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Abstracts : C58: Vécu psycho-social et économique des parents d’enfants atteints de rétinoblastome

AS. Sow, PA. Ndoye Roth, JMM. Ndiaye, M. Badji, G. Mendy, M. Attye, R. Diallo, EA. Ba.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c58.CBYL5808

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le rétinoblastome est lourd de conséquences psychosociales et économiques tant pour le patient que pour ses parents, en rapport avec la chirurgie mutilante ou le sentiment de culpabilité. Nous avions mis en exergue lors d’une étude préliminaire l’aspect psychosocial et économique dans sa prise en charge. MATERIELS ET METHODES : L’étude transversale et descriptive, sur une période de trois ans, avait inclus au moins un parent d’enfants atteints suivis pour rétinoblastome. Un questionnaire était élaboré pour le recueil des données relatives aux aspects sociodémographiques, psychiques et économiques. RESULTATS : Ainsi, 25 parents (17 pères et huit mères), dont l’âge moyen était de 40 ans, étaient concernés. L’âge moyen des enfants au moment du diagnostic était de 23,4 mois et le sex-ratio de 1,08. Plus de la moitié des enquêtés avait un bas niveau d’étude et 28% étaient au chômage. Soixante-douze pour cent (72%) des parents avaient accusé un retard à la première consultation pour des raisons financières ou par manque de sensibilisation sur la maladie. Le recours aux tradipraticiens était noté dans 8% des cas. Soixante-huit pour cent (68%) des parents étaient satisfaits des explications reçues lors de l’annonce du diagnostic, 8% ressentaient de la culpabilité et 44% un sentiment d’impuissance. Ils déclaraient tous s’en être remis à la volonté divine. A la suite de l’annonce du diagnostic, 16,6% révélaient avoir des problèmes conjugaux en rapport avec la prise en charge de l’enfant et 66% des parents exerçant une activité professionnelle avaient interrompu leur travail pendant au moins une semaine. Aucun sentiment de rejet de l’entourage n’était rapporté. Le coût des soins était allégé grâce à la subvention quasi-totale du traitement médical et 80% avaient bénéficié d’un soutien financier familial. CONCLUSION : La prise en charge du rétinoblastome, comme dans tous les cancers, implique la prise en compte psychologique de l’enfant malade et des parents. La relation médecin-malade occupe une place primordiale en vue d’une meilleure compréhension de la maladie et d’une implication totale des parents dans la prise en charge permettant ainsi de réduire le nombre de perdus de vue.

Abstracts : C57: Caractéristiques clinicopathologiques des tumeurs de la granulosa de l’ovaire à Dakar

AM. Gaye, F. Senghor, MCN. Odah, GNC. Déguénonvo, M. Gueye, I. Thiam, MCM. Dial.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c57.UEZO4390

ABSTRACT

INTRODUCTION : La tumeur de la granulosa (TG) est une néoplasie rare de l’ovaire représentant (0,6 à 3%) de l’ensemble des tumeurs ovariennes et 5% des tumeurs malignes. Leur diagnostic est essentiellement histologique. Cette tumeur a été peu étudiée en Afrique Noire, notamment sur le plan anatomopathologique et particulièrement au Sénégal.  Le pronostic est fonction du type histologique et de plusieurs paramètres définissant le stade, selon la classification de la FIGO. Les études prospectives sont difficiles en raison de la rareté et de la nécessité d’un suivi à long terme des patientes afin d’en évaluer le pronostic.  L’objectif de ce travail était d’établir les profils épidémiologique et anatomopathologique des patientes présentant une TG dans notre contexte. MATERIELS ET METHODES : Etude rétrospective, transversale et descriptive, réalisée de Janvier 2010 à Décembre 2017, incluant tous les cas de tumeurs de la granulosa diagnostiquées dans les laboratoires d’Anatomie et Cytologie Pathologiques (ACP) à Dakar (Hôpital Aristide le Dantec, Hôