Catégory dans Issue 1 Supplement

Abstracts : C28: Place des inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) de 2ème et de 3ème génération dans les leucémies myéloïdes chronique : Etude de 33 observations au CHU Dalal Jamm

A. Ndiaye, F. Dieng, EHD. Niang, MK. Diagne, ML. Camara Tall, K. Sarr, A. Dakono, S. Dieng Fall, FS. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c28.SSTWdNzUF3

ABSTRACT

INTRODUCTION : Après une décennie d’utilisation des inhibiteurs de tyrosine kinase de deuxième génération puis récemment ceux de troisième génération dans la prise en charge de la LMC, ces lignes de thérapie onéreuse sont désormais disponibles par l’intermédiaire du programme GIPAP qui permet son accès gratuit.  L’objectif général de ce travail était d’évaluer la prise en charge des patients atteints de LMC et traités par le dasatinib et le ponatinib après échec ou intolérance à un traitement de première ligne par l’imatinib mesylate au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Jamm. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude longitudinale portant sur 33 cas de Janvier 2007 à Mars 2020. Etaient inclus tous patients dont la LMC a été confirmée par la présence d’une t(9;22) et/ou du transcrit BCR-ABL ; puis initialement traités par imatinib mesylate et secondairement par le dasatinib et le ponatib  au moins pendant trois mois. RESULTATS : Trente-trois cas ont été colligés. L’âge moyen était de 32,5 ans et avec un sex-ratio de 1,2. Au diagnostic 58,6% des cas étaient à la phase chronique et 99,8% avaient un risque défavorable (indice de Sokal >0,8). Les indications pour un changement de ligne thérapeutique étaient dominées par les échecs dans 69% des cas, suivi des intolérances dans de 24% des cas. Une RHC était obtenue en deuxième ligne chez 90,6% des cas. Le taux de patients ayant obtenu une réponse cytogénétique partielle était de 30%. La réponse moléculaire était complète dans 33% des cas. La réponse moléculaire était majeure chez un patient au bout de 142 mois de suivi. Les principaux effets secondaires étaient extra-hématologiques (39%) dominées par les atteintes digestives dans 36% des cas. Les cytopénies étaient présentes dans 27,23% des cas avec des thrombopénies au premier rang dans 12,1% des cas. Cette toxicité hématologique était majeure dans 50% des cas. Une bi-cytopénie était observée chez le patient sous ponatinib faite d’une anémie et d’une thrombopénie. Après une durée moyenne de suivi de 69,8 mois, 12% des patient étaient en progression, 18,2% étaient perdus de vue et 9,1% décédés parmi les 17 cas de progression sous imatinib et donc une survie de 72% des cas. La survie globale des patients à 12 mois était à 95% et celle à 24 mois étaient à 80%. CONCLUSION : L’accès à ces molécules de choix constitue une avancée majeure dans l’évolution et le pronostic de patients chez qui jadis aucune alternative thérapeutique ne pouvez se substituer à la seule imatinib mésylate. Cependant le retard diagnostic et les difficultés à l’obtention de certains examens biologiques constituent une entrave à l’utilisation de ces produits dans la plénitude de leur efficacité.

Abstracts : C27: Localisations extra-ganglionnaires des lymphomes : A propos de 30 cas suivis au service d’Hématologie Clinique du Centre Hospitalier National Dalal Jamm

ML. Camara Tall, S. Fall, EHD. Niang, K. Sarr, G. Effa Nsah, A. Ndiaye, A. Dakono, M. Camara, I. Dissongo, F. Dieng, FSD. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c27.FTgoKGhYq1

