Archive dans juin, 28 2022

Abstracts : C21: Parcours de soins des patients atteints de cancer du sein à l’unité de sénologie du CHU Aristide le Dantec de Dakar (Sénégal)

SMK. Gueye, BS. Diallo, M. Guèye, A. Mbodji, M. Diallo.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c21.2kK6fMUqOK

ABSTRACT

INTRODUCTION : Evaluer les délais des différentes étapes du parcours de soins jusqu’à l’accès au traitement initial des cancers du sein suivis à l’Unité de Sénologie du Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) Aristide le Dantec de Dakar. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective et analytique portant sur les patients dont le diagnostic de cancer du sein était confirmé et suivis à l’Unité de Sénologie du CHU Aristide le Dantec de Dakar. Durant une période de trois ans, allant du 1er Janvier 2013 au 31 Décembre 2015, nous avons étudié pour tous les patients, le délai de chaque étape du parcours diagnostique et thérapeutique et l’évolution de la maladie avec un recul minimal de cinq ans au 31 Décembre 2020. RESULTATS : Cent soixante-dix-huit patients étaient inclus dans cette étude. Le délai moyen d’accès à l’Unité de Sénologie depuis les premiers symptômes du cancer était de 10,6 mois avec des extrêmes de sept jours et 121,7 mois ; celui de la confirmation du diagnostic après le premier contact était de 36,1 jours avec un minimum d’un jour et un maximum de 34,3 mois.  Après le diagnostic, le délai moyen de l’évaluation en vue d’une décision du traitement initial était de 23,3 jours (d’un jour à 28,3 mois) et celui de la mise en œuvre effective du traitement initial était de 7,3 jours avec des extrêmes d’un jour à 87 jours ; après décision. En somme, le délai global d’accès au traitement initial d’un cancer du sein depuis les premiers symptômes jusqu’au premier acte thérapeutique était en moyenne de 13,2 mois (de 47 jours à 122 mois). L’impact pronostique de ces retards de prise en charge se résume en un taux de décès de 55,1% ; tous stades confondus, avec une survie à cinq ans qui ne dépasse guère 35,6%. CONCLUSION : Ces résultats montrent que les efforts devront surtout porter sur la première étape (accès à l’Unité) ; au niveau communautaire, en réduisant les facteurs limitant la prise de décision de consulter. Ensuite, une fois le premier contact établi, l’accent doit être mis sur l’amélioration de l’accessibilité (géographique et financière) et sur la disponibilité et la fonctionnalité des services d’aide au diagnostic y compris l’évaluation pré-thérapeutique.

Abstracts : C20: One week breast radiotherapy: Evaluation dosimétrique et clinique de l’implémentation de la rIMRT (radiothérapie conformationelle par modulation d’intensité restreinte)

K. Ka, MI. Yessoufou, D. Dieng, G. Louvel, S. Riveira.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c20.3aKl22RQmK

ABSTRACT

INTRODUCTION : Plusieurs essais ont permis de conforter la place de l’hypo-fractionnement dans le traitement adjuvant des cancers du sein. Plus récemment, l’essai FAST FORWARD qu’on peut traiter en une semaine et avoir les mêmes résultats à cinq ans. Nous avons mis en place un protocole de traitement adjuvant des cancers du sein en une semaine dans ce contexte de Covid-19. MATERIELS ET METHODES : Toutes les patientes sont vues en consultation et traitées pour la première fraction le lundi. La technique d’inspiration bloquée est systématiquement proposée. La consultation de fin de traitement est effectuée le vendredi (après cinq séances). RESULTATS : Du 8 Février 2021 au 31 Mai 2021, 24 patientes ont été traitées en rIMRT sur une semaine selon le schéma FAST FORWARD dans le programme « one week breast radiotherapy ». L’âge médian des patientes était de 71 ans. Le carcinome canalaire infiltrant était le type histologique le plus représenté (79,1%). Les récepteurs hormonaux étaient positifs chez 19/24 patientes et le Her2 chez une/24. Le grade tumoral 2 était de 62,5% et les emboles vasculaires négatifs. La tumorectomie était faite chez 23 patientes (95,83%). Le sein gauche représentait la localisation préférentielle. La comparaison dosimétrique 3D et rIMRT montrait une meilleure couverture sur les organes à risque en faveur de la modulation d’intensité. CONCLUSION : La RCMI permet d’avoir une homogénéité des doses et ainsi de faciliter la radiothérapie en une semaine selon le FAST FORWARD. Nous avons débuté ce type de traitement dans notre centre pour des patientes sélectionnées.

