 30,7% sous CHOP, 11,5% sous RCHOP et 12,9% sous RFC.  La rémission complète n’avait été obtenue que dans 9,6% des cas. CONCLUSION : La LLC demeure une hémopathie maligne du sujet âgé, révélée le plus souvent à un stade avancé de la maladie par le syndrome tumoral. La non disponibilité des thérapies innovantes constitue un frein dans sa prise en charge, ce qui grève la survie des patients.

Abstracts : C28: Place des inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) de 2ème et de 3ème génération dans les leucémies myéloïdes chronique : Etude de 33 observations au CHU Dalal Jamm

A. Ndiaye, F. Dieng, EHD. Niang, MK. Diagne, ML. Camara Tall, K. Sarr, A. Dakono, S. Dieng Fall, FS. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c28.SSTWdNzUF3

ABSTRACT

INTRODUCTION : Après une décennie d’utilisation des inhibiteurs de tyrosine kinase de deuxième génération puis récemment ceux de troisième génération dans la prise en charge de la LMC, ces lignes de thérapie onéreuse sont désormais disponibles par l’intermédiaire du programme GIPAP qui permet son accès gratuit.  L’objectif général de ce travail était d’évaluer la prise en charge des patients atteints de LMC et traités par le dasatinib et le ponatinib après échec ou intolérance à un traitement de première ligne par l’imatinib mesylate au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Jamm. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude longitudinale portant sur 33 cas de Janvier 2007 à Mars 2020. Etaient inclus tous patients dont la LMC a été confirmée par la présence d’une t(9;22) et/ou du transcrit BCR-ABL ; puis initialement traités par imatinib mesylate et secondairement par le dasatinib et le ponatib  au moins pendant trois mois. RESULTATS : Trente-trois cas ont été colligés. L’âge moyen était de 32,5 ans et avec un sex-ratio de 1,2. Au diagnostic 58,6% des cas étaient à la phase chronique et 99,8% avaient un risque défavorable (indice de Sokal >0,8). Les indications pour un changement de ligne thérapeutique étaient dominées par les échecs dans 69% des cas, suivi des intolérances dans de 24% des cas. Une RHC était obtenue en deuxième ligne chez 90,6% des cas. Le taux de patients ayant obtenu une réponse cytogénétique partielle était de 30%. La réponse moléculaire était complète dans 33% des cas. La réponse moléculaire était majeure chez un patient au bout de 142 mois de suivi. Les principaux effets secondaires étaient extra-hématologiques (39%) dominées par les atteintes digestives dans 36% des cas. Les cytopénies étaient présentes dans 27,23% des cas avec des thrombopénies au premier rang dans 12,1% des cas. Cette toxicité hématologique était majeure dans 50% des cas. Une bi-cytopénie était observée chez le patient sous ponatinib faite d’une anémie et d’une thrombopénie. Après une durée moyenne de suivi de 69,8 mois, 12% des patient étaient en progression, 18,2% étaient perdus de vue et 9,1% décédés parmi les 17 cas de progression sous imatinib et donc une survie de 72% des cas. La survie globale des patients à 12 mois était à 95% et celle à 24 mois étaient à 80%. CONCLUSION : L’accès à ces molécules de choix constitue une avancée majeure dans l’évolution et le pronostic de patients chez qui jadis aucune alternative thérapeutique ne pouvez se substituer à la seule imatinib mésylate. Cependant le retard diagnostic et les difficultés à l’obtention de certains examens biologiques constituent une entrave à l’utilisation de ces produits dans la plénitude de leur efficacité.

Abstracts : C27: Localisations extra-ganglionnaires des lymphomes : A propos de 30 cas suivis au service d’Hématologie Clinique du Centre Hospitalier National Dalal Jamm

ML. Camara Tall, S. Fall, EHD. Niang, K. Sarr, G. Effa Nsah, A. Ndiaye, A. Dakono, M. Camara, I. Dissongo, F. Dieng, FSD. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c27.FTgoKGhYq1

