Abstracts : C92: Diagnostic et suivi du lymphome de Hodgkin au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Jamm

Abstracts : C92: Diagnostic et suivi du lymphome de Hodgkin au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Jamm

EHD. Niang, S. Fall, K. Sarr, K. Ndao, MLC. Tall, A. Ndiaye, A. Dakono, FSD. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c92.UMKT9378

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le lymphome de Hodgkin est une hémopathie maligne hautement curable par les modalités de traitement actuelles avec une survie à cinq ans, rapportée de 90%. Des rapports publiés par des pays à faible revenu suggèrent cependant des résultats plus médiocres dans des environnements à ressources limitées. C’est dans ce contexte que nous avions entrepris ce travail avec comme objectif général d’évaluer le profil diagnostic et évolutif des lymphomes de Hodgkin au service d’Hématologie Clinique du Centre Hospitalier National (CHN) Dalal Jamm de Dakar. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive et analytique. Cette étude a été menée sur une période de 11 ans. Etaient inclus tous les patients dont le diagnostic de LH a été confirmé par une étude anatomopathologique complétée ou non par une étude immunohistochimique d’un prélèvement tumoral. Les données ont été analysées avec le logiciel Sphinx© version 5.1.0.2. RESULTATS : Sur une période de 11 ans, 94 patients ont été inclus dont 55 hommes et 39 femmes avec un sex-ratio de 1,4. L’âge moyen des patients était de 38,7 ans. Le délai moyen de consultation était de 10,6 ± 13,4 mois. Une poly-adénopathie était retrouvée chez 96,8% des patients, suivie de la splénomégalie et de l’hépatomégalie. Les signes d’évolutivité B étaient retrouvés chez 54,2% des cas et l’état général était altéré dans 62,7% des cas. A l’hémogramme, l’anémie (67,7% des cas) et la lymphopénie (36,2%) étaient les signes biologiques les plus fréquemment rencontrés. La répartition selon le phénotype montrait une plus grande fréquence de la forme scléro-nodulaire (61,7% des cas) suivie de la forme à cellularité mixte (21,2%). La majorité des patients était à un stade avancé de la maladie (62,2% aux stades III et IV). L’EORTC était favorable dans 41,2% des cas et défavorable dans 2,9% des cas. L’IPS était défavorable dans 39,7% des cas et favorable 16,2% des cas. Une chimiothérapie de type ABVD a été instaurée chez 67% des patients. On notait une rémission complète chez 25,3% des cas, la rémission partielle chez 36,5% des cas et la mortalité était de 16,9%. La survie globale à 11 ans était de 75% ; celle des malades au stade précoce de Ann Arbor était de 83% et celle au stade avancé de 65% (p=0,7). Chez les malades au stade précoce de Ann Arbor, il existait une différence significative dans la survie entre les groupes pronostiques (p=0,0001) ; par contre aucune différence de survie n’a été retrouvée chez les malades au stade avancé (p=0,5). CONCLUSION : Nous avions noté ainsi une meilleure amélioration de la prise en charge du LH dans notre contexte. Une réduction du délai de consultation et de diagnostic associée à une accessibilité des produits de chimiothérapie améliorerait ces résultats.

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