Archive dans juillet, 17 2022

Abstracts : C101: Place de la chirurgie dans la prise en charge du cancer du sein au CHU Sourô Sanou à Bobo Dioulasso

OR. Somé, A. Dembélé, V. Konségré, H. Belemlilga, N. Yabré, N. Keita, C. Zaré, S. Ouattara.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c101.LZZP3550

ABSTRACT

INTRODUCTION : Décrire les résultats de la chirurgie dans la prise en charge des cancers du sein. MATERIELS ET METHODES : Il s’est agi d’une étude descriptive transversale du 31 Juillet 2015 au 31 Mai 2020 au CHU Sourô Sanou à Bobo Dioulasso. Elle a porté sur 368 cas de cancer du sein dont huit chez l’homme. L’âge moyen était de 46,6 (15 – 90) ± 12,1 ans. La tumeur était T4 dans 77% (n=283). Les stades III et IV représentaient respectivement un effectif de 149 (40,5%) et 134 (36,4%) patients. On notait un cancer triple négatif dans 53% (18/34). Les données sur la chirurgie ont été étudiées. RESULTATS : Deux cent trois patients (55%) avaient été opérés. Les lésions étaient non résécables dans 81 cas (22%). On répertoriait 84 patients perdus de vue (23%). La chirurgie curative a été réalisée chez 138 patients (37,5%). Parmi eux, 84% (116/138) avaient réalisé une chimiothérapie néoadjuvante. La chirurgie a été conservatrice avec plastie et curage axillaire chez 12 patientes (3,7%) et radicale type mastectomie selon Madden chez 128 patients (34,2%). Le nombre moyen de ganglions ramenés était de 11 avec des extrêmes allant de trois à 29. La mastectomie de propreté avait été réalisée chez 65 (17,7%) patients. La morbidité était de 30% (cœlome, suppuration, retard de cicatrisation). La survie à un an était de 50%. Cette survie était liée au stade de la maladie avec une différence statistiquement significative (p=0,00074). CONCLUSION : Le stade localement avancé et le coût élevé de la chimiothérapie réduisent les indications de la chirurgie pour cancer du sein. Les résultats oncologiques du traitement conservateur et radical sont encourageants et devraient inciter à promouvoir la détection précoce.

Abstracts : C100: Cancer du sein et grossesse : Diagnostic et traitement

AI. Touré, YC. Diouf Bathily, A. Mihimit.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c100.KJBV3941

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer du sein constitue un problème majeur de santé publique, c’est le cancer féminin le plus fréquent dans le monde. C’est également le cancer le plus fréquent au cours de la grossesse. La survenue concomitante de ces deux entités cliniques pose différents problèmes d’ordre diagnostique, thérapeutique et pronostique. Sur le plan émotionnel, cette situation revêt un caractère dramatique, car la maladie cancéreuse, de réputation sombre, survient chez une femme en attente d’un événement heureux. Nous tenterons à travers ce travail, d’étudier les particularités diagnostiques, thérapeutiques de cette association mais également étudier l’issu de la grossesse et le devenir de la mère. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude prospective portant sur une année du 1er Janvier au 31 Décembre 2020 à l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec. Ont été incluses dans cette étude toutes les patientes venues d’elle-même ou référées pour la prise en charge d’un cancer du sein associé à la grossesse. Ces patientes étaient soit porteuses d’une grossesse et avaient accouché au courant de l’année 2020 soit elles étaient au plus à un an du post-partum. Elles avaient toutes un diagnostic histologique de cancer du sein confirmé en 2020. Ont été exclues toutes les patientes avec une suspicion de cancer du sein associé à la grossesse sans preuve histologique. RESULTATS : Treize cas de ont été colligés sur 850 cas de cancer du sein., sa fréquence était de 1,5% avec un âge moyen de 33 ans et une majorité multipare 3,4 en moyenne. Toutes nos patientes étaient diagnostiquées à un stade tardif avec 92% T4, 100% d’atteinte ganglionnaires et 38% métastatiques d’emblée. 92% présentaient un CCI avec 84% de SBRIII. Toutes nos patientes ont eu un protocole de chimiothérapie première avec du AC et des taxanes et une mastectomie. Toutes les grossesses ont abouti par un accouchement à terme avec un poids de naissance moyen de 3.000 g excepté une rétention à 26 SA et un RCIU. Le pronostic maternel est sombre avec une mortalité à 38%. CONCLUSION : Dans le souci d’une bonne prise en charge, il serait important de créer un réseau de centres experts afin d’optimiser la prise en charge et le suivit de la mère et de l’enfant à court moyen et long terme.