ABSTRACT

INTRODUCTION : La fréquence de l’atteinte extra-nodale est de 25 à 40% au cours de la maladie lymphomateuse et peut concerner tous les territoires et organes. Elle peut être primitive ou secondaire à l’atteinte ganglionnaire. L’objectif de notre travail est de décrire le profil des patients suivis pour lymphome avec localisation extra-ganglionnaire. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude rétrospective descriptive au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Jamm, de Septembre 2016 à Juin 2021. Etaient inclus les patients qui présentaient un lymphome (retenu selon les critères de l’OMS 2016) avec une atteinte extra-nodale primitive ou secondaire. Les aspects épidémiologiques, diagnostiques et pronostiques ont été étudiés. RESULTATS : Trente patients présentant une atteinte extra-nodale au cours de leur lymphome ont été inclus. L’âge moyen était de 41,7 ± 13,05 ans et le sex-ratio de 1,14. Le délai diagnostic moyen était de 10,6 ± 3,87 mois. Dix-neuf patients (63,3%) avaient un Perfomans Status ≥2 et au moins un symptôme B était retrouvé dans 66,6% des cas. Les circonstances de découverte de l’atteinte extra-ganglionnaire étaient la présence de signes cliniques évocateurs (48,5%), lors d’un examen endoscopique (21,2%), systématique à l’imagerie (15,1%), à l’examen d’un liquide de ponction (9,1%) ou après une chirurgie (6,1%). A l’admission, on notait des symptômes digestifs (11), ORL (six), pleuropulmonaires (neuf), cutanés (six), compressifs (quatre). L’atteinte extra-nodale était primitive chez 80% des patients et des adénopathies étaient présentes dans 73,4% des cas. Les localisations extra-nodales les plus fréquentes étaient digestives (26,5%), cutanées (17,6%) et pleuropulmonaires (14,7%). Sur plan phénotypique, on notait 16 cas de lymphomes non hodgkiniens (LNH) de type B, huit cas de LNH de type T et six cas de lymphome de Hodgkin classique. Le lymphome B diffus à grandes cellules représentait 29,2% des LNH et le lymphome folliculaire 12,5%. Au terme du bilan d’extension, 20 patients étaient à un stade avancé d’après les classifications de Ann Arbor ou de Muschoff. Les index pronostiques étaient intermédiaires chez 12 patients et défavorables chez huit patients. On notait une réponse complète chez cinq patients. CONCLUSION : Nous constatons que les localisations extra-nodales des lymphomes sont tardivement diagnostiquées chez des sujets jeunes. Elles sont rares au cours du lymphome de Hodgkin.

Abstracts : C26: Panmyélose aigue avec myélofibrose : Un sous-type rare de leucémie aigüe myéloïde

AB. Diallo, SA. Touré, M. Seck, M. Keita, ES. Bousso, BF. Faye, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c26.2bzol0RjRT

ABSTRACT

INTRODUCTION : La panmyélose aiguë avec myélofibrose (PAMF) est un sous-type de leucémie aiguë myéloïde (LAM) classé dans la catégorie « LAM, sans autres spécifications par ailleurs » dans la classification OMS 2016 des hémopathies malignes. Il s’agit d’une hémopathie maligne rare et de mauvais pronostic qui se caractérise par l’apparition brutale de cytopénies associées à une fibrose médullaire en l’absence de splénomégalie ou de changements morphologiques des globules rouges liés à la fibrose. La difficulté du diagnostic et de la prise en charge explique que la PAMF soit rarement rapportée en Afrique. OBSERVATION : Nous rapportons ici le cas d’un homme de 30 ans qui a présenté des vertiges, des palpitations et une dyspnée. Le diagnostic de PAMF a été retenu sur l’histologie et l’immunohistochimie médullaires qui ont montré une fibrose médullaire avec une moelle hypercellulaire composée majoritairement de blastes myéloïdes. Le patient a été traité par cytarabine à faible dose en monothérapie 30 mg/m² par semaine. Après trois mois de traitement, le patient était indépendant des transfusions, avec une normalisation des taux d’hémoglobine et de plaquettes. Cependant, le décès est survenu après huit mois. CONCLUSION : Ce cas souligne la spécificité du diagnostic et de la prise en charge de la PAMF, considérant les diagnostics différentiels potentiels et les difficultés de sa prise en charge thérapeutique.

Abstracts : C25: Evaluation de la réponse thérapeutique des patients suivis pour myélome multiple sous trithérapie : A propos de 36 cas colligés au service d’Hématologie clinique du CNTS

M. Keita, SM. Gueye, AB. Diallo, NMS. Mbomboa, F. Gueye, SA. Toure, BF. Faye, M. Seck, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c25.4oQrz8nOzy