ABSTRACT

INTRODUCTION : La fréquence de l’atteinte extra-nodale est de 25 à 40% au cours de la maladie lymphomateuse et peut concerner tous les territoires et organes. Elle peut être primitive ou secondaire à l’atteinte ganglionnaire. L’objectif de notre travail est de décrire le profil des patients suivis pour lymphome avec localisation extra-ganglionnaire. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude rétrospective descriptive au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Jamm, de Septembre 2016 à Juin 2021. Etaient inclus les patients qui présentaient un lymphome (retenu selon les critères de l’OMS 2016) avec une atteinte extra-nodale primitive ou secondaire. Les aspects épidémiologiques, diagnostiques et pronostiques ont été étudiés. RESULTATS : Trente patients présentant une atteinte extra-nodale au cours de leur lymphome ont été inclus. L’âge moyen était de 41,7 ± 13,05 ans et le sex-ratio de 1,14. Le délai diagnostic moyen était de 10,6 ± 3,87 mois. Dix-neuf patients (63,3%) avaient un Perfomans Status ≥2 et au moins un symptôme B était retrouvé dans 66,6% des cas. Les circonstances de découverte de l’atteinte extra-ganglionnaire étaient la présence de signes cliniques évocateurs (48,5%), lors d’un examen endoscopique (21,2%), systématique à l’imagerie (15,1%), à l’examen d’un liquide de ponction (9,1%) ou après une chirurgie (6,1%). A l’admission, on notait des symptômes digestifs (11), ORL (six), pleuropulmonaires (neuf), cutanés (six), compressifs (quatre). L’atteinte extra-nodale était primitive chez 80% des patients et des adénopathies étaient présentes dans 73,4% des cas. Les localisations extra-nodales les plus fréquentes étaient digestives (26,5%), cutanées (17,6%) et pleuropulmonaires (14,7%). Sur plan phénotypique, on notait 16 cas de lymphomes non hodgkiniens (LNH) de type B, huit cas de LNH de type T et six cas de lymphome de Hodgkin classique. Le lymphome B diffus à grandes cellules représentait 29,2% des LNH et le lymphome folliculaire 12,5%. Au terme du bilan d’extension, 20 patients étaient à un stade avancé d’après les classifications de Ann Arbor ou de Muschoff. Les index pronostiques étaient intermédiaires chez 12 patients et défavorables chez huit patients. On notait une réponse complète chez cinq patients. CONCLUSION : Nous constatons que les localisations extra-nodales des lymphomes sont tardivement diagnostiquées chez des sujets jeunes. Elles sont rares au cours du lymphome de Hodgkin.

Abstracts : C26: Panmyélose aigue avec myélofibrose : Un sous-type rare de leucémie aigüe myéloïde

AB. Diallo, SA. Touré, M. Seck, M. Keita, ES. Bousso, BF. Faye, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c26.2bzol0RjRT

ABSTRACT

INTRODUCTION : La panmyélose aiguë avec myélofibrose (PAMF) est un sous-type de leucémie aiguë myéloïde (LAM) classé dans la catégorie « LAM, sans autres spécifications par ailleurs » dans la classification OMS 2016 des hémopathies malignes. Il s’agit d’une hémopathie maligne rare et de mauvais pronostic qui se caractérise par l’apparition brutale de cytopénies associées à une fibrose médullaire en l’absence de splénomégalie ou de changements morphologiques des globules rouges liés à la fibrose. La difficulté du diagnostic et de la prise en charge explique que la PAMF soit rarement rapportée en Afrique. OBSERVATION : Nous rapportons ici le cas d’un homme de 30 ans qui a présenté des vertiges, des palpitations et une dyspnée. Le diagnostic de PAMF a été retenu sur l’histologie et l’immunohistochimie médullaires qui ont montré une fibrose médullaire avec une moelle hypercellulaire composée majoritairement de blastes myéloïdes. Le patient a été traité par cytarabine à faible dose en monothérapie 30 mg/m² par semaine. Après trois mois de traitement, le patient était indépendant des transfusions, avec une normalisation des taux d’hémoglobine et de plaquettes. Cependant, le décès est survenu après huit mois. CONCLUSION : Ce cas souligne la spécificité du diagnostic et de la prise en charge de la PAMF, considérant les diagnostics différentiels potentiels et les difficultés de sa prise en charge thérapeutique.

