Abstracts : C28: Place des inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) de 2ème et de 3ème génération dans les leucémies myéloïdes chronique : Etude de 33 observations au CHU Dalal Jamm

Abstracts : C28: Place des inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) de 2ème et de 3ème génération dans les leucémies myéloïdes chronique : Etude de 33 observations au CHU Dalal Jamm

A. Ndiaye, F. Dieng, EHD. Niang, MK. Diagne, ML. Camara Tall, K. Sarr, A. Dakono, S. Dieng Fall, FS. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c28.SSTWdNzUF3

ABSTRACT

INTRODUCTION : Après une décennie d’utilisation des inhibiteurs de tyrosine kinase de deuxième génération puis récemment ceux de troisième génération dans la prise en charge de la LMC, ces lignes de thérapie onéreuse sont désormais disponibles par l’intermédiaire du programme GIPAP qui permet son accès gratuit.  L’objectif général de ce travail était d’évaluer la prise en charge des patients atteints de LMC et traités par le dasatinib et le ponatinib après échec ou intolérance à un traitement de première ligne par l’imatinib mesylate au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Jamm. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude longitudinale portant sur 33 cas de Janvier 2007 à Mars 2020. Etaient inclus tous patients dont la LMC a été confirmée par la présence d’une t(9;22) et/ou du transcrit BCR-ABL ; puis initialement traités par imatinib mesylate et secondairement par le dasatinib et le ponatib  au moins pendant trois mois. RESULTATS : Trente-trois cas ont été colligés. L’âge moyen était de 32,5 ans et avec un sex-ratio de 1,2. Au diagnostic 58,6% des cas étaient à la phase chronique et 99,8% avaient un risque défavorable (indice de Sokal >0,8). Les indications pour un changement de ligne thérapeutique étaient dominées par les échecs dans 69% des cas, suivi des intolérances dans de 24% des cas. Une RHC était obtenue en deuxième ligne chez 90,6% des cas. Le taux de patients ayant obtenu une réponse cytogénétique partielle était de 30%. La réponse moléculaire était complète dans 33% des cas. La réponse moléculaire était majeure chez un patient au bout de 142 mois de suivi. Les principaux effets secondaires étaient extra-hématologiques (39%) dominées par les atteintes digestives dans 36% des cas. Les cytopénies étaient présentes dans 27,23% des cas avec des thrombopénies au premier rang dans 12,1% des cas. Cette toxicité hématologique était majeure dans 50% des cas. Une bi-cytopénie était observée chez le patient sous ponatinib faite d’une anémie et d’une thrombopénie. Après une durée moyenne de suivi de 69,8 mois, 12% des patient étaient en progression, 18,2% étaient perdus de vue et 9,1% décédés parmi les 17 cas de progression sous imatinib et donc une survie de 72% des cas. La survie globale des patients à 12 mois était à 95% et celle à 24 mois étaient à 80%. CONCLUSION : L’accès à ces molécules de choix constitue une avancée majeure dans l’évolution et le pronostic de patients chez qui jadis aucune alternative thérapeutique ne pouvez se substituer à la seule imatinib mésylate. Cependant le retard diagnostic et les difficultés à l’obtention de certains examens biologiques constituent une entrave à l’utilisation de ces produits dans la plénitude de leur efficacité.

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