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le myélome multiple (MM) est défini par la prolifération maligne d’un clone plasmocytaire dans la moelle osseuse s’accompagnant le plus souvent de la sécrétion d’une immunoglobuline (Ig) monoclonale complète ou de l’un de ses fragments. Sa prise en charge repose essentiellement sur l’association de molécules de classes différentes ; les traitements actuels permettent souvent une réduction drastique voire la disparition de la protéine monoclonale. Le but de cette étude est d’évaluer la réponse thérapeutique des patients sous trithérapie suivis au service d’hématologie clinique du CNTS. MATERIELS ET METHODES : Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur 36 dossiers de patients suivis pour myélome multiple sous trithérapie. La période d’étude allait de Janvier 2019 au mois d’Octobre 2021 (34 mois). Toutes les données cliniques et biologiques ont été collectées à partir des dossiers des patients. RESULTATS : Sur une population de 69 patients, 36 dossiers ont été colligés durant la période d’étude. Le sex-ratio était de 3,27 et la moyenne d’âge était de 59,27 ans. Cinq patients avaient moins de 50 ans. Un seul patient était exposé à des toxiques, neuf patients avaient une comorbidité. Tous les patients étaient diagnostiqués myélome symptomatique selon les critères de l’IMWG 2014. Parmi les patients qui ont bénéficié d’une immunoélectrophorèse, le composant monoclonal est IgG dans 83,33 % des cas, IgA dans 8%, Chaines légères dans 8%. Trente-et-quatre patients (94,4 %) étaient classés stade III selon Salmon et Durie. Le traitement spécifique de 1ère ligne a été : le MPT chez 15 patients (44,11%) ; CTD chez 15 patients (44,11%) ; VTD chez trois patients (8,33%). Deux patients (5,55%) avaient reçu du VMP. Un seul (2,7%) patient était sous VCD. Neuf patients (25%) n’avaient pas de réponse : trois patients CTD ; cinq patients MPT et un patient VTD. Vingt-et-sept patients soit 75% ont pu avoir une réponse ou une très bonne réponse partielle. La durée moyenne d’obtention de la réponse était de 4,7 mois. La durée moyenne de survie sans progression était de 5,29 mois. Onze patients ont eu une progression de la maladie, bénéficiant ainsi d’un protocole de 2ème ligne : trois patients sous MPT et neuf patients sous CTD. La survie globale à trois ans était de 77,7%. CONCLUSION : Grace aux avancées thérapeutiques récentes, le traitement du myélome multiple est de plus en plus prometteur. Les résultats de notre étude prouvent montrer l’efficacité de la trithérapie tant pour l’obtention d’une réponse partielle que pour la durée de la survie sans progression. Cependant des cas de non réponse à la trithérapie ont été notifiés. Des études plus poussées permettraient de mettre en évidence d’éventuels facteurs de risque de non réponse pour ainsi adapter précocement la prise en charge.

Abstracts : C24: Aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) de Dakar (Sénégal)

AB. Diallo, M. Seck, M. Keita, SA. Touré, ES. Bousso, BF. Faye, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c24.uPQEP26ukM

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le lymphome de Hodgkin est une hémopathie lymphoïde B de cause inconnue caractérisée par la présence de cellules de Reed Sternberg. Il s’agit d’une affection rare représentant 0,5% des cancers avec une incidence de 2,4 nouveaux cas/100.000 habitants par an. La prévalence en Afrique Subsaharienne est cependant inconnue. L’objectif de cette étude était de décrire les circonstances diagnostiques et le profil évolutif du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive sur une période de six ans (2015 – 2021). Etaient inclus les patients diagnostiqués de lymphome de Hodgkin avec confirmation anatomopathologique et dossier médical complet. Les paramètres étudiés étaient socio-démographiques, clinico-biologiques, thérapeutiques et évolutifs. RESULTATS : Durant la période d’étude, 35 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 29,71 ans (15 – 65 ans) avec un sex-ratio de 0,74. Le délai moyen diagnostique entre la consultation et la confirmation anatomopathologique était de 11 mois (trois à 24 mois). Le lymphome de Hodgkin était révélé dans 94,2% des cas par des adénopathies périphériques prédominant dans la région cervicale (91%) et dans 5,7% des cas par des adénopathies médiastinales découvertes à l’imagerie thoracique. Les symptômes B étaient présents chez 65,71% des patients. Des signes de compression étaient notés chez cinq patients soit 14,2% des cas. Selon la classification OMS, 100% des patients présentaient un LH classique avec respectivement selon le sous-type histologique 62,85% pour la forme scléro-nodulaire, 28,57% pour la forme à cellularité mixte et 8,57% pour la forme riche en lymphocytes. Dix-huit patients, soit 51,42% des cas avaient bénéficié d’une immunohistochimie qui objectivait dans tous les cas une positivité du CD30 et du CD15 et une positivité du CD20 dans 11% des cas. Le statut tumoral EBV était positif dans 27% des cas. Au décours du bilan d’extension, huit patients avaient une forme localisée de la maladie (stades I et II d’Ann-Arbor) soit 22,85% des cas et 27 patients avaient une forme disséminée (stades III et IV d’Ann-Arbor) soit 77,14% des cas. Pour les stades localisés, 37,5% des patients étaient classés dans le groupe pronostique défavorable de l’EORTC. Pour les stades disséminés, 81,8% des patients étaient classés à haut risque selon le score pronostique international. Sur le plan thérapeutique, 28 patients ont reçu une poly-chimiothérapie initiale selon le protocole ABVD, soit 80%, avec en moyenne six à huit cycles de traitement. La rémission était obtenue chez 16 patients (88,8%), dont 13 cas de rémission complète (81,25%) et trois cas de rémission partielle (18,75%). Deux patients étaient réfractaires à la première ligne de traitement, soit 11%. Onze décès ont été notés, soit une mortalité de 31,4%. La survie globale à deux ans était de 40%. CONCLUSION : Le pronostic du LH reste sévère dans notre série avec un taux de mortalité élevé. Cette situation est liée au diagnostic souvent tardif à des stades avancés de la maladie et à la non accessibilité au traitement. Un suivi à long terme reste toujours nécessaire chez les patients en rémission pour la détection des complications secondaires.

