Original : Cancer inflammatoire du sein : Aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs. A propos de 43 cas à l’Institut Joliot-Curie de Dakar

M. Guira, OMS. Apithy, ME. Charfi, H. Sawadogo, N. Zongo, S. Ka, A. Dem.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.58

OBJECTIF : Préciser les particularités épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques et d’améliorer le pronostic du cancer inflammatoire du sein. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective allant du 1er Janvier 2018 au 31 Décembre 2020 chez des patientes ayant un diagnostic de cancer inflammatoire du sein. RESULTATS : Durant la période de l’étude, 1.730 cas de cancer du sein ont été colligés dont 43 cas de cancer inflammatoire soit une fréquence 2,5%. L’âge moyen des patientes était de 44,8 ans. Le délai de consultation moyen était de 6,4 mois. Toutes les patientes avaient une atteinte ganglionnaire. Le carcinome infiltrant de type non spécifique était le type histologique retrouvé dans tous les cas. Toutes les patientes ont reçu au moins une première ligne de chimiothérapie avec une meilleure réponse clinique des taxanes au dépend des anthracyclines. La chirurgie a été réalisée dans 69,76% des cas. Quarante pour cent des patientes étaient vivantes à la fin de l’étude. CONCLUSION : Le cancer inflammatoire du sein est assez rare à l’Institut Joliot-Curie. Le diagnostic est tardif. Une prise en charge diagnostique et thérapeutique précoce améliorerait les résultats thérapeutiques du cancer inflammatoire du sein.
MOTS-CLES : Cancer du sein inflammatoire ; Epidémiologie ; Pronostic.

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Case report : Métastase mammaire d’un mélanome dorsal : A propos d’un cas et revue de la littérature

A. Soumaila, AI. Douramane, I. Dillé, OS. Galadima, MH. Zaki, SH. Abdoulay, H. Bonkoukou, Y. Hama, YD. Harouna.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.86

INTRODUCTION : Très rarement une masse du sein pourrait faire penser à une localisation secondaire d’un autre site primitif. Les métastases intra-mammaires des cancers d’origine extra-mammaire sont peu fréquentes mais également le signe d’une maladie à un stade avancé avec un pronostic sombre. OBSERVATION : Le cas que nous rapportons est celui d’une patiente suivie dans notre service pour mélanome malin à localisation dorsale qui présente une métastase mammaire diagnostiquée 13 mois après l’exérèse de la lésion primitive. CONCLUSION : A travers ce cas, nous avons fait une revue de la littérature qui nous a permis d’actualiser les connaissances sur cette localisation secondaire inhabituelle du mélanome malin.
MOTS-CLES : Mélanome ; Métastase mammaire ; Pronostic sombre.

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Original : Radiothérapie des cancers du col de l’utérus de stade IVA dans le service de Radiothérapie de l’Hôpital Aristide le Dantec de Dakar

O. Siby, D. Traoré, I. Thiam, M. Mané, O. Sarr, N. Ben Amor, D. Dieng, M. Gaye, A. Dem, MM. Dieng.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.72

INTRODUCTION : La prise en charge des cancers du col utérin de stade IVA repose sur une radio-chimiothérapie suivie d’une curiethérapie utérovaginale. Nous évaluons dans cette étude les résultats de la radiothérapie externe sur le cancer du col de stade IVA. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive. Elle a porté sur toutes les patientes présentant un carcinome du col de l’utérus de stade IVA ayant reçu une radiothérapie externe à l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec de Janvier 2018 à Décembre 2019. RESULTATS : Nous avons retrouvé 164 dossiers cliniques de patientes parmi lesquelles 24 patientes avaient un stade IVA, soit 14,3%. La moyenne d’âge de nos patientes était de 51 ans ±12,13. Dix-sept patientes (70,9 %) avaient un état général altéré à l’admission. Le type histologique prédominant était le carcinome épidermoïde retrouvé dans 22 cas (91,6 %). L’anémie a été retrouvé chez 14 patientes, soit 58,4%. Une chimiothérapie néo-adjuvante a été faite chez 21 de nos patientes (87,5%). La radiothérapie a été exclusive chez 20 patientes (83,3%) et une radio-chimiothérapie concomitante a été faite chez 4 patientes (16,7%). Une radiothérapie normo-fractionnée à visée curative a été faite chez 13 patientes, soit 54,2% et une radiothérapie hypo-fractionnée à visée palliative a été faite chez les 11 autres patients, soit 45,8%. Une réponse objective a été retrouvée dans 17 cas (70,8%) dont 8 chez les patientes qui ont reçu une radiothérapie hypo-fractionnée et 9 chez les patientes traitées par radiothérapie normo-fractionnée à dose curative. Cinq patientes (20,8%) ont eu une toxicité aigüe et 7 (29,2%) une toxicité tardive. Après 3 ans de suivi, 5 patientes (29,2%) ont eu une poursuite évolutive locorégionale, 9 patientes (37,5%) ont présenté une récidive locorégionale et 4 patientes (16,7%) ont présenté des métastases à distance. La survie globale était de 26,8% à 3 ans. CONCLUSION : La radiothérapie normo-fractionnée ne semble pas être supérieure à la radiothérapie hypo-fractionnée palliative en termes de réponse clinique dans le cancer du col de stade IVA.
MOTS-CLES : Carcinome ; Col de l’utérus ; Radiothérapie externe.

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Case report : Prise en charge d’une tumeur maligne de l’endomètre chez un sujet de plus de 80 ans : A propos d’un cas à l’Hôpital Régional de Fatick

AI. Touré, A. Mihimit, OA. Oumar, H. Baldé, B. Camara, B. Traoré, S. Ka, A. Dem.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.83

INTRODUCTION : Les tumeurs gynécologiques de la patiente âgée de plus de 70 ans constituent des entités hétérogènes par leurs présentations cliniques oncologiques et gériatriques, qui exposent fréquemment à la proposition de thérapeutiques « non standard », « adaptées » ou « exceptionnelles ». En Afrique Subsaharienne, les cancers constituent un fléau dont les caractéristiques restent à préciser, marqué par les moyens très limités, et surtout de contexte de pratique en milieu rural. Nous décrivons par ce cas clinique la particularité de la prise en charge en contexte rural d’un cas de tumeur de l’endomètre chez une patiente de 83 ans au stade IB. OBSERVATION : Il s’agit de madame M.G., âgée de 83 4G 4P 4EV, ménopausée depuis 30 ans, qui consulte pour des métrorragies post-ménopausiques évoluant depuis 3 mois. Une hystéroscopie diagnostique a été réalisée objectivant une masse ulcérée de la cavité utérine saignant au contact, une biopsie a été réalisée dont le résultat est un sarcome du stroma endométrial de bas grade. Le scanner abdominopelvien objective un épaississement de l’endomètre sans atteinte des structures avoisinantes. La tumeur de l’endomètre est classée stade IB. La patiente a bénéficié d’une colpohystérectomie avec curage pelvien bilatéral. Les suites opératoires ont étés simples. La patiente a été exéatée au 7ème jour post-opératoire. Le résultat du compte rendu histologique : carcinome endométroïde bien différencié et infiltrant envahissant l’isthme et le col utérin. Les paramètres et les 4 ganglions du curage droit et gauche sont indemnes. Le stade histo-pronostic est pT2N0Mx. CONCLUSION : La prise en charge des cancers de l’endomètre est possible dans le contexte rural chez les patientes âgées. Le pronostic est bon si le diagnostic est posé au stade précoce. La chirurgie pourrait toujours être proposée même pour les sujets de plus de 80 ans avec moins de comorbidité.
MOTS-CLES : Tumeur de l’endomètre ; Patiente âgée ; Sénégal.

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Case report : Cancer du col de l’utérus chez l’enfant : A propos d’un cas

FAC. Cheumaga, L. Cisse, K. Ka, H. Chami, PA. Mbaye, CT. Mbaye, PM. Gaye, MM. Dieng.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.79

INTRODUCTION : Le cancer du col utérin est le 2ème cancer gynécologique dans le monde. Il est rare chez l’enfant. Le facteur de risque le plus incriminé est l’infection par le Virus du Papillome Humain. OBSERVATION : Ce rapport de cas décrit une enfant de 8 ans 10 mois qui a présenté un cancer du col utérin. La symptomatologie initiale était faite de brûlures mictionnelles, pollakiurie, asthénie et douleurs sus-pubiennes sans fièvre. Le bilan paraclinique retrouvait une tumeur du col utérin et des adénopathies iliaques, lombo-aortiques et une carcinose péritonéale. Les biopsies ont révélé un carcinome indifférencié. Le traitement a consisté en une chimiothérapie d’induction (cyclophosphamide puis cisplatine et paclitaxel) suivi de radio-chimiothérapie concomitante et de curiethérapie utéro-vaginale.
MOTS-CLES : Cancer ; Col utérin ; Enfant.

