Abstracts : C31: Bilan initial de l’implémentation de la technique d’immunohistochimie au laboratoire d’anatomie pathologique de la Faculté de Médecine de l’UCAD lors des 5 premiers mois d’activité

Abstracts : C31: Bilan initial de l’implémentation de la technique d’immunohistochimie au laboratoire d’anatomie pathologique de la Faculté de Médecine de l’UCAD lors des 5 premiers mois d’activité

CMM. Dial, GNC. Déguénonvo, NK. Ngom, F. Cherqaoui, A. Sow, M. Bouri, M. Gassama, S. Diouf, AM. Gaye, I. Thiam, MJ. Dième Ahouidi.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c31.zGrDIrR6pB

ABSTRACT

INTRODUCTION : La technique d’immunohistochimie permet de compléter l’analyse anatomo-pathologique des cancers pour optimiser le choix thérapeutique. Cette technique a pu voir le jour au laboratoire de l’UCAD avec l’avènement du centre de référence pour le diagnostic des cancers de l’enfant (CRDCE). Dans la même veine, les tumeurs de l’adulte en ont aussi bénéficié. Il s’agissait de faire une confirmation diagnostique et de rechercher des marqueurs actionnables au plan thérapeutique. Nous présentons les premiers résultats de l’apport de l’immunohistochimie dans ce centre après cinq mois d’activité. MATERIELS ET METHODES : Nous avons enrôlé tous les cas testés par la technique d’immunohistochimie effectuée au laboratoire d’anatomie pathologique de l’UCAD depuis le démarrage au mois de Mars 2021, en rétrospective et prospective sur 20 mois, de Janvier 2020 à Août 2021. Les prélèvements étaient des tissus fixés au formol, inclus en paraffine et ayant fait l’objet d’une technique histologique de routine. Une lame colorée à l’Hématoxyline Eosine était effectuée pour les prélèvements provenant hors du CRDCE et nous parvenaient sous forme de bloc tissulaire paraffinés. La technique d’immunohistochimie était la méthode manuelle d’immuno-péroxydase qui consiste à la mise en évidence de certaines protéines cellulaires, qu’elles soient cytoplasmiques, nucléaires ou membranaire, spécifiques à un type ou à une fonction cellulaire, à l’aide d’anticorps dirigés contre cette protéine aux propriétés antigéniques. Le recueil de données a été effectué avec le logiciel Excel© 2013 et Epi Info© 7.2.4.0. RESULTATS : Cent-et-trois prélèvements ont été testés, répartis en 17 cas initialement adressés au laboratoire et coordonnés par le service d’Onco-pédiatrie de l’Hôpital Aristide le Dantec qui fait partie du dispositif du CRDCE. Quatre-vingt-six autres échantillons sous forme de blocs tissulaires étaient issus de laboratoires des structures hospitalières de Dakar. Les prélèvements étaient composés de blocs issus de 52 biopsies contre 51 pièces opératoires. La population d’étude globale comptait 48 sujets de sexe masculin et 55 sujets de sexe féminin. Trente-huit cas concernaient une population pédiatrique, âgée d’un à 16 ans, avec un sex-ratio de 2,5. Soixante-cinq cas étaient des sujets adultes, âgés de 20 à 72 ans, avec un sex-ratio de 0,5. Chez les enfants, les lymphomes représentaient 39,4% des indications d’une immunohistochimie avec 15 cas dont 10 lymphomes de Hodgkin soit 26,3%. Chez les adultes, les lymphomes formaient 15,3% des résultats pour un total de 10 cas avec une nette prédominance des lymphomes non Hodgkiniens (neuf cas). Ici les indications étaient dans 1/4 des cas, la recherche des bio-marqueurs du cancer du sein (26,1%). De façon globale, neuf échantillons (8%) n’ont pas pu donner de résultats analysables en immunohistochimie en raison de problèmes liés à la qualité de la phase pré-analytique. CONCLUSION : L’immunohistochimie est un atout indispensable au pathologiste en lui permettant d’apporter plus de précision au diagnostic. Sa mise en œuvre implique une rigueur technique afin d’en garantir la fiabilité et la qualité.

Les commentaires sont fermés.
Translate with Google »