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Abstracts : C48: Prise en charge du cancer de l’endomètre à l’Institut Joliot de Curie de Dakar

AC. Diallo, PS. Dieng, MB. Ba, JA. Thiam, K. Ka, D. Diouf, MM. Dieng, S. Ka, PM. Gaye, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c48.WLXW3892

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer de l’endomètre est le troisième cancer gynécologique chez la femme. Ce cancer survient essentiellement chez la femme âgée ménopausée. Le principal signe clinique est représenté par les métrorragies. La chirurgie est le traitement curatif. Le pronostic dépend de facteurs identifiés. L’objectif de cette étude était de rapporter les aspects sociodémographiques, diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques du cancer de l’endomètre à l’Institut Joliot Curie de l’hôpital Aristide le Dantec. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective sur une période de cinq ans allant d’Août 2012 à Octobre 2016 à l’Institut Joliot Curie de Dakar. Les patients étaient inclus après une confirmation histologique. Les variables étudiées étaient d’ordre épidémiologiques (âge, statut hormonal, contraception, parité, tare), diagnostiques (délai, signes d’appel, imagerie et anatomie pathologique), thérapeutiques et pronostiques. L’analyse des données a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS© 17.0. RESULTATS : Quinze dossiers de patientes ont été colligés. L’âge moyen était de 62,4 ± 10,9 ans. L’âge de la ménarche était de 12 à 15 ans. Dix-sept malades étaient ménopausées. Une prise de contraceptifs a été retrouvée chez cinq patientes. La parité moyenne était de sept avec des extrêmes de zéro à 12. Neuf de nos patients avaient une hypertension artérielle avec une évolution moyenne de 7,75 ans. Le diabète était retrouvé chez cinq patientes. L’indice de masse corporelle n’a pas été précisée dans les dossiers. Le délai de consultation variait d’un à 24 mois avec une moyenne de 6,5 mois. Les métrorragies étaient le principal signe d’appel (15 patientes). Une masse abdominale était présente chez six patientes. Trois patientes avaient un envahissement du col. L’échographie pelvienne (n=11) retrouvait un épaississement de l’endomètre chez huit patientes et un envahissement du myomètre dans deux cas. L’imagerie par résonance magnétique pelvienne (n=11) a été réalisée chez 11 patientes. La tomodensitométrie abdominopelvienne a été faite chez neuf patientes. Deux patientes avaient une carcinose péritonéale. Une hystéroscopie avait été réalisée chez six patientes. L’adénocarcinome endométroïde était retrouvé chez 14 patientes, une patiente avait un adénocarcinome papillaire séreux. La classification de la Fédération Internationale de Gynécologie et d’Obstétrique (FIGO) retrouvait six patientes à un stade IV, deux au stade III, quatre au stade II et trois stade I. Une chirurgie première était réalisée chez toutes les patientes. Une laparotomie médiane était la voie d’abord dans tous les cas. Une colpohystérectomie avec lymphadénectomie pelvienne était faite chez 16 patientes, une biopsie dans quatre cas. Une brèche de l’artère iliaque interne droite lors du curage a été notée. Une patiente a eu une radiothérapie adjuvante avec une dose de 50 grays. La réponse était partielle et une cystite radique a été notée. Quatre patientes ont eu une chimiothérapie adjuvante avec le protocole carboplatine-taxotère. Aucune patiente n’a eu d’hormonothérapie. Cinq patientes présentaient une progression tumorale, trois patientes ont eu une récidive. Deux patientes ont eu des métastases péritonéales et pulmonaires. Le délai moyen du suivi était de 15 mois. CONCLUSION : Le cancer de l’endomètre survient le plus souvent sur un terrain fragile. Les métrorragies est le principal mode de découverte. L’adénocarcinome endométroïde est le type histologique le plus fréquent. La chirurgie joue un rôle dans le traitement et dans la stadification. Le pronostic est lié surtout à l’association de comorbidités chez ces patientes âgées.