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Original : Laryngectomie partielle horizontale supra-cricoïdienne avec reconstruction : Technique, indications et résultats à l’Hôpital Principal de Dakar

CA. Lame, B. Loum, TB. Diallo, CB. Ndiaye, A. Ndiaye, A. Diouf, M. Ndiaye, BK. Diallo.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.69

OBJECTIF : Rapporter la technique, les indications et les résultats de la laryngectomie horizontale supra-cricoïdienne (LHSC) avec reconstruction type crico-hyoïdo-épiglottopexie (CHEP) ou crico-hyoïdopexie (CHP) pour cancer du larynx à l’Hôpital Principal de Dakar. MATERIELS ET METHODES : Etude rétrospective réalisée de Janvier 2009 à Décembre 2016 au service d’ORL de l’Hôpital Principal de Dakar incluant tous les patients ayant bénéficié d’une LHSC avec reconstruction pour cancer du larynx. RESULTATS : Six patients ont bénéficié d’une LHSC avec CHEP ou CHP pour carcinome épidermoïde du larynx.  Les lésions étaient classées T1, T2 ou T3. Les suites fonctionnelles étaient simples avec une déglutition normale et une qualité de la voix satisfaisante. Une patiente a présenté une poursuite évolutive ayant motivé une laryngectomie totale de rattrapage. CONCLUSION : La LHSC avec reconstruction est une bonne alternative dans le traitement des cancers limités du larynx. Elle donne de bons résultats carcinologiques tout en préservant les fonctions laryngées. Toutefois, les candidats doivent être sélectionnés et la technique rigoureuse.
MOTS-CLES : Cancer ; Larynx ; Laryngectomie partielle ; crico-hyoïdo-épiglottopexie ; crico-hyoïdopexie.

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Original : Diagnostic tardif des cancers du sein au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU/YO) : Causes, impacts thérapeutiques et pronostiques. A propos de 70 cas

M. Ilboudo, RA. Djigemdé, PB. Yameogo, I. Ouedraogo, N. Zongo.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.63

INTRODUCTION : Le cancer du sein représente le premier cancer de la femme au Burkina Faso. Il reste de diagnostic relativement tardif et de pronostic réservé. L’objectif est d’étudier les causes, les impacts thérapeutiques et pronostiques du diagnostic tardif des cancers du sein au CHU Yalgado Ouédraogo. MATERIELS ET METHODES : Il s’est agi d’une étude descriptive et prospective allant du 1er mai au 31 octobre 2013.  Les services de chirurgie, de gynécologie et d’anatomie-pathologie nous ont servi de cadre d’étude. Toutes les patientes consentantes présentant un cancer de sein ayant une taille supérieure au moins égale à 5 cm (>T2), des adénopathies satellites suspectes ou métastatique ont été incluses. L’analyse des données a été faite à l’aide du logiciel Epi-info© version 7.2.2.6, avec usage des tests de Khi2, de Fisher-exact et de Student. RESULTATS : Nous avons colligé 70 patientes d’un âge moyen de 46,1 ans. Dans 95,7% des cas, nos patientes avaient consulté un tradi-thérapeute ou au moins un centre médical avant d’être référé au CHU Yalgado Ouédraogo. Le délai de consultation était inférieur à 6 mois dans 52,9% des cas. Le délai diagnostique était statistiquement associé à la provenance et au revenu mensuel avec un p-value respectivement de 0,03 et de 0,05. Le stade III a représenté 62,8% des cas.  La chirurgie a été réalisée dans 48,6% des cas dont 23,5% de chirurgie palliative. La chimiothérapie a été néo-adjuvante dans 22%, adjuvante dans 48,8% et palliative dans 14,6%. La durée moyenne de suivi était de 2,7 mois. Nous avions retrouvé 20,6% de récidive et 22% de décès. CONCLUSION : La pauvreté, l’ignorance, les pesanteurs socio-culturelles et le manque de personnel réduisent l’accessibilité des patientes au diagnostic précoce, responsable d’un traitement complexe onéreux et un pronostic sombre. L’accès financier et géographique équitable permettra de réduire les délais diagnostiques et la mortalité par cancer du sein.
MOTS-CLES : Cancer du sein ; Diagnostic tardif ; Causes ; Traitement ; Pronostic.