Abstracts : C25: Evaluation de la réponse thérapeutique des patients suivis pour myélome multiple sous trithérapie : A propos de 36 cas colligés au service d’Hématologie clinique du CNTS

M. Keita, SM. Gueye, AB. Diallo, NMS. Mbomboa, F. Gueye, SA. Toure, BF. Faye, M. Seck, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c25.4oQrz8nOzy

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le myélome multiple (MM) est défini par la prolifération maligne d’un clone plasmocytaire dans la moelle osseuse s’accompagnant le plus souvent de la sécrétion d’une immunoglobuline (Ig) monoclonale complète ou de l’un de ses fragments. Sa prise en charge repose essentiellement sur l’association de molécules de classes différentes ; les traitements actuels permettent souvent une réduction drastique voire la disparition de la protéine monoclonale. Le but de cette étude est d’évaluer la réponse thérapeutique des patients sous trithérapie suivis au service d’hématologie clinique du CNTS. MATERIELS ET METHODES : Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur 36 dossiers de patients suivis pour myélome multiple sous trithérapie. La période d’étude allait de Janvier 2019 au mois d’Octobre 2021 (34 mois). Toutes les données cliniques et biologiques ont été collectées à partir des dossiers des patients. RESULTATS : Sur une population de 69 patients, 36 dossiers ont été colligés durant la période d’étude. Le sex-ratio était de 3,27 et la moyenne d’âge était de 59,27 ans. Cinq patients avaient moins de 50 ans. Un seul patient était exposé à des toxiques, neuf patients avaient une comorbidité. Tous les patients étaient diagnostiqués myélome symptomatique selon les critères de l’IMWG 2014. Parmi les patients qui ont bénéficié d’une immunoélectrophorèse, le composant monoclonal est IgG dans 83,33 % des cas, IgA dans 8%, Chaines légères dans 8%. Trente-et-quatre patients (94,4 %) étaient classés stade III selon Salmon et Durie. Le traitement spécifique de 1ère ligne a été : le MPT chez 15 patients (44,11%) ; CTD chez 15 patients (44,11%) ; VTD chez trois patients (8,33%). Deux patients (5,55%) avaient reçu du VMP. Un seul (2,7%) patient était sous VCD. Neuf patients (25%) n’avaient pas de réponse : trois patients CTD ; cinq patients MPT et un patient VTD. Vingt-et-sept patients soit 75% ont pu avoir une réponse ou une très bonne réponse partielle. La durée moyenne d’obtention de la réponse était de 4,7 mois. La durée moyenne de survie sans progression était de 5,29 mois. Onze patients ont eu une progression de la maladie, bénéficiant ainsi d’un protocole de 2ème ligne : trois patients sous MPT et neuf patients sous CTD. La survie globale à trois ans était de 77,7%. CONCLUSION : Grace aux avancées thérapeutiques récentes, le traitement du myélome multiple est de plus en plus prometteur. Les résultats de notre étude prouvent montrer l’efficacité de la trithérapie tant pour l’obtention d’une réponse partielle que pour la durée de la survie sans progression. Cependant des cas de non réponse à la trithérapie ont été notifiés. Des études plus poussées permettraient de mettre en évidence d’éventuels facteurs de risque de non réponse pour ainsi adapter précocement la prise en charge.

Abstracts : C24: Aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) de Dakar (Sénégal)

AB. Diallo, M. Seck, M. Keita, SA. Touré, ES. Bousso, BF. Faye, S. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c24.uPQEP26ukM