Abstracts : C23: Cancer inflammatoire du sein : Aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs : A propos de 43 cas à l’Institut Joliot Curie de Dakar

M. Guira.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c23.BEiS0mCmd7

ABSTRACT

INTRODUCTION : Notre étude vise à préciser les particularités épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques et d’améliorer le pronostic du cancer inflammatoire du sein. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective allant du 1er Janvier 2018 au 31 Décembre 2020 chez des patientes ayant un diagnostic de cancer inflammatoire du sein. RESULTATS : Durant notre période d’étude, 1.730 cas de cancer du sein ont été colligés dont 43 cas de cancer inflammatoire du sein, soit une fréquence de 2,5%. L’âge moyen des patientes était de 44,8 ans. Le délai de consultation moyen était de 6,4 mois. Toutes les patientes avaient une atteinte ganglionnaire. Le carcinome infiltrant de type non spécifique était le type histologique retrouvé dans tous les cas. Toutes les patientes ont reçu au moins une première ligne de chimiothérapie avec une meilleure réponse clinique des taxanes au dépend des anthracyclines. La chirurgie a été réalisée dans 69,76 % des cas. Quarante pour cent des patientes étaient vivantes à la fin de l’étude. CONCLUSION : Le cancer inflammatoire du sein est assez rare à l’Institut Joliot Curie. Le diagnostic est tardif. Une prise en charge diagnostique et thérapeutique précoce améliorerait les résultats thérapeutiques du cancer inflammatoire du sein.

Abstracts : C22: Impact de la pandémie à Covid-19 sur les activités chirurgicales de l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec

O. Koulibaly, M. Camara, E. Kasokota, E. Zouré, M. Lamaarti, H. Sawadogo, J. Thiam, S. Ka, B. Traoré, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c22.RyKpKM0blh

ABSTRACT

INTRODUCTION : La pandémie à Covid-19 est un problème de santé publique majeur. Au Sénégal, le premier cas a été notifié le 2 mars 2020. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact de la pandémie à Covid-19 sur les activités chirurgicales de l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective de type descriptif portant sur les activités chirurgicales de l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec d’une durée de six mois. RESULTATS : Nous avons colligé 176 patients ayant bénéficié d’une chirurgie au cours des six mois. L’âge moyen de nos patients était de 47,63 ± 14,36 ans avec des extrêmes de 14 à 93 ans, le sexe féminin était le plus fréquent (sex-ratio=0,14). Les sites tumoraux prédominants étaient les seins : 88 (50%), les ovaires : 21 (11,9%) et les parties molles : 19 (10,8%). Nous avons observé une baisse de 16,49% des activités chirurgicales pendant la pandémie, 97 patients contre 79 patients pendant la pandémie, la mastectomie avec curage axillaire était le geste chirurgical le plus réalisé chez 80 patientes. La prise en charge des tumeurs du sein avait baissé 30,76%. Le mois de mai avait enregistré le plus faible nombre de consultation. CONCLUSION : Cette étude a mis en évidence un impact négatif de la pandémie à la Covid-19 sur les activités chirurgicales de l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec d’où la nécessité de continuer la sensibilisation et l’information des patients.

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