Abstracts : C47: Boost intégré simultané dans les carcinomes invasifs localement avancés du col utérin

PM. Diène, PM Gaye, A. Ayemou, MB. Ba, A. Kassé.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c47.OPNE8311

ABSTRACT

INTRODUCTION : La prise en charge des formes localement avancées des carcinomes du col utérin repose essentiellement sur la radiothérapie. L’irradiation va combiner la radiothérapie externe et la curiethérapie. Pour les patientes ne pouvant pas bénéficier de la curiethérapie, le boost est apporté uniquement par radiothérapie externe. L’objectif de cette étude est d’évaluer la technique de traitement du boost intégré simultané dans les cancers du col localement avancés en évaluant la dosimétrie, la toxicité et la réponse précoce du traitement. MATERIELS ET METHODES : Ce travail est une étude prospective descriptive portant sur 20 patientes atteintes de carcinome invasif du col utérin localement avancé traitées par radiothérapie au Centre International de Cancérologie de Dakar sur une période de 12 mois de Juillet 2019 à Juin 2020. Toutes les patientes de l’étude étaient traitées en radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité à la dose de 48 Gy sur le pelvis et 60 Gy en 25 fractions sur la tumeur, ses extensions macroscopiques et les adénopathies en boost intégré simultané. Nous avons étudié les paramètres thérapeutiques et l’évolution précoce des différentes patientes atteintes de carcinome invasif du col utérin localement avancé traitées par radiothérapie avec boost intégré associée à une chimiothérapie concomitante. RESULTATS : Il ressort de notre étude que les cancers du col utérin traités au CICD étaient au deuxième rang des cancers féminins (12%) après celui du sein (28,5%). Le suivi médian de nos patientes était de 12 mois. L’âge moyen au diagnostic était de 55 ans. La classification par stade de la FIGO 2009 montrait une prédominance du stade IIB retrouvé dans huit cas soit 40%. Les 95% du volume des PTV avaient reçu entre 95% et 107% de la dose prescrite. La D95% du PTV moyenne était de 59,8 Gy. Toutes les contraintes de dose au niveau des organes à risques étaient bien respectées. On retrouvait une prédominance de la toxicité de grade 1 dans 13 cas soit 65%. Il n’y avait aucune patiente qui présentait une toxicité sévère de grades 4 et 5. Les toxicités aiguës les plus fréquentes étaient gastro-intestinales, soit 70% des complications, suivies des complications génito-urinaires et dermiques. L’évaluation de l’efficacité du traitement nous avait permis de retrouver 80% de réponse clinique complète et 20% de réponse clinique partielle. CONCLUSION : Le boost intégré simultané est la meilleure alternative thérapeutique dans la prise en charge des cancers du col utérin localement avancés en réduisant la durée du traitement avec un bon contrôle local sans augmentation de la toxicité.

Abstracts : C46: Aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques du cancer du col utérin au service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm de Dakar

MB. Ba, FN. Sarr, FCA. Chemega, NF. Kane Ba, M. Mané, K. Ka, PM. Diene, D. Diouf, PM. Gaye, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c46.UM8RWKAwkD

