Abstracts : C24: Aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) de Dakar (Sénégal)

Abstracts : C24: Aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) de Dakar (Sénégal)

AB. Diallo, M. Seck, M. Keita, SA. Touré, ES. Bousso, BF. Faye, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c24.uPQEP26ukM

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le lymphome de Hodgkin est une hémopathie lymphoïde B de cause inconnue caractérisée par la présence de cellules de Reed Sternberg. Il s’agit d’une affection rare représentant 0,5% des cancers avec une incidence de 2,4 nouveaux cas/100.000 habitants par an. La prévalence en Afrique Subsaharienne est cependant inconnue. L’objectif de cette étude était de décrire les circonstances diagnostiques et le profil évolutif du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive sur une période de six ans (2015 – 2021). Etaient inclus les patients diagnostiqués de lymphome de Hodgkin avec confirmation anatomopathologique et dossier médical complet. Les paramètres étudiés étaient socio-démographiques, clinico-biologiques, thérapeutiques et évolutifs. RESULTATS : Durant la période d’étude, 35 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 29,71 ans (15 – 65 ans) avec un sex-ratio de 0,74. Le délai moyen diagnostique entre la consultation et la confirmation anatomopathologique était de 11 mois (trois à 24 mois). Le lymphome de Hodgkin était révélé dans 94,2% des cas par des adénopathies périphériques prédominant dans la région cervicale (91%) et dans 5,7% des cas par des adénopathies médiastinales découvertes à l’imagerie thoracique. Les symptômes B étaient présents chez 65,71% des patients. Des signes de compression étaient notés chez cinq patients soit 14,2% des cas. Selon la classification OMS, 100% des patients présentaient un LH classique avec respectivement selon le sous-type histologique 62,85% pour la forme scléro-nodulaire, 28,57% pour la forme à cellularité mixte et 8,57% pour la forme riche en lymphocytes. Dix-huit patients, soit 51,42% des cas avaient bénéficié d’une immunohistochimie qui objectivait dans tous les cas une positivité du CD30 et du CD15 et une positivité du CD20 dans 11% des cas. Le statut tumoral EBV était positif dans 27% des cas. Au décours du bilan d’extension, huit patients avaient une forme localisée de la maladie (stades I et II d’Ann-Arbor) soit 22,85% des cas et 27 patients avaient une forme disséminée (stades III et IV d’Ann-Arbor) soit 77,14% des cas. Pour les stades localisés, 37,5% des patients étaient classés dans le groupe pronostique défavorable de l’EORTC. Pour les stades disséminés, 81,8% des patients étaient classés à haut risque selon le score pronostique international. Sur le plan thérapeutique, 28 patients ont reçu une poly-chimiothérapie initiale selon le protocole ABVD, soit 80%, avec en moyenne six à huit cycles de traitement. La rémission était obtenue chez 16 patients (88,8%), dont 13 cas de rémission complète (81,25%) et trois cas de rémission partielle (18,75%). Deux patients étaient réfractaires à la première ligne de traitement, soit 11%. Onze décès ont été notés, soit une mortalité de 31,4%. La survie globale à deux ans était de 40%. CONCLUSION : Le pronostic du LH reste sévère dans notre série avec un taux de mortalité élevé. Cette situation est liée au diagnostic souvent tardif à des stades avancés de la maladie et à la non accessibilité au traitement. Un suivi à long terme reste toujours nécessaire chez les patients en rémission pour la détection des complications secondaires.

Les commentaires sont fermés.
Translate with Google »