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le lymphome de Hodgkin est une hémopathie lymphoïde B de cause inconnue caractérisée par la présence de cellules de Reed Sternberg. Il s’agit d’une affection rare représentant 0,5% des cancers avec une incidence de 2,4 nouveaux cas/100.000 habitants par an. La prévalence en Afrique Subsaharienne est cependant inconnue. L’objectif de cette étude était de décrire les circonstances diagnostiques et le profil évolutif du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive sur une période de six ans (2015 – 2021). Etaient inclus les patients diagnostiqués de lymphome de Hodgkin avec confirmation anatomopathologique et dossier médical complet. Les paramètres étudiés étaient socio-démographiques, clinico-biologiques, thérapeutiques et évolutifs. RESULTATS : Durant la période d’étude, 35 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 29,71 ans (15 – 65 ans) avec un sex-ratio de 0,74. Le délai moyen diagnostique entre la consultation et la confirmation anatomopathologique était de 11 mois (trois à 24 mois). Le lymphome de Hodgkin était révélé dans 94,2% des cas par des adénopathies périphériques prédominant dans la région cervicale (91%) et dans 5,7% des cas par des adénopathies médiastinales découvertes à l’imagerie thoracique. Les symptômes B étaient présents chez 65,71% des patients. Des signes de compression étaient notés chez cinq patients soit 14,2% des cas. Selon la classification OMS, 100% des patients présentaient un LH classique avec respectivement selon le sous-type histologique 62,85% pour la forme scléro-nodulaire, 28,57% pour la forme à cellularité mixte et 8,57% pour la forme riche en lymphocytes. Dix-huit patients, soit 51,42% des cas avaient bénéficié d’une immunohistochimie qui objectivait dans tous les cas une positivité du CD30 et du CD15 et une positivité du CD20 dans 11% des cas. Le statut tumoral EBV était positif dans 27% des cas. Au décours du bilan d’extension, huit patients avaient une forme localisée de la maladie (stades I et II d’Ann-Arbor) soit 22,85% des cas et 27 patients avaient une forme disséminée (stades III et IV d’Ann-Arbor) soit 77,14% des cas. Pour les stades localisés, 37,5% des patients étaient classés dans le groupe pronostique défavorable de l’EORTC. Pour les stades disséminés, 81,8% des patients étaient classés à haut risque selon le score pronostique international. Sur le plan thérapeutique, 28 patients ont reçu une poly-chimiothérapie initiale selon le protocole ABVD, soit 80%, avec en moyenne six à huit cycles de traitement. La rémission était obtenue chez 16 patients (88,8%), dont 13 cas de rémission complète (81,25%) et trois cas de rémission partielle (18,75%). Deux patients étaient réfractaires à la première ligne de traitement, soit 11%. Onze décès ont été notés, soit une mortalité de 31,4%. La survie globale à deux ans était de 40%. CONCLUSION : Le pronostic du LH reste sévère dans notre série avec un taux de mortalité élevé. Cette situation est liée au diagnostic souvent tardif à des stades avancés de la maladie et à la non accessibilité au traitement. Un suivi à long terme reste toujours nécessaire chez les patients en rémission pour la détection des complications secondaires.

Abstracts : C23: Cancer inflammatoire du sein : Aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs : A propos de 43 cas à l’Institut Joliot Curie de Dakar

M. Guira.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c23.BEiS0mCmd7

ABSTRACT

INTRODUCTION : Notre étude vise à préciser les particularités épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques et d’améliorer le pronostic du cancer inflammatoire du sein. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective allant du 1er Janvier 2018 au 31 Décembre 2020 chez des patientes ayant un diagnostic de cancer inflammatoire du sein. RESULTATS : Durant notre période d’étude, 1.730 cas de cancer du sein ont été colligés dont 43 cas de cancer inflammatoire du sein, soit une fréquence de 2,5%. L’âge moyen des patientes était de 44,8 ans. Le délai de consultation moyen était de 6,4 mois. Toutes les patientes avaient une atteinte ganglionnaire. Le carcinome infiltrant de type non spécifique était le type histologique retrouvé dans tous les cas. Toutes les patientes ont reçu au moins une première ligne de chimiothérapie avec une meilleure réponse clinique des taxanes au dépend des anthracyclines. La chirurgie a été réalisée dans 69,76 % des cas. Quarante pour cent des patientes étaient vivantes à la fin de l’étude. CONCLUSION : Le cancer inflammatoire du sein est assez rare à l’Institut Joliot Curie. Le diagnostic est tardif. Une prise en charge diagnostique et thérapeutique précoce améliorerait les résultats thérapeutiques du cancer inflammatoire du sein.

Abstracts : C22: Impact de la pandémie à Covid-19 sur les activités chirurgicales de l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec

O. Koulibaly, M. Camara, E. Kasokota, E. Zouré, M. Lamaarti, H. Sawadogo, J. Thiam, S. Ka, B. Traoré, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c22.RyKpKM0blh