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer du col utérin est le premier cancer féminin au Sénégal de par son incidence et sa mortalité. Les indications thérapeutiques du cancer du col sont déterminées par la classification de FIGO et sont réalisées principalement par la radiothérapie, la chimiothérapie et la chirurgie. La chirurgie est utilisée aux stades précoces et la radio-chimiothérapie concomitante est le traitement standard dans les formes avancées. L’objectif de notre étude est de décrire les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques du cancer du col au service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm de Dakar et d’évaluer l’apport de la radiothérapie dans l’amélioration de la prise en charge. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive, réalisée au service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm de Juin 2018 à Décembre 2020. Le recueil des données a été réalisé à partir des dossiers mosaiq par l’intermédiaire d’une fiche exploitation. Les données ont été saisies sur Epi Info et elles ont été analysées sur Microsoft Excel 2016. RESULTATS : Nous avons colligés 181 cas durant la période et retenus 164 patientes pour cette étude. L’âge moyen des patientes était de 55,39 ans avec des extrêmes de 34 et 85 ans. La parité était précisée dans 94,5% des cas avec 68,2% de grandes multipares. Les signes cliniques étaient dominés par les métrorragies (95,1%). La taille tumorale était supérieure à quatre cm dans 87,8% des cas. Un envahissement vaginal était retrouvé dans 92,6% des cas et les paramètres étaient envahis dans 87,8% des cas. Le carcinome épidermoïde était le type histologique le plus retrouvé (96,3%) contre 3,7% d’adénocarcinome. Une IRM pelvienne était réalisée chez 46,3% des cas. Les stades de FIGO 2018 les plus fréquents ont été les IIB, IIIC1 et les IVA respectivement 24,3%, 17,1% et 21,9%. Une chimiothérapie néoadjuvante a été réalisée chez 104 patientes soit 63,4% des cas et le protocole le plus utilisé était l’association du carboplatine et du paclitaxel chez 72 patientes soit 43,9% des cas. Nous avons recensé 23% de réponses complètes, 50,2% de réponses partielles, 11,5% de réponses nulles. Une radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle (RC3D) était réalisée chez toutes les patientes. Elle était adjuvante à une chirurgie chez huit patientes (4,8%), concomitante à une chimiothérapie avec des sels de platine dans 87,8% et exclusive chez 12 patientes (7,3%). Après un recul moyen de 26 mois, nous avons enregistré 24 patientes (14,63%) perdus de vue, 16 cas (9,75%) en poursuite évolutive, 30 patientes (18,29%) qui étaient en récidive avec un délai moyen de survenue de 11,1 mois, 80 cas en rémission complète (48,78%) et 14 patientes étaient décédées (8,53%). CONCLUSION : Le cancer du col de l’utérus constitue un véritable problème de santé publique. Dans notre contexte, la majorité des cas sont localement avancés au diagnostic. La radio-chimiothérapie concomitante est le traitement standard dans ces cas. L’installation de la RC3D au Sénégal en 2018 a permis d’améliorer fortement les résultats thérapeutiques. L’effectivité de la curiethérapie et l’instauration prochaine de la radiothérapie par modulation d’intensité (RCMI) vont augmenter la tolérance et la réponse thérapeutique.

Abstracts : C45: Syndrome de Wilkie : A propos de 6 observations

ML. Gueye, Y. Seye, ISS. Sarr, PM. Faye, M. Ndiaye, O. Thiam, AO. Touré, M. Seck, M. Cissé, O. Ka, M. Dieng.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c45.xszo1BITxc