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Original : Epidémiologie descriptive des cancers colorectaux au Burkina Faso

PB. Yaméogo, RA. Djigemde, M. Ilboudo, AS. Ouedraogo, N. Zongo.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.54

OBJECTIF : Décrire le profil épidémiologique des cancers colorectaux au Burkina Faso. MATERIELS ET METHODES : Il s’est agi d’une étude transversale et descriptive d’envergure nationale portant sur les cancers colorectaux diagnostiqués dans tous les laboratoires d’anatomie et de cytologie pathologiques du Burkina Faso de 1988 à 2018. L’âge, le sexe, la nature des prélèvements, les types histo-génétiques et histologiques ont été étudiés. Les comparaisons ont été possibles grâce aux tests de Student et Khi2 de Fisher. RESULTATS : En 31 ans, 802 cancers colorectaux ont été diagnostiqués, soit une incidence annuelle moyenne de 25,9 cas ± 7,6. Ces cancers représentaient 30,9% de l’ensemble des cancers digestifs et étaient donc le 2ème cancer digestif. L’âge moyen des patients était de 50 ans ± 18,1. Le sex-ratio était de 1,2. Chez les hommes, l’âge moyen était de 50 ans ± 11,6 et chez les femmes de 50 ans ± 13. Les prélèvements étudiés étaient des pièces de biopsie endoscopique dans 60,7% cas. Les cancers étaient de localisation colique gauche dans 44% des cas, colique droit dans 30,4% des cas et rectale dans 25,6% des cas. Les carcinomes ont constitué 93,5% des types histo-génétiques. L’adénocarcinome était le type histologique dans 77,9% des cas. CONCLUSION : Deuxième cancer digestif au Burkina Faso, Le cancer colorectal survient à un âge relativement jeune avec une prédominance masculine. Cependant, l’âge moyen de survenue est identique dans les deux sexes. L’adénocarcinome est le type histologique le plus fréquent. L’accès à des dépistages de masse permettrait de mieux cerner les fréquences.
MOTS-CLES : Epidémiologie ; Cancer colorectaux ; Burkina Faso.

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Original : Cancer du rein de l’adulte au Centre Hospitalo-universitaire de Tengandogo : Aspects épidémiologiques, cliniques, histopathologies et thérapeutiques

B. Ouédraogo, H. Karama, T. Hafing, O. Traoré, AM. Korgo, S. Pamba, A. Ndormadjita, FA. Kabore, B. Ouedraogo, A. Sanou.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.50

OBJECTIF : Etudier les aspects épidémiologiques, cliniques et histopathologiques des cancers rénaux au CHU de Tengandogo. MATERIELS ET METHODES : Il s’est agi d’une étude transversale, descriptive et analytique avec collecte rétrospective sur une période de 5 ans 6 mois, allant du 1er Janvier 2016 au 30 Juin 2021. RESULTATS : Nous avons traité 39 patients, 33 patients ont été inclus soit une exhaustivité de 84,6%. L’âge moyen des patients était de 52,6 ans ± 11,7. Le sex-ratio était de 1,06. Huit patients avaient des facteurs de risques. La douleur lombaire et l’hématurie étaient les circonstances de découvertes les plus fréquentes. Le délai moyen de consultation était de 8,6 mois ± 1,1. L’examen physique avait objectivé une masse lombaire chez 17 patients, 9 patients avaient un contact lombaire et l’examen était normal chez 13 patients. Le rein droit était le coté le plus atteint avec 17 patients. La dimension moyenne de la tumeur était de 12,2 cm ± 2,4. Tous les patients ont eu une néphrectomie élargie. Nous avons enregistré un décès en peropératoire. Le type histologique était le carcinome rénal à cellules claires chez 32 patients. Un patient avait un carcinome rénal à cellule chromophobe. CONCLUSION : Le cancer du rein est une pathologie rare, il survient chez l’adulte autour de la cinquantaine. Les patients consultent tardivement et les formes localement avancées et métastasées sont les plus fréquences. Le type histologique est dominé par le carcinome rénal à cellules claires.
MOTS-CLES : Cancer ; Rein ; Néphrectomie.

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