Abstracts : C19: Evaluation des variations des taux plasmatiques de cytokines pro- et anti-inflammatoires dans les néoplasies gynéco-mammaires

A. Diouf, DGM. Niang, B. Mbengue, IS. Mounkeila, MG. Folly, S. Ka, JPD. Diop, M. Mbow, R. Ndiaye Diallo, NM. Sylla, A. Dème, A. Dièye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c19.PMfmLeEiEE

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les néoplasies gynéco-mammaires constituent un fléau planétaire associé à une forte morbi-mortalité notamment dans les pays comme le Sénégal. Le système immunitaire et les cytokines en particulier jouent un rôle capital dans la protection contre ces pathologies et influenceraient l’efficacité de la prise en charge thérapeutique, d’où la nécessité d’acquérir des connaissances sur les cytokines dans ces cancers. L’objectif de ce travail était d’évaluer les variations des taux plasmatiques de cytokines pro-inflammatoires et anti-inflammatoire, dans des cancers gynécologiques et mammaires. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive, issue d’une collaboration entre l’Institut Joliot Curie de l’HALD et le Service d’Immunologie de la FMPO de l’UCAD, sur une période allant du 1er Juin au 31 Septembre 2019. Chez des patientes atteintes de cancer du sein (CS), du col (CC) et de l’ovaire (CO), des échantillons de sang ont été collectés sur tube EDTA, permettant ainsi le dosage de cytokines pro-inflammatoires (l’IL-17, l’IL-6 et TNF-α) et anti-inflammatoires (IL-10) par technique ELISA sandwich. L’analyse statistique des données a été réalisée grâce au logiciel Statview5.1. RESULTATS : Notre population d’étude était constituée de 146 patientes atteintes de CS (n=92), du CC (n=35) et de CO (n=19). Pour les patientes ayant reçue une cure de chimiothérapie, nos résultats ont montré des taux plasmatiques de TNF-α plus élevés chez le groupe CC (médiane=5,29 ng/ml ; min=0,00 ; max=68,29) en comparaison aux groupes CS (médiane=3,32 ng/ml ; min=0,00 ; max=158,20) et CO (médiane=1,533 ng/ml ; min=0,00 ; max=12,710) (p=0,008). La même différence a été observée, en comparant pour ces trois groupes le rapport taux TNF-α/IL-10 (p=0,020). Par contre, aucune différence n’a été observée pour les taux des autres cytokines. Par ailleurs une corrélation positive forte entre la taille tumorale et les taux d’IL-10 a été retrouvée pour le groupe CO. CONCLUSION : Nos résultats suggèrent l’existence d’une différence des profils des taux cytokines d’une néoplasie gynéco-mammaire à l’autre. Ceci pourrait être la conséquence de réponses immunitaires anti-tumorales différentes d’un cancer à l’autre et impacteraient donc l’efficacité de la prise en charge thérapeutique.