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le syndrome de la pince aorto-mésentérique ou syndrome de Wilkie est une entité rare. Il est défini par la compression de la troisième portion duodénale au niveau de l’angle formé par l’artère mésentérique supérieure et l’aorte abdominale. La tomodensitométrie permet de poser le diagnostic. Les étiologies sont variées et le traitement peut être conservateur ou chirurgical. Sa prise en charge ne doit souffrir d’aucun délai sous peine de grever le pronostic. Nous rapportons 6 cas de syndrome de Wilkie, d’étiologies et de pronostics divers. OBSERVATIONS : Il s’agissait de six patients, dont trois de sexe masculin ; l’âge moyen était de 34,2 ans. Le motif de consultation était un syndrome de sténose digestive haute (six). Les circonstances de survenue étaient une chirurgie d’arthrodèse du rachis pour une scoliose idiopathique à J3 post-opératoire (un) ; un amaigrissement récent important faisant suite à une gastroentérite sévère sur terrain diabétique (un) ; une toux vespéro-nocturne avec syndrome infectieux (deux) et un terrain d’anxiété avec anorexie (un) et une tumeur antro-pylorique (un cas). La TDM abdominale montrait dans tous les cas (six) : un angle aorto-mésentérique inférieur à 22 degrés. La distance aorto-mésentérique était également inférieure à huit mm dans les six cas. Trois patients avaient un taux de protidémie bas. Un traitement conservateur était instauré chez trois patients, avec la mise sous nutrition parentérale exclusive chez ces patients. L’évolution était marquée chez ces trois patients par une régression des symptômes (un), un décès (un) par probable syndrome de Mendelson, et une irritation péritonéale au 3ème jour de la nutrition parentérale, imposant une exploration chirurgicale (un). Celle-ci montrait une nécrose gastrique étendue sur un estomac hyper dilaté et une compression du D3. Chez les trois autres patients, l’indication chirurgicale était retenue d’emblée. Les gestes réalisés (trois) étaient : une duodéno-jéjunostomie trans-mésocolique sur D3 (un), une gastro-entéro-anastomose trans-mésocolique (un) et une gastrectomie totale avec anastomose œso-jéjunale (un). CONCLUSION : Le syndrome de Wilkie est une affection rare, qui se manifeste par un syndrome de sténose digestive haute. Un amaigrissement récent ou une chirurgie du rachis sont des terrains à rechercher systématiquement devant cette symptomatologie. Le traitement repose sur une nutrition parentérale, qui en cas d’échec, impose une chirurgie dans les meilleurs délais.

Abstracts : C44: Cancers coliques en occlusion : Résection ou stomie ?

AC. Diallo, A. Ndong, JIAT. Thiam, MB. Ba, PS. Dieng, RO. Somé, D. Diouf, MM. Dieng, S. Ka, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c44.sWeaIwgufG

ABSTRACT

INTRODUCTION : La prise en charge des cancers du côlon en occlusion en urgence pose un double dilemme, celui du retentissement général de l’obstruction intestinale et celui du cancer qui est souvent localement avancé voire métastatique. Cette situation est assez fréquente (huit à 16% des circonstances de découverte). Cependant, le traitement chirurgical des cancers du côlon en occlusion est toujours un sujet de controverse. L’objectif de cette étude était d’évaluer le lien entre la stratégie chirurgicale et la mortalité des patients reçus pour un cancer du côlon en occlusion. MATERIELS ET METHODES : Nous avons réalisé une étude analytique et rétrospective sur une période de cinq ans (1er Janvier 2016 au 31 Décembre 2020) au Centre Hospitalier Régional de Saint-Louis. Nous avons inclus tous les dossiers de patients reçus pour une tumeur du côlon en occlusion. Une analyse de survie avec un modèle de Cox (méthode des pas-à-pas descendant avec un p de Wald <0,2) nous a permis d’identifier les facteurs pronostiques avec un p-value inférieur à 0,05. RESULTATS : Cinquante et un dossiers de patients étaient inclus. La moyenne d’âge était de 54,37 ± 15,55 ans. Le sex-ratio était de deux. Les patients avaient un stade OMS égal à deux dans 51% et un stade trois dans 41.2%. La tumeur siégeait au côlon gauche dans 78,4% des cas. On notait une perforation colique dans trois cas. Le type histologique était exclusivement un adénocarcinome lieberkühnien. Les patients étaient métastatiques dans 43.1% des cas. Une résection intestinale avec ou sans anastomose immédiate a été faite dans 16 cas (31,4%). La survie médiane était de six mois [IC95% (0-17,69)]. Le modèle de Cox a retrouvé que l’absence de résection intestinale était le facteur pronostique le plus péjoratif. Elle entrainait une augmentation du risque de décès de 6,22 [IC95% (1,8-21)] fois par rapport aux patients qui ont eu une colectomie en urgence (p<0,004). CONCLUSION : Malgré l’existence d’autres facteurs pronostiques dans les cancers coliques en occlusion, la résection intestinale en urgence a une place importante dans la survie des patients. Elle a un intérêt carcinologique certain mais sa réalisation peut être difficile. L’absence de certaines mesures de réanimation et de rééquilibration nutritionnelle peut constituer des facteurs limitants en pratique. Des études avec un échantillon plus large permettra définir la meilleure stratégie chirurgicale adaptée à notre contexte.

Abstracts : C43: Pseudo-tumeur splénique : A propos d’un cas à l’Unité de Chirurgie Oncologique de l’Hôpital National Donka

M. Bah, M. Keita, IK. Cisse, IK. Conde, MB. Souaré, TM. Diallo, FS. Keita, MS. Barry, B. Traore.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c43.U7D0WFbfTT

ABSTRACT

INTRODUCTION : La tuberculose splénique est l’un des aspects rares de la tuberculose hématopoïétique des organes profonds. Le but de notre communication est de souligner, en rapportant un cas de tuberculose splénique pseudo-tumorale, d’une part son polymorphisme clinique et anatomique, et d’autre part le rôle diagnostique et thérapeutique de la chirurgie. OBSERVATION : Il s’agissait d’une patiente de 24 ans qui présentait une splénomégalie importante accompagnée de fièvre et d’amaigrissement. L’échographie et la TDM abdominopelvienne montrait des images d’une rate polykystiques isolée évoquant un abcès splénique. Une splénectomie a été réalisée et l’analyse bactériologique a montré la présence de Mycobacterium tuberculosis et l’analyse de la pièce opératoire a confirmé le diagnostic de tuberculose splénique. Les suites opératoires ont été simples et la patiente a été mise sous traitement anti-bacillaire. CONCLUSION : La tuberculose splénique est une entité rare dans notre contexte, qui doit être évoquée devant toute splénomégalie isolée avec notion de fièvre au long cours. Le diagnostic de certitude est histologique et/ou bactériologique. Le traitement repose sur une polychimiothérapie anti-bacillaire, qui si elle est débutée précocement permet la guérison.

Abstracts : C42: Taux de survie des cancers colorectaux en Afrique : Revue systématique et méta-analyse

AC. Diallo, A. Ndong, JIAT. Thiam, MB. Ba, PS. Dieng, RO. Somé, D. Diouf, MM. Dieng, S. Ka, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c42.bRtMLShXDY

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent au monde et la quatrième cause de mortalité. L’incidence augmente régulièrement d’année en année dans les pays occidentaux et on note une augmentation des cas en Afrique. Malgré cette incidence et cette mortalité non négligeable, il existe peu de données factuelles sur ce cancer. L’objectif de cette étude était d’avoir une vue globale de la prise en charge des cancers colorectaux et de mesurer la survie globale des cancers colorectaux en Afrique. MATERIELS ET METHODES : Une recherche systématique de la littérature a été réalisée concernant les études sur les cancers colorectaux en Afrique. Les données concernant le nom de l’auteur, l’année de publication, la période de l’étude, la taille de l’échantillon, le pays de l’étude et la survie à un an, trois ans et cinq ans ont été recueillies. Les études prenant en compte d’autres localisations cancéreuses ont été exclues. La qualité des études a été évaluée par l’échelle de Newcastle-Ottowa pour les études de cohorte. L’hétérogénéité des études a été évaluée avec le Cochran Test (avec une significativité de moins de 0,1) et le I2 test (p-value de 0,5). Si les données sont hétérogènes, un random effect-model sera utilisé pour interpréter les résultats de la méta-analyse basée sur les survies à un an, trois ans et cinq ans. Dans le cas contraire, l’interprétation se basera sur un fixed-effect model. Toutes les analyses ont été faites grâce au logiciel MedCalc© version 14.8.1. RESULTATS : Vingt-trois études ont été incluses dans notre revue systématique. La plus ancienne était en 2003 et la plus récente en 2021. L’âge moyen de survenue des cancers colorectaux était de 49,93 ± 8,58 ans (31,25 – 64,1 ans).  La survie à un an était de 61,74% [IC 95% (46,27-76,07)]. La survie à trois ans était de 26,24% [IC95% (18,01-35,42)]. La survie à cinq ans était de 19.56% [IC95% (7,51-35,54)]. CONCLUSION : Le cancer colorectal est l’une des tumeurs malignes de meilleur pronostic. S’il est diagnostiqué à un stade précoce, les taux de survie des patients augmentent considérablement. Les résultats de cette étude indiquent que ces taux de survie, en particulier à cinq ans, sont inférieurs à ceux des autres régions du monde. Une amélioration des programmes de dépistage, du traitement des cancers colorectaux pourrait augmenter la survie globale.

Abstracts : C41: Cancers du côlon gauche en occlusion au service des urgences du Centre Hospitalier Régional de Thiès (Sénégal)

PA. Ba, B. Diop, KC. Ken, A. Diouf.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c41.wdwh8smLXy

ABSTRACT

INTRODUCTION : L’occlusion intestinale représente une complication évolutive des cancers du côlon gauche. Elle représente un facteur de mauvais pronostic indépendant pour cette pathologie. L’objectif de notre travail était d’étudier les différentes options thérapeutiques chirurgicales et les résultats. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée sur une période de huit ans (Mars 2012 à Décembre 2020). Etaient inclus tous les patients opérés au niveau du service des Urgences du Centre Hospitalier Régional de Thiès pour une occlusion intestinale aiguë secondaire à un cancer du côlon gauche avec confirmation anatomopathologique de la pathologie tumorale. RESULTATS : Vingt-sept patients répondaient à nos critères d’inclusion. La moyenne d’âge des patients était de 51,18 ans (27– 85 ans). Nous avions noté une prédominance féminine avec un sex-ratio de 0,50. Le taux de résécabilité était de 85,19%. Quinze patients (65,22%) avaient eu une colectomie segmentaire et huit une hémi-colectomie gauche (34,78%). La chirurgie en un temps était pratiquée chez 12 patients (44,44%). L’intervention en deux temps était effectuée dans 40,74% des cas, dont deux cas de colostomie première et neuf cas de résection suivie d’une stomie. Sept patients avaient bénéficié secondairement d’un rétablissement de la continuité digestive. Chez quatre patients (14,81%) une chirurgie palliative était effectuée (une dérivation iléo-rectale, une dérivation iléo-colique gauche et deux stomies latérales définitives). Dix patients (37,04%) présentaient des complications précoces à type de troubles ioniques et de suppuration pariétale. Un patient (3,70%) était décédé des suites d’une défaillance cardiovasculaire. Sur le plan histologique, toutes les tumeurs étaient des adénocarcinomes majoritairement Lieberkuhniens. Vingt-cinq patients (92,5%) avaient été orientés pour une chimiothérapie. La mortalité globale dans notre série était de 33,33%. CONCLUSION : La prise en charge des cancers du côlon gauche en occlusion implique la levée de l’occlusion en urgence mais aussi le traitement de la pathologie tumorale. Le traitement doit aussi s’inscrire dans une stratégie pluridisciplinaire, en prenant en compte l’état du patient et l’expérience du chirurgien.

Abstracts : C40: Plasmocytome solitaire rachidien : Prise en charge au service de neurochirurgie de l’hôpital Général Idrissa Pouye (HOGIP)

M. Faye, M. Gaye, MC. Dial, N. Doumbia, IA. Fondo, Y. Sakho.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c40.dAUnk6xUo8

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le plasmocytome solitaire rachidien est une tumeur maligne représentant environ deux à 5% de l’ensemble des proliférations plasmocytaires. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur sept patients pris en charge dans le service de Neurochirurgie de l’Hôpital Général Idrissa Pouye pour un plasmocytome solitaire rachidien avec preuve histologique de prolifération plasmocytaire et une lésion unique du corps vertébral à l’imagerie. RESULTATS : Cinq hommes et deux femmes ont été colligés. L’âge moyen était de 51,3 ans (23 – 75). La topographie des lésions était dorsale dans trois cas, lombaire dans trois cas et cervicale dans un cas. Six des sept patients ont été opérés dans le service et le prélèvement envoyé au service d’Anatomopathologie de HOGIP (laminectomie associée à une ostéosynthèse par voie postérieure dans trois cas, un abord antérieur chez un patient et une laminectomie simple dans deux cas). Un patient a bénéficié d’une biopsie vertébrale scanno-guidée. Tous les patients ont été secondairement envoyés au service d’Hématologie Clinique de l’Hôpital Dalal Diam où un traitement complémentaire a été mis en route en collaboration avec le service de Radiothérapie. Avec un suivi moyen de 11,6 mois (huit à 36), une récidive locale a été notée chez deux patients à six et neuf mois. Une évolution vers un myélome multiple a été noté après un an de traitement chez un patient. Quatre de nos patients sont actuellement en rémission. Un décès a été noté. CONCLUSION : La radiothérapie associée à la chirurgie d’exérèse constitue un traitement efficace du plasmocytome solitaire vertébral. Son pronostic est affecté par l’évolution vers le myélome multiple, ce qui justifie une surveillance rigoureuse après traitement.

Abstracts : C39: Tumeurs du côlon en occlusion de l’adulte : Etude rétrospective de 8 ans : A propos de 63 cas au CHU Aristide le Dantec de Dakar

M. Seck, A. Touré, O. Thiam, M. Ndiaye, M. Cissé, ML. Gueye, O. Ka, M. Dieng.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c39.77mvOr4378

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les tumeurs du côlon en occlusion de l’adulte sont des urgences médico-chirurgicales. Nous avons réalisé une étude rétrospective de huit ans (Janvier 2012 à Décembre 2019), colligeant 63 dossiers de patients opérés pour cette pathologie au service de Chirurgie Générale de l’Hôpital Aristide le Dantec. L’objectif de la présente étude était d’étudier les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait de 41 hommes et de 22 femmes, soit un sex-ratio de 1,8. L’âge moyen était de 55,4 ans et l’âge médian de 56,5 ans. La prévalence annuelle était de 7,8 cas. RESULTATS : Le délai de consultation était <24 h dans 58,7%. A la clinique, la douleur abdominale était retrouvée dans 85,7% des cas et le météorisme abdominal dans 44,4% des cas. La tomodensitométrie était réalisée dans 79,3% des cas et a fait le diagnostic dans tous les cas. Des signes de souffrance digestive étaient retrouvés dans quatre cas (8%). Des localisations secondaires étaient retrouvées dans 55,5% des cas. Au plan chirurgical, 85,7% des cas étaient opérés dans les 24 h de leur admission. La voie d’abord était une laparotomie médiane sus- et sous-ombilicale dans 95% des cas (n=56). La tumeur était localisée au côlon gauche dans 57,6% des cas (n=34). La chirurgie était curative dans 72% des cas au niveau du côlon droit (n=18) et dans 66,6% des cas au côlon gauche (n=20).  Le taux de résécabilité tumorale était de 69,1%. Treize résultats de l’examen d’anatomie pathologique sur pièces opératoires étaient retrouvés, avec un adénocarcinome lieberkühnien dans 31,2%. La morbidité globale était de 50,9%. La durée moyenne d’hospitalisation était de 7,1 jours. La chimiothérapie adjuvante était utilisée dans trois cas avec le protocole XELOX et dans un cas avec le protocole LV5FU. La mortalité globale était de 20,6%. La mortalité peropératoire était de 3,3%, soit deux cas. La médiane de survie était de 12 mois avec ou sans métastases. CONCLUSION : Les tumeurs du côlon en occlusion constituent des urgences eu égard à leurs complications. La tomodensitométrie permet de faire le diagnostic et de rechercher les complications. Le traitement repose essentiellement sur la chirurgie qui peut être grevée d’une morbi-mortalité non négligeable. L’occlusion aggrave le pronostic des patients porteurs de tumeurs coliques avec une baisse de la survie.

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