Abstracts : C94: Présentation et survie du myélome multiple au Sénégal : Etude multicentrique de 266 observations

Abstracts : C94: Présentation et survie du myélome multiple au Sénégal : Etude multicentrique de 266 observations

S. Fall, EHD. Niang, MLT. Camara, A. Ndiaye, A. Sall, K. Sarr, A. Faye, N. Diagne, A. Dakono, A. Pouye, FSD. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c94.GPNK5498

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le myélome multiple (MM) est un néoplasie lymphoïde, incurable dont la survie est améliorée par les thérapeutiques innovantes. A l’ouverture prochaine des activités de greffe de cellules souches hématopoïétiques (GMO) au Sénégal, nous proposons de décrire le profil diagnostique et évolutif des patients atteints de MM. MATERIELS ET METHODES : Une étude descriptive et rétrospective (Janvier 2005 – Août 2021), analytique, menée au service d’Hématologie Clinique de Dalal Jamm et à l’unité d’Hématologie Clinique de le Dantec, concernait le recrutement exhaustif de malades suivis pour un MM retenu selon les critères de l’International Myeloma Working Group (2003 – 2014).  Les aspects socio-épidémiologiques, cliniques, paracliniques et la survie ont été analysés. RESULTATS : Nous avons colligé les dossiers de 125 femmes et 141 hommes qui avaient un âge moyen de 60,2 ± 10,6 ans. Les malades avaient moins de 65 ans dans 66,5% des cas. Les symptômes révélateurs étaient des douleurs osseuses (92,1%), un syndrome anémique (39,2%), une compression médullaire lente (33,7%), une infection (26,7%), une fracture pathologique (22,2%). Le taux d’hémoglobine moyen était 8,5 ± 2,6 g/dl, celui de la calcémie de 116,5 ± 25,8 g/l. Le pic monoclonal était dans la zone des gammaglobulines dans 59% des cas.  L’isotype était IgG dans 64,7% des cas et kappa dans 62,1% des cas. Les malades classés selon Salmon Durie (I-II : 13%, III : 87%), l’International Staging System (I-II : 41,8%, III : 58,2%) ; avaient une insuffisance rénale dans 23,3% des cas. La chimiothérapie était instaurée dans 81,5% cas (Melphalan – Prednisone : 44,7% ; Melphalan – Prednisone – Thalidomide : 17,5% ; Bortézomid – Thalidomide – Dexaméthasone : 10,6% ; Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone : 24 % ; Vincristine – Dexaméthasone : 0,5%) et une GMO dans 2,3% des cas. La médiane de survie était de 1.706,4 ± 147,8 j.  Les facteurs de réduction de la survie étaient l’âge supérieur à 65 ans (p=0,94), la fracture pathologique (p=0,4), la compression médullaire lente (p=0,5), l’infection (p=0,067), le stade ISS III (p=0,012). La survie globale à deux ans atteignait 91% sous Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone et 100% en cas de GMO (p=0,006). CONCLUSION : Le MM survient le plus souvent chez les adultes de la soixantaine, révélé par un tableau clinique riche et polymorphe caractérisé par l’existence de complications. La survie est meilleure chez les moins de 65 ans, qui doivent être la cible de la GMO au Sénégal. L’amélioration de la survie nécessite une maitrise des complications. Le protocole Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone pourrait être utilisé en première ligne en cas d’inéligibilité à la GMO.

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