Abstracts : C99: L’apport de la pratique de ganglion sentinelle (GS) dans la prise en charge du cancer du sein dans le service d’oncologie gynécologique et mammaire du centre hospitalier de Senlis

F. Gilbert, R. Zouli, D. Serge, C. Philippe, Z. Bithar, N. Dipace Cheriet, A. Lucien, T. Taous, B. Phocas, D. Patrice, A. Cyrille.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c99.KGJR7280

ABSTRACT

INTRODUCTION :  Déterminer l’apport de la technique de GS dans la prise en charge du cancer du sein dans le service d’oncologie gynécologique et mammaire du centre hospitalier de Senlis, Sud de l’Oise. MATERIELS ET METHODES : Notre série était une étude rétrospective analytique et descriptive allant du 1er Janvier 2018 au 30 Juin 2020 et regroupe les patientes prises en charge pour cancer du sein, ayant bénéficiée de la réalisation de la technique de GS dans le service dans le service d’oncologie gynécologique et mammaire du centre hospitalier de Senlis, Sud de l’Oise. RESULTATS : Cent quarante sujets étaient inclus dans notre série. L’âge moyen était de de 60,65 ans avec les extrêmes de 27 et 90 ans. Le siège le plus fréquent des lésions étaient le QSE (46,43%). Selon le type histologique les carcinomes canalaires infiltrants (CCI) étaient majoritaires sur pièce biopsique (76,64%) et pièce opératoire (73,91%). Le grade SBRm 2 était fréquent (57,89%) devant le grade SBRm 1 (33,83%). La réalisation de ganglion sentinelle associée à une tumorectomie était faite dans 95,71% des cas. Avec le double marquage, les GS étaient bleus et atteints dans 9,3% des cas contre 77,51% de GS bleu non atteints. Les lésions pT1c étaient fréquentes (52,94%) avec une forte expression des récepteurs à l’œstrogènes (94,12%) et la progestérone (64,71%). Sur le plan moléculaire, les luminal A et luminal B étaient plus représentatives avec 44,35% et 47,65%. Les patientes avaient majoritairement bénéficié de la radiothérapie (94,49%) et hormonothérapie (80,92%). CONCLUSION : La pratique de la technique de GS associée à une tumorectomie ou zonectomie était la plus réalisée dans notre série avec une forte proportion de CCI, le grade histologique II. Une forte expression des récepteurs hormonaux était observée dans les lésions qui sont majoritairement Luminal A et Luminal B. Les GS étaient atteints dans les pT1c.

Abstracts : C98: Impact de la chirurgie associée à la radiothérapie sur le pronostic du cancer du sein en Guinée : Etude cohorte des cancers du sein de Guinée

M. Keita, A. Toure, I. Camara, A. Barry, M. Koulibaly, B. Traore.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c98.JDQL5963