ABSTRACT

INTRODUCTION : La pandémie à Covid-19 est un problème de santé publique majeur. Au Sénégal, le premier cas a été notifié le 2 mars 2020. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact de la pandémie à Covid-19 sur les activités chirurgicales de l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective de type descriptif portant sur les activités chirurgicales de l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec d’une durée de six mois. RESULTATS : Nous avons colligé 176 patients ayant bénéficié d’une chirurgie au cours des six mois. L’âge moyen de nos patients était de 47,63 ± 14,36 ans avec des extrêmes de 14 à 93 ans, le sexe féminin était le plus fréquent (sex-ratio=0,14). Les sites tumoraux prédominants étaient les seins : 88 (50%), les ovaires : 21 (11,9%) et les parties molles : 19 (10,8%). Nous avons observé une baisse de 16,49% des activités chirurgicales pendant la pandémie, 97 patients contre 79 patients pendant la pandémie, la mastectomie avec curage axillaire était le geste chirurgical le plus réalisé chez 80 patientes. La prise en charge des tumeurs du sein avait baissé 30,76%. Le mois de mai avait enregistré le plus faible nombre de consultation. CONCLUSION : Cette étude a mis en évidence un impact négatif de la pandémie à la Covid-19 sur les activités chirurgicales de l’Institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec d’où la nécessité de continuer la sensibilisation et l’information des patients.

Abstracts : C21: Parcours de soins des patients atteints de cancer du sein à l’unité de sénologie du CHU Aristide le Dantec de Dakar (Sénégal)

SMK. Gueye, BS. Diallo, M. Guèye, A. Mbodji, M. Diallo.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c21.2kK6fMUqOK

ABSTRACT

INTRODUCTION : Evaluer les délais des différentes étapes du parcours de soins jusqu’à l’accès au traitement initial des cancers du sein suivis à l’Unité de Sénologie du Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) Aristide le Dantec de Dakar. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective et analytique portant sur les patients dont le diagnostic de cancer du sein était confirmé et suivis à l’Unité de Sénologie du CHU Aristide le Dantec de Dakar. Durant une période de trois ans, allant du 1er Janvier 2013 au 31 Décembre 2015, nous avons étudié pour tous les patients, le délai de chaque étape du parcours diagnostique et thérapeutique et l’évolution de la maladie avec un recul minimal de cinq ans au 31 Décembre 2020. RESULTATS : Cent soixante-dix-huit patients étaient inclus dans cette étude. Le délai moyen d’accès à l’Unité de Sénologie depuis les premiers symptômes du cancer était de 10,6 mois avec des extrêmes de sept jours et 121,7 mois ; celui de la confirmation du diagnostic après le premier contact était de 36,1 jours avec un minimum d’un jour et un maximum de 34,3 mois.  Après le diagnostic, le délai moyen de l’évaluation en vue d’une décision du traitement initial était de 23,3 jours (d’un jour à 28,3 mois) et celui de la mise en œuvre effective du traitement initial était de 7,3 jours avec des extrêmes d’un jour à 87 jours ; après décision. En somme, le délai global d’accès au traitement initial d’un cancer du sein depuis les premiers symptômes jusqu’au premier acte thérapeutique était en moyenne de 13,2 mois (de 47 jours à 122 mois). L’impact pronostique de ces retards de prise en charge se résume en un taux de décès de 55,1% ; tous stades confondus, avec une survie à cinq ans qui ne dépasse guère 35,6%. CONCLUSION : Ces résultats montrent que les efforts devront surtout porter sur la première étape (accès à l’Unité) ; au niveau communautaire, en réduisant les facteurs limitant la prise de décision de consulter. Ensuite, une fois le premier contact établi, l’accent doit être mis sur l’amélioration de l’accessibilité (géographique et financière) et sur la disponibilité et la fonctionnalité des services d’aide au diagnostic y compris l’évaluation pré-thérapeutique.

Abstracts : C20: One week breast radiotherapy: Evaluation dosimétrique et clinique de l’implémentation de la rIMRT (radiothérapie conformationelle par modulation d’intensité restreinte)

K. Ka, MI. Yessoufou, D. Dieng, G. Louvel, S. Riveira.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c20.3aKl22RQmK

ABSTRACT

INTRODUCTION : Plusieurs essais ont permis de conforter la place de l’hypo-fractionnement dans le traitement adjuvant des cancers du sein. Plus récemment, l’essai FAST FORWARD qu’on peut traiter en une semaine et avoir les mêmes résultats à cinq ans. Nous avons mis en place un protocole de traitement adjuvant des cancers du sein en une semaine dans ce contexte de Covid-19. MATERIELS ET METHODES : Toutes les patientes sont vues en consultation et traitées pour la première fraction le lundi. La technique d’inspiration bloquée est systématiquement proposée. La consultation de fin de traitement est effectuée le vendredi (après cinq séances). RESULTATS : Du 8 Février 2021 au 31 Mai 2021, 24 patientes ont été traitées en rIMRT sur une semaine selon le schéma FAST FORWARD dans le programme « one week breast radiotherapy ». L’âge médian des patientes était de 71 ans. Le carcinome canalaire infiltrant était le type histologique le plus représenté (79,1%). Les récepteurs hormonaux étaient positifs chez 19/24 patientes et le Her2 chez une/24. Le grade tumoral 2 était de 62,5% et les emboles vasculaires négatifs. La tumorectomie était faite chez 23 patientes (95,83%). Le sein gauche représentait la localisation préférentielle. La comparaison dosimétrique 3D et rIMRT montrait une meilleure couverture sur les organes à risque en faveur de la modulation d’intensité. CONCLUSION : La RCMI permet d’avoir une homogénéité des doses et ainsi de faciliter la radiothérapie en une semaine selon le FAST FORWARD. Nous avons débuté ce type de traitement dans notre centre pour des patientes sélectionnées.

Abstracts : C19: Evaluation des variations des taux plasmatiques de cytokines pro- et anti-inflammatoires dans les néoplasies gynéco-mammaires

A. Diouf, DGM. Niang, B. Mbengue, IS. Mounkeila, MG. Folly, S. Ka, JPD. Diop, M. Mbow, R. Ndiaye Diallo, NM. Sylla, A. Dème, A. Dièye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c19.PMfmLeEiEE

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les néoplasies gynéco-mammaires constituent un fléau planétaire associé à une forte morbi-mortalité notamment dans les pays comme le Sénégal. Le système immunitaire et les cytokines en particulier jouent un rôle capital dans la protection contre ces pathologies et influenceraient l’efficacité de la prise en charge thérapeutique, d’où la nécessité d’acquérir des connaissances sur les cytokines dans ces cancers. L’objectif de ce travail était d’évaluer les variations des taux plasmatiques de cytokines pro-inflammatoires et anti-inflammatoire, dans des cancers gynécologiques et mammaires. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive, issue d’une collaboration entre l’Institut Joliot Curie de l’HALD et le Service d’Immunologie de la FMPO de l’UCAD, sur une période allant du 1er Juin au 31 Septembre 2019. Chez des patientes atteintes de cancer du sein (CS), du col (CC) et de l’ovaire (CO), des échantillons de sang ont été collectés sur tube EDTA, permettant ainsi le dosage de cytokines pro-inflammatoires (l’IL-17, l’IL-6 et TNF-α) et anti-inflammatoires (IL-10) par technique ELISA sandwich. L’analyse statistique des données a été réalisée grâce au logiciel Statview5.1. RESULTATS : Notre population d’étude était constituée de 146 patientes atteintes de CS (n=92), du CC (n=35) et de CO (n=19). Pour les patientes ayant reçue une cure de chimiothérapie, nos résultats ont montré des taux plasmatiques de TNF-α plus élevés chez le groupe CC (médiane=5,29 ng/ml ; min=0,00 ; max=68,29) en comparaison aux groupes CS (médiane=3,32 ng/ml ; min=0,00 ; max=158,20) et CO (médiane=1,533 ng/ml ; min=0,00 ; max=12,710) (p=0,008). La même différence a été observée, en comparant pour ces trois groupes le rapport taux TNF-α/IL-10 (p=0,020). Par contre, aucune différence n’a été observée pour les taux des autres cytokines. Par ailleurs une corrélation positive forte entre la taille tumorale et les taux d’IL-10 a été retrouvée pour le groupe CO. CONCLUSION : Nos résultats suggèrent l’existence d’une différence des profils des taux cytokines d’une néoplasie gynéco-mammaire à l’autre. Ceci pourrait être la conséquence de réponses immunitaires anti-tumorales différentes d’un cancer à l’autre et impacteraient donc l’efficacité de la prise en charge thérapeutique.

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