AS. Sow, PA. Ndoye Roth, JMM. Ndiaye, M. Badji, G. Mendy, M. Attye, R. Diallo, EA. Ba.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c58.CBYL5808
ABSTRACT
INTRODUCTION : Le rétinoblastome est lourd de conséquences psychosociales et économiques tant pour le patient que pour ses parents, en rapport avec la chirurgie mutilante ou le sentiment de culpabilité. Nous avions mis en exergue lors d’une étude préliminaire l’aspect psychosocial et économique dans sa prise en charge. MATERIELS ET METHODES : L’étude transversale et descriptive, sur une période de trois ans, avait inclus au moins un parent d’enfants atteints suivis pour rétinoblastome. Un questionnaire était élaboré pour le recueil des données relatives aux aspects sociodémographiques, psychiques et économiques. RESULTATS : Ainsi, 25 parents (17 pères et huit mères), dont l’âge moyen était de 40 ans, étaient concernés. L’âge moyen des enfants au moment du diagnostic était de 23,4 mois et le sex-ratio de 1,08. Plus de la moitié des enquêtés avait un bas niveau d’étude et 28% étaient au chômage. Soixante-douze pour cent (72%) des parents avaient accusé un retard à la première consultation pour des raisons financières ou par manque de sensibilisation sur la maladie. Le recours aux tradipraticiens était noté dans 8% des cas. Soixante-huit pour cent (68%) des parents étaient satisfaits des explications reçues lors de l’annonce du diagnostic, 8% ressentaient de la culpabilité et 44% un sentiment d’impuissance. Ils déclaraient tous s’en être remis à la volonté divine. A la suite de l’annonce du diagnostic, 16,6% révélaient avoir des problèmes conjugaux en rapport avec la prise en charge de l’enfant et 66% des parents exerçant une activité professionnelle avaient interrompu leur travail pendant au moins une semaine. Aucun sentiment de rejet de l’entourage n’était rapporté. Le coût des soins était allégé grâce à la subvention quasi-totale du traitement médical et 80% avaient bénéficié d’un soutien financier familial. CONCLUSION : La prise en charge du rétinoblastome, comme dans tous les cancers, implique la prise en compte psychologique de l’enfant malade et des parents. La relation médecin-malade occupe une place primordiale en vue d’une meilleure compréhension de la maladie et d’une implication totale des parents dans la prise en charge permettant ainsi de réduire le nombre de perdus de vue.