ABSTRACT

INTRODUCTION : Dans un pays où la radiothérapie n’est pas disponible, un plaidoyer basé sur la pertinence de la chirurgie + la radiothérapie adjuvante sur le contrôle locorégional et la survie des patients est nécessaire. Notre objectif était d’évaluer l’impact de la chirurgie et la radiothérapie sur le contrôle local et la survie par rapport à la chirurgie seule dans le cancer du sein. MATERIELS ET METHODES : Entre 2007 et 2016, 210 patients atteints de cancer du sein ont été revus rétrospectivement, dont 90 patients étaient traités par chirurgie et radiothérapie (groupe 1) et 120 patients par la chirurgie seule (groupe 2). Les facteurs pronostiques associés à la survie globale et au contrôle local ont été déterminés. RESULTATS : Il y avait plusieurs combinaisons de traitement, y compris la chirurgie associée à une chimiothérapie néoadjuvante, radiothérapie et la chimiothérapie adjuvante. Les résultats ont montré 88 (41,9%) cas de rechute, dont 31 (34,4 %) (groupe 1) et 57 (47,5%) (groupe 2) (p=0,046). La récidive était survenue après un délai moyen de 1,5 an dans le groupe 1 contre 0,66 an dans le groupe 2 (p=0,006). Les survies globales à cinq ans et spécifiques du cancer du sein étaient de 49,5% et 62,5%, respectivement. La survie à cinq ans était de 60,0% (groupe 1) et 40,0% (groupe 2) (p<0,05). Dans une analyse multivariée par modèle de Cox, nous avons constaté que le risque de décès était 1,90 (IC95% [1,1709-3,0701]) plus élevé dans le groupe 2 (p=0,009022), 1,69 (IC95% [1,00087-23,86157]) chez les patients obèses et a diminué de 0,21 (IC95% [0,129-0,368]) chez les patients qui n’ont pas rechuté (p<0,001). CONCLUSION : Dans cette étude avec plusieurs thérapies combinées, nous ne pouvons pas confirmer que la radiothérapie améliore principalement le pronostic des cancers localement avancés quel que soit le traitement systémique. Cependant, nous avons constaté que le risque de décès était en corrélation avec l’absence de radiothérapie, le surpoids et le risque de récidive. La prise en compte de combinaisons de thérapies locorégionales et systémiques, des données clinico-pathologiques et biologiques pourrait améliorer la pertinence de ces résultats avec un échantillon de grande taille.

Abstracts : C97: Valeur pronostique de la galectine-3, de cytokines de l’inflammation, de l’apoptose et l’activation lymphocytaire dans les cancers du sein

DGM. Niang, B. Mbengue, D. Diouf, R. Ndiaye, S. Ka, MG. Folly, JPD. Diop, M. Mbow, R. Ndiaye Diallo, T. Ndiaye Dièye, S. Niang, M. Dème, A. Dème, A. Dièye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c97.CNRD5970

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les carcinomes mammaires sont parmi les cancers féminins les plus fréquents. Leur prise en charge demeure difficile en Afrique Subsaharienne. La galectin-3 (gal-3) et des cytokines de l’inflammation seraient des protéines pro-tumorales, de potentiels biomarqueurs et cibles thérapeutiques dans ces cancers. L’objectif principal de ce travail était d’évaluer la valeur pronostic des taux de gal-3, de cytokines de l’inflammation, de l’apoptose et de l’activation lymphocytaire dans les cancers du sein. MATERIELS ET METHODES : Nos travaux se sont déroulés sur deux périodes. Deux recrutements de patientes et de contrôles ont été effectués. Le premier recrutement (72 patientes et 42 contrôles) a permis une investigation des taux de gal-3, de cytokines de l’inflammation, des niveaux d’apoptose et d’activation lymphocytaire. Grace au second recrutement, 90 patientes et 29 contrôles supplémentaires ont été colligées pour confirmer les résultats obtenus avec la gal-3 et les cytokines de l’inflammation. La gal-3, le TNF-α, l’IL-1, l’IL-6 et l’IL-17A ont été dosés par la technique ELISA sandwich et les niveaux d’apoptose et d’activation lymphocytaire ont été mesurés par FACS à partir d’échantillons de sang prélevés sur tube EDTA. RESULTATS : Nos résultats ont montré (i) des taux de gal-3 soluble et des niveaux d’apoptose lymphocytaire discriminant les patientes et les contrôles (p<0,05), (ii) une corrélation positive entre taille tumorale au diagnostic et taux de gal-3  (rho=0,48 ; p=0,010), (iii) des taux de TNF-α, plus élevés chez les patientes (p=0,024) en plus d’une absence de différence entre patientes et contrôles concernant les taux d’IL-1 et IL-6, (iv) chez les patientes et les contrôles, une absence de corrélation entre les taux de gal-3, les taux de TNF-α, d’IL-1 et d’IL-6, (v) et des taux d’IL-17A plus élevés chez les patientes présentant des métastases (p<0,005). CONCLUSION : Notre étude a révélé le potentiel de la gal-3, du TNF-α et de l’IL-17A comme biomarqueurs pronostiques dans les cancers du sein.

