Abstracts : C93: Lymphomes B diffus à grandes cellules de l’adulte au Sénégal : Résultats préliminaires du projet LYMPHODAK

Abstracts : C93: Lymphomes B diffus à grandes cellules de l’adulte au Sénégal : Résultats préliminaires du projet LYMPHODAK

M. Seck, SA. Touré, SM. Guèye, Y. Diop, MC. Dial, FS. Ndiaye, S. Fall, AB. Senghor, AO. Touré, S. Deltour, ES. Bousso, AB. Diallo, M. Keita, ED. Niang, E. Aboud, V. Lévy, J. Broséus, M. Raphael, P. Feugier, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c93.YKAF4155

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC) est le lymphome agressif le plus fréquent. Son traitement bien codifié (anticorps monoclonal anti CD20 et polychimiothérapie type CHOP) permet un taux de rémission complète de 75% et une guérison dans plus des 2/3 des cas. Cependant, peu d’éléments sont actuellement connus et décrits sur ce type de lymphome en Afrique Subsaharienne. L’objectif était d’évaluer les données clinico-biologiques, anatomopathologiques et de survie des patients suivis pour un LBDGC. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude observationnelle et descriptive sur les patients pris en charge dans les trois services d’hématologie clinique du Sénégal (CNTS, Dalal Jamm, HPD) dans le cadre de l’étude LYMPHODAK. Etaient inclus, tous les patients âgés de 18 à 70 ans, non VIH, PS OMS <3 et consultant pour suspicion de LBDGC d’Octobre 2018 à Août 2021. Les patients ont bénéficié d’une biopsie chirurgicale, à partir de laquelle une étude histologique en HES et en immunohistochimie (panel : CD20, CD79a, CD3, CD5, CD23, cycline D1, CD30, Bcl2, CD10 et Ki67) était réalisée dans des services d’anatomopathologie à Dakar avec le soutien du programme d’aide au diagnostic iPath en cas de doute diagnostic. Pour chacune des biopsies, une relecture centralisée au CHRU de Nancy a été faite. Un bilan d’extension par scanner thoraco-abdomino-pelvien était réalisé. L’analyse statistique des données a été réalisée à l’aide du logiciel SAS© v9.4. RESULTATS : Au total, 62 patients se sont présentés avec une forte suspicion de LBDGC. Le sex-ratio était de 1,29 avec un âge moyen de 39,5 ans (18 – 70 ans) (écart type=15 ans) et un âge médian de 42 ans. La classe d’âge de 18 – 30 ans était la plus représentative. Sur le plan anatomopathologique, 62 biopsies ont été faites et les diagnostics retenus à Dakar étaient : 50 lymphomes dont 41,9% de LBDGC et 11 diagnostics non hématologiques. Ces diagnostics étaient posés sur les lames HES et avec l’aide de l’immunohistochimie. Le délai moyen du diagnostic était de 42,6 jours (sept à 130) avec une médiane de 31 jours. A ce jour, 17/62 biopsies (27,6%) ont été relues à Nancy avec une concordances de 70,5%. Vingt-six patients (41,9%) sont définitivement inclus dans le protocole LYMPHODAK et ont pu recevoir un traitement comprenant une immunothérapie par anti-CD20 associée à une chimiothérapie type CHOP. Le suivi médian des patients protocolaires était de 321,5 jours et la survie à un an était de 71%. Seize patients sur 26 inclus (61,5%) ont terminé leur traitement à ce jour avec une rémission complète de 75% et aucune progression n’a été notée à l’évaluation après trois cures. CONCLUSION : Ce travail constitue la 1ère étude prospective multisite en Afrique de l’Ouest rapportant une cohorte de 62 patients résidents au Sénégal pour lesquels, le diagnostic de lymphome a pu être infirmé ou confirmé par une étude immunohistochimique réalisée sur des prélèvements histologiques. Cette collaboration a permis aux patients de bénéficier gratuitement du traitement avec une rémission complète de 75% et un suivi régulier par un ARC.

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