Abstracts : C18: Traitement du cancer invasif du col de l’utérus aux stades précoces à l’Institut Joliot Curie de Dakar de 2015 à 2020

PB. Yaméogo, S. Ka, J. Thiam, S. Dieng, M. Ndiaye, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c18.w6Tg81pSKN

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le traitement du cancer invasif du col de l’utérus est sujet à des évolutions dans le temps. L’objectif de notre étude était de décrire le traitement du cancer invasif du col de l’utérus au stade précoce à l’Institut Joliot Curie de 2015 à 2020. MATERIELS ET METHODES : Etude rétrospective descriptive, de Janvier 2015 à Décembre 2020, à l’Institut Joliot Curie de Dakar incluant toutes les patientes ayant été traitées pour cancer invasif du col utérin à un stade précoce. Nous avions inclus au total 28 patientes. RESULTATS : L’âge moyen des patientes était de 49,54 ans. Onze patientes (39,3%) ont présenté un stade ≤IB1. La prise en charge chirurgicale a été à visée curative. La chirurgie a été première chez 14 patientes (60,87%). La voie d’abord était une laparotomie médiane sus et sous-ombilicale. La chirurgie était R0 dans 65,22%. Quatre cas de complications post-opératoires ont été enregistrés dont un cas de suppuration de la plaie opératoire, un cas de dysurie, un cas d’éventration post-opératoire et un cas de fistule recto-vaginale avec des prises en charge immédiates ou différées. La radio-chimiothérapie était néoadjuvante dans sept cas (36,84%), adjuvante dans 14 cas (50%). La chimiothérapie était néoadjuvante dans neuf cas (56,25%) et adjuvante dans sept cas (43,75%) avec des toxicités mineures relevées. Nous avions enregistré deux décès et neuf cas de récidives sur un ou plusieurs sites. La survie globale était de 28,78 ± 12,77 mois. CONCLUSION : Le traitement des stades précoces du cancer invasif du col repose sur la chirurgie. Cependant la radiothérapie, à travers la curiethérapie préopératoire se positionne comme une approche thérapeutique digne d’intérêt. Il en est de même pour la chirurgie conservatrice au profit des femmes jeunes avec désir de préservation de la fertilité malgré le cancer.

Abstracts : C17: Syndrome de Demons-Meigs simulant un cancer de l’ovaire : A propos d’un cas clinique à l’Hôpital Régional de Fatick

A. Mihimit, AI. Touré, A. Keita, M. Bah, ER. Pereira, OA. Oumar, ID. Diamé, MS. Diaby, B. Traoré, S. Ka, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c17.ObVELCpyOB

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le syndrome de Demons-Meigs associe une tumeur bénigne de l’ovaire et d’un épanchement thoracique et abdominal, il s’agit d’une pathologie rare dont le mécanisme physiopathologique n’est pas encore bien élucidé et fait souvent craindre souvent une néoplasie ovarienne du fait de l’existence de l’ascite et de l’élévation importante du CA-125. Nous rapportons dans cette observation le cas d’un syndrome de Demons-Meigs chez une jeune femme de 36 ans. OBSERVATION : Il s’agit de Mme MCN, quatre gestes, quatre pares, reçue pour douleur abdomino-pelvienne, une masse abdominale, à l’examen clinique, elle présentait un syndrome d’épanchement pleural et péritonéale avec une masse ovarienne et un taux de CA-125=406,6 UI/ml. L’échographie et le scanner abdominopelvien révélaient une masse ovarienne mixte à prédominance tissulaire avec une ascite de grande abondance. Une Laparotomie réalisée révélait une ascite de grande abondance, l’utérus et les trompes étaient sains, aucune lésion péritonéale suspecte, ovaire gauche est sain, une masse ovarienne droite de 300×150 mm. Une annexectomie droite a été réalisée. Les suites opératoires ont été simples avec assèchement des épanchements. La CA-125 de contrôle est revenue normale après six mois de suivi. Les résultats d’anatomie pathologique révèlent un fibrothécome. CONCLUSION : Bien que rare, le syndrome de Demons-Meigs doit être connu des chirurgiens car il peut simuler une néoplasie ovarienne évoluée. L’existence d’une ascite et/ou d’un épanchement pleural n’est pas forcément synonyme de malignité en présence d’une tumeur ovarienne. La reconnaissance préopératoire de ce syndrome est possible. Elle permet d’éviter la réalisation des gestes chirurgicaux lourds dans le traitement du cancer de l’ovaire et inutiles dans cette pathologie bénigne qui a un bon pronostic.

Abstracts : C16: Mettre en place une réunion de concertation pluridisciplinaire en oncologie-urologie : Analyse des données préliminaires

M. Ndoye, M. Jalloh, M. Mbodj, A. Diallo, TA. Diallo, A. Balde, L. Niang.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c16.OyReWyICqU

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les réunions de concertation pluridisciplinaire constituent une étape incontournable dans l’amélioration de l’offre de soins en oncologie-urologie. Le but de ce travail consistait à présenter les résultats préliminaires obtenus après 12 mois d’activité régulière des RCP tenues à l’Hôpital Général Idrissa Pouye. MATERIELS ET METHODES : L’ensemble des paramètres étudiés étaient : le type des spécialités représentées, les paramètres démographiques-cliniques et paracliniques des patients, le diagnostic positif et d’extension de la maladie, mais aussi le suivi et l’évolution après décision RCP. RESULTATS : Au total, 205 dossiers de patients ont été étudiés, pour un âge moyen de 64 ans. Les patients hommes représentaient presque 90% des cas. Les tumeurs de la prostate étaient majoritairement représentées suivies des tumeurs de la vessie et du rein. La prise en charge pluridisciplinaire se faisait avec les urologues, radiothérapeutes, radiologues, oncologues et les pathologistes. CONCLUSION : La consolidation de ces rencontres pluridisciplinaires est un atout majeur dans la prise en charge des patients.

Abstracts : C15: Radiothérapie des lésions oligoprogressives dans le cancer de la prostate résistant à la castration : Impact sur l’hormonothérapie de deuxième génération

EHA. Baldé, K. Ka, I. Thiam, AS. Badiane, EHA. Sall, MM. Dieng, PM. Gaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c15.bRGHo3JsUf

ABSTRACT

INTRODUCTION : Dans le monde, le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme et la cinquième cause de décès par cancer chez l’homme. Après une phase initiale de sensibilité à la castration, l’évolution se fait inévitablement vers l’établissement d’une résistance à la castration, qui conduit à une détérioration du pronostic des patients. Les preuves sont insuffisantes pour suggérer que la prise en charge agressive de l’ensemble de la maladie métastatique retarderait l’initiation d’un nouveau traitement systémique. Il n’y a pas non plus de preuves claires d’un bénéfice en termes de survie sans récidive ou de survie globale. Nous rapportons ici les résultats oncologiques de patients traités par radiothérapie stéréotaxique ablative et conformationnelle sur des lésions oligométastatiques d’un cancer de la prostate résistant à la castration. MATERIELS ET METHODES : Une étude européenne multicentrique rétrospective de 2012 à 2020 a été réalisée. Nous ne présenterons que les patients traités au sein du département de radiothérapie de l’Institut Gustave Roussy (Villejuif). Tous les patients atteints de cancer de la prostate oligoprogressif ayant reçu une radiothérapie sur une ou plusieurs lésions en progression avant une hormonothérapie de deuxième génération ont été inclus. La survie a été calculée en utilisant la méthode de Kaplan-Meier. RESULTATS : Huit patients ont été traités par radiothérapie stéréotaxique et conformationnelle entre Août 2012 et Août 2020 dans le cadre d’un cancer de la prostate oligoprogressif résistant à la castration avant une hormonothérapie de deuxième génération. L’âge médian au moment du diagnostic de l’oligoprogression était de 73 ans avec un taux médian de PSA de 3,11 ng/ml. Neuf lésions ont été diagnostiquées par PET-scan PSMA. Toutes les lésions ont été traitées par radiothérapie avec différents schémas. Après un suivi médian de 12,5 mois, sept patients ont montré une réponse biochimique au traitement avec une diminution médiane du PSA de 67%. La médiane de survie sans progression clinique ou biochimique était de sept mois. La médiane de survie sans nécessité de traitement systémique supplémentaire était de neuf mois. Au cours de la période de suivi, six patients ont reçu une hormonothérapie de deuxième génération pour traiter leur rechute, et les deux autres n’ont présenté aucune rechute clinique ou biochimique. CONCLUSION : La radiothérapie peut être une alternative pour retarder l’introduction d’une hormonothérapie de deuxième génération, difficile d’accès, dans les pays en développement. Une étude prospective pourrait valider cette approche thérapeutique.

Abstracts : C14: Impact de la cytoréduction tumorale dans la prise en charge du cancer de la prostate métastatique au CHU Aristide le Dantec

C. Ze Ondo, B. Sine, A. Sarr, O. Sow, Y. Sow, AK. Ndoye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c14.hYvdl2Pryc

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le but était d’évaluer les résultats oncologiques et l’impact de la cytoréduction tumorale sur la survie des patients ayant un cancer de la prostate métastatique. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude prospective s’étalant sur une période de deux ans entre le 1er Janvier 2017 et le 31 Décembre 2019. Nous avons inclus 102 cas de cancer de la prostate métastatique hormonosensible. Les patients ont été divisés en un groupe 1 composés de 57 patients avec une suppression androgénique (SA) exclusive et, un groupe 2 constitués de 45 patients avec une SA associée à une chirurgie de désobstruction cervico-urétrale par voie endoscopique (RTUP) ou par voie ouverte (ECP). Nous avons comparé les deux groupes en utilisant les paramètres suivants : la PSA nadir, le délai d’atteinte du nadir de PSA, la survie globale (SG) et la survie sans progression (SSP). RESULTATS : Le nadir moyen du PSA était inférieur pour le groupe 2 (16,8 ± 1,6 ng/ml avec des extrêmes de 0,01 et 193,5 ng/ml) par rapport au groupe 1 (110,7 ± 17,9 ng/ml avec des extrêmes de 0,01 et 1.379 ng/ml). Le délai médian d’atteinte du PSA nadir était plus court chez les patients du groupe 1 (huit mois) que chez les patients du groupe 2 (trois mois) (p=0,025). La SG médiane était plus courte chez les patients du groupe 1 par rapport aux patients du groupe 2 (respectivement 14 et 24 mois ; p=0,03). La SSP était plus longue dans le groupe 2 comparée au groupe 1 (SSP médiane égale à 43 contre 20 mois). CONCLUSION : La cytoréduction tumorale a eu un impact positif sur les résultats oncologiques et la survie des patients avec un cancer de la prostate métastatique sous SA.

Abstracts : C13: Prostatectomie radicale : Expérience initiale au CHN de Pikine

A. Sarr, A. Dahbi, C. Ze Ondo, B. Sine, M. Ndiaye, EHM. Diaw, L. Niang, B. Diao, PA. Fall, AK. Ndoye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c13.zaGcb8tjo6

ABSTRACT

INTRODUCTION : La prostatectomie radicale est une chirurgie du cancer de la prostate qui consiste à l’ablation de la prostate et des vésicules séminales, d’où l’appellation prostato-vésiculectomie. Elle est indiquée pour les cancers de la prostate localisés ou localement avancés.  L’objectif de cette étude était de rapporter les aspects per- et post-opératoires de nos premiers cas de prostatectomie radicale et d’en évaluer les résultats carcinologiques et fonctionnels. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective, colligeant les dossiers des patients ayant eu une prostatectomie radicale dans le service de chirurgie du centre hospitalier national de Pikine (CHNP) entre Janvier 2016 et Décembre 2020. L’exploitation des dossiers médicaux et des registres nous avait permis de recueillir des données anamnestiques, cliniques et paracliniques. Données per-opératoires, de même que les résultats carcinologiques et fonctionnels ont été analysés. RESULTATS : Nous avons effectué 18 prostatectomies radicales durant la période d’étude. L’âge moyen des patients au moment du diagnostic était de 66,55 ans (57 ans et 74 ans). Neuf étaient classés ASA I (50%), et neuf classés ASA II (50%). La PSA totale moyenne était de 41,35 ng/ml avec des extrêmes de cinq et 169 ng/ml. L’examen anatomo-pathologique de la biopsie prostatique avait mis en évidence un adénocarcinome chez tous les patients. Cinquante pour cent de ces patients avaient un score de Gleason égal à six. Le bilan d’extension était sans particularité chez 15 patients. La durée moyenne d’intervention était de 178 minutes avec des extrêmes de 120 et 260 minutes. Le saignement per-opératoire variait entre 250 et 2.000 cc avec une moyenne de 1.105 cc. Treize patients avaient reçu une transfusion sanguine iso-groupe iso-rhésus en per-opératoire. Une discordance entre le stade TNM préopératoire et le stade pTNM était notée dans six cas. L‘incidence des complications immédiates était de 11,11% (une plaie rectale et une plaie urétérale). Un cas de sténose anastomotique a été rapporté. Huit patients étaient totalement continents. Dix patients avaient un dysfonctionnement érectile. A trois mois post-opératoires, le taux de PSAt moyen était de 2,04 ng/ml avec des intervalles de zéro et 8,21 ng/ml. CONCLUSION : Malgré la précarité du plateau technique, la prostatectomie radicale est faisable au CHNP avec des résultats carcinologiques et fonctionnels satisfaisants.

Abstracts : C12: Dépistage du cancer de la prostate : Pratique des médecins généralistes de la ville de Lomé

TM. Kpatcha, T. Darré, EV. Séwa, KH. Sikpa, G. Botcho, E. Padja, EA. Leloua, K. Tengu.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c12.vipY40N1rC

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer de la prostate est une maladie fréquente au-delà de 50 ans d’âge. Le diagnostic précoce par dépistage peut garantir une issue favorable de la prise en charge. L’objectif de l’étude était de rapporter la pratique du dépistage du cancer de la prostate par les médecins généralistes de la ville de Lomé. MATERIELS ET METHODES : Il s’est agi d’une enquête de pratique. Un questionnaire adressé aux médecins généralistes a permis d’étudier les paramètres suivants : le nombre d’années d’exercice du praticien, les critères du dépistage, les outils de dépistage et les facteurs motivant la demande d’un avis urologique. Les données ont été analysées par le logiciel Epi Info© version 7.1.5, le p-value était considéré significatif en dessous de 0,05. RESULTATS : Cent quatre-vingt médecins de 29 ans d’âge moyen ont été inclus. Cent cinquante-sept étaient de sexe masculin. La durée moyenne de l’exercice médical était de 35,2 mois (six à 204 mois). Les critères du dépistage étaient l’âge (47,2%), un antécédent familial de cancer (17,8%), l’âge supérieur à 50 ans associé aux symptômes du bas appareil urinaire (35%). L’expérience du praticien n’influait pas sur ces critères (p=0,12). Les outils du dépistage étaient le toucher rectal (TR) associé au dosage de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) (20,5%), la PSA seul (29,5%), le TR seul (6,6%), l’échographie sus-pubienne (32,3%) et l’échographie endorectale (11,1%). Le choix de l’outil du dépistage était lié à l’expérience du praticien (p=0,03). L’élément déterminant une consultation urologique était une PSA élevée (>4 ng/ml) indépendamment du TR. CONCLUSION : Le dépistage du cancer de la prostate est largement fait par les médecins généralistes de Lomé mais l’utilisation des critères et outils n’est pas optimale.

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