Abstracts : C95: Place de l’Evérolimus dans le cancer du sein avancé M+ RH+/Her2- : Stratégies thérapeutiques

S. Baldé.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c95.HCIH5777

ABSTRACT

Chez ces patientes, il est primordial de rechercher la notion de crise viscérale, qui définira la stratégie du traitement. La crise viscérale est définie selon ABC comme un dysfonctionnement sévère d’un organe entrainant des signes et des symptômes, des anomalies biologiques ou une progression rapide de la maladie. La crise viscérale n’est pas synonyme de métastases viscérales mais une évolution rapide nécessitant un traitement rapidement efficace. Dans les cancers du sein métastatiques RH+/Her2-, la prise en charge a changé ces dernières années. L’hormonothérapie (HT) est devenue le traitement de base de ces cancers en dehors de deux situations particulières à savoir la crise viscérale et la maladie oligo-métastatique. Dans la méta-analyse de la Cochrane publiée en 2003, la chimiothérapie ne fait pas mieux que l’HT mais avec une toxicité plus élevée. Ainsi, un traitement par HT sera proposé aussi longtemps que la maladie reste hormonosensible et cela que l’on soit en première, en deuxième qu’en troisième ligne thérapeutique. Le choix des traitements dépendra à la fois du statut ménopausique, du délai de la rechute et de la disponibilité des drogues. En première ligne métastatique, une nouvelle classe de thérapies ciblées appelées les inhibiteurs de cyclines. Trois molécules sont disponibles : Palbociclib, Ribociclib et Abémaciclib. L’association de ces inhibiteurs des CDK4/6 avec une anti-aromatase ou du Fulvestrant a entrainé un doublement de la survie sans progression de la maladie à plus de deux ans dans des essais de phase III et cela avec une tolérance acceptable. Une deuxième option thérapeutique en première ligne chez les patientes naïves de traitement, est le Fulvestrant 500 mg, qui avait montré dans l’étude de phase III FALCON, une amélioration de la survie sans progression par rapport à un anti-aromatase. Au-delà de la première ligne, il y avait plusieurs options thérapeutiques, à savoir les anti-CD4/6 + AA ou Fulvestrant, s’ils n’ont pas été utilisés en premières ligne, l’association Evérolimus et Exemestane dans l’étude de phase III BOLERO 2, le Fulvestrant 500, les AA, le Tamoxiféne, l’Alpélisib. L’Everolimus est globalement bien toléré. Les effets secondaires se manifestent le plus souvent au premier trimestre. Il s’agit souvent de mucite, d’hyperglycémie, d’hyperlipidémie, pneumopathies et asthénie. L’Evérolimus garde toujours sa place dans le traitement des cancers du sein métastatique RH+/Her2- en deuxième. Actuellement le traitement du cancer du sein métastatique doit se faire à la carte.

Abstracts : C94: Présentation et survie du myélome multiple au Sénégal : Etude multicentrique de 266 observations

S. Fall, EHD. Niang, MLT. Camara, A. Ndiaye, A. Sall, K. Sarr, A. Faye, N. Diagne, A. Dakono, A. Pouye, FSD. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c94.GPNK5498

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le myélome multiple (MM) est un néoplasie lymphoïde, incurable dont la survie est améliorée par les thérapeutiques innovantes. A l’ouverture prochaine des activités de greffe de cellules souches hématopoïétiques (GMO) au Sénégal, nous proposons de décrire le profil diagnostique et évolutif des patients atteints de MM. MATERIELS ET METHODES : Une étude descriptive et rétrospective (Janvier 2005 – Août 2021), analytique, menée au service d’Hématologie Clinique de Dalal Jamm et à l’unité d’Hématologie Clinique de le Dantec, concernait le recrutement exhaustif de malades suivis pour un MM retenu selon les critères de l’International Myeloma Working Group (2003 – 2014).  Les aspects socio-épidémiologiques, cliniques, paracliniques et la survie ont été analysés. RESULTATS : Nous avons colligé les dossiers de 125 femmes et 141 hommes qui avaient un âge moyen de 60,2 ± 10,6 ans. Les malades avaient moins de 65 ans dans 66,5% des cas. Les symptômes révélateurs étaient des douleurs osseuses (92,1%), un syndrome anémique (39,2%), une compression médullaire lente (33,7%), une infection (26,7%), une fracture pathologique (22,2%). Le taux d’hémoglobine moyen était 8,5 ± 2,6 g/dl, celui de la calcémie de 116,5 ± 25,8 g/l. Le pic monoclonal était dans la zone des gammaglobulines dans 59% des cas.  L’isotype était IgG dans 64,7% des cas et kappa dans 62,1% des cas. Les malades classés selon Salmon Durie (I-II : 13%, III : 87%), l’International Staging System (I-II : 41,8%, III : 58,2%) ; avaient une insuffisance rénale dans 23,3% des cas. La chimiothérapie était instaurée dans 81,5% cas (Melphalan – Prednisone : 44,7% ; Melphalan – Prednisone – Thalidomide : 17,5% ; Bortézomid – Thalidomide – Dexaméthasone : 10,6% ; Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone : 24 % ; Vincristine – Dexaméthasone : 0,5%) et une GMO dans 2,3% des cas. La médiane de survie était de 1.706,4 ± 147,8 j.  Les facteurs de réduction de la survie étaient l’âge supérieur à 65 ans (p=0,94), la fracture pathologique (p=0,4), la compression médullaire lente (p=0,5), l’infection (p=0,067), le stade ISS III (p=0,012). La survie globale à deux ans atteignait 91% sous Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone et 100% en cas de GMO (p=0,006). CONCLUSION : Le MM survient le plus souvent chez les adultes de la soixantaine, révélé par un tableau clinique riche et polymorphe caractérisé par l’existence de complications. La survie est meilleure chez les moins de 65 ans, qui doivent être la cible de la GMO au Sénégal. L’amélioration de la survie nécessite une maitrise des complications. Le protocole Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone pourrait être utilisé en première ligne en cas d’inéligibilité à la GMO.

Abstracts : C93: Lymphomes B diffus à grandes cellules de l’adulte au Sénégal : Résultats préliminaires du projet LYMPHODAK

M. Seck, SA. Touré, SM. Guèye, Y. Diop, MC. Dial, FS. Ndiaye, S. Fall, AB. Senghor, AO. Touré, S. Deltour, ES. Bousso, AB. Diallo, M. Keita, ED. Niang, E. Aboud, V. Lévy, J. Broséus, M. Raphael, P. Feugier, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c93.YKAF4155

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC) est le lymphome agressif le plus fréquent. Son traitement bien codifié (anticorps monoclonal anti CD20 et polychimiothérapie type CHOP) permet un taux de rémission complète de 75% et une guérison dans plus des 2/3 des cas. Cependant, peu d’éléments sont actuellement connus et décrits sur ce type de lymphome en Afrique Subsaharienne. L’objectif était d’évaluer les données clinico-biologiques, anatomopathologiques et de survie des patients suivis pour un LBDGC. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude observationnelle et descriptive sur les patients pris en charge dans les trois services d’hématologie clinique du Sénégal (CNTS, Dalal Jamm, HPD) dans le cadre de l’étude LYMPHODAK. Etaient inclus, tous les patients âgés de 18 à 70 ans, non VIH, PS OMS <3 et consultant pour suspicion de LBDGC d’Octobre 2018 à Août 2021. Les patients ont bénéficié d’une biopsie chirurgicale, à partir de laquelle une étude histologique en HES et en immunohistochimie (panel : CD20, CD79a, CD3, CD5, CD23, cycline D1, CD30, Bcl2, CD10 et Ki67) était réalisée dans des services d’anatomopathologie à Dakar avec le soutien du programme d’aide au diagnostic iPath en cas de doute diagnostic. Pour chacune des biopsies, une relecture centralisée au CHRU de Nancy a été faite. Un bilan d’extension par scanner thoraco-abdomino-pelvien était réalisé. L’analyse statistique des données a été réalisée à l’aide du logiciel SAS© v9.4. RESULTATS : Au total, 62 patients se sont présentés avec une forte suspicion de LBDGC. Le sex-ratio était de 1,29 avec un âge moyen de 39,5 ans (18 – 70 ans) (écart type=15 ans) et un âge médian de 42 ans. La classe d’âge de 18 – 30 ans était la plus représentative. Sur le plan anatomopathologique, 62 biopsies ont été faites et les diagnostics retenus à Dakar étaient : 50 lymphomes dont 41,9% de LBDGC et 11 diagnostics non hématologiques. Ces diagnostics étaient posés sur les lames HES et avec l’aide de l’immunohistochimie. Le délai moyen du diagnostic était de 42,6 jours (sept à 130) avec une médiane de 31 jours. A ce jour, 17/62 biopsies (27,6%) ont été relues à Nancy avec une concordances de 70,5%. Vingt-six patients (41,9%) sont définitivement inclus dans le protocole LYMPHODAK et ont pu recevoir un traitement comprenant une immunothérapie par anti-CD20 associée à une chimiothérapie type CHOP. Le suivi médian des patients protocolaires était de 321,5 jours et la survie à un an était de 71%. Seize patients sur 26 inclus (61,5%) ont terminé leur traitement à ce jour avec une rémission complète de 75% et aucune progression n’a été notée à l’évaluation après trois cures. CONCLUSION : Ce travail constitue la 1ère étude prospective multisite en Afrique de l’Ouest rapportant une cohorte de 62 patients résidents au Sénégal pour lesquels, le diagnostic de lymphome a pu être infirmé ou confirmé par une étude immunohistochimique réalisée sur des prélèvements histologiques. Cette collaboration a permis aux patients de bénéficier gratuitement du traitement avec une rémission complète de 75% et un suivi régulier par un ARC.

Abstracts : C92: Diagnostic et suivi du lymphome de Hodgkin au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Jamm

EHD. Niang, S. Fall, K. Sarr, K. Ndao, MLC. Tall, A. Ndiaye, A. Dakono, FSD. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c92.UMKT9378

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le lymphome de Hodgkin est une hémopathie maligne hautement curable par les modalités de traitement actuelles avec une survie à cinq ans, rapportée de 90%. Des rapports publiés par des pays à faible revenu suggèrent cependant des résultats plus médiocres dans des environnements à ressources limitées. C’est dans ce contexte que nous avions entrepris ce travail avec comme objectif général d’évaluer le profil diagnostic et évolutif des lymphomes de Hodgkin au service d’Hématologie Clinique du Centre Hospitalier National (CHN) Dalal Jamm de Dakar. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive et analytique. Cette étude a été menée sur une période de 11 ans. Etaient inclus tous les patients dont le diagnostic de LH a été confirmé par une étude anatomopathologique complétée ou non par une étude immunohistochimique d’un prélèvement tumoral. Les données ont été analysées avec le logiciel Sphinx© version 5.1.0.2. RESULTATS : Sur une période de 11 ans, 94 patients ont été inclus dont 55 hommes et 39 femmes avec un sex-ratio de 1,4. L’âge moyen des patients était de 38,7 ans. Le délai moyen de consultation était de 10,6 ± 13,4 mois. Une poly-adénopathie était retrouvée chez 96,8% des patients, suivie de la splénomégalie et de l’hépatomégalie. Les signes d’évolutivité B étaient retrouvés chez 54,2% des cas et l’état général était altéré dans 62,7% des cas. A l’hémogramme, l’anémie (67,7% des cas) et la lymphopénie (36,2%) étaient les signes biologiques les plus fréquemment rencontrés. La répartition selon le phénotype montrait une plus grande fréquence de la forme scléro-nodulaire (61,7% des cas) suivie de la forme à cellularité mixte (21,2%). La majorité des patients était à un stade avancé de la maladie (62,2% aux stades III et IV). L’EORTC était favorable dans 41,2% des cas et défavorable dans 2,9% des cas. L’IPS était défavorable dans 39,7% des cas et favorable 16,2% des cas. Une chimiothérapie de type ABVD a été instaurée chez 67% des patients. On notait une rémission complète chez 25,3% des cas, la rémission partielle chez 36,5% des cas et la mortalité était de 16,9%. La survie globale à 11 ans était de 75% ; celle des malades au stade précoce de Ann Arbor était de 83% et celle au stade avancé de 65% (p=0,7). Chez les malades au stade précoce de Ann Arbor, il existait une différence significative dans la survie entre les groupes pronostiques (p=0,0001) ; par contre aucune différence de survie n’a été retrouvée chez les malades au stade avancé (p=0,5). CONCLUSION : Nous avions noté ainsi une meilleure amélioration de la prise en charge du LH dans notre contexte. Une réduction du délai de consultation et de diagnostic associée à une accessibilité des produits de chimiothérapie améliorerait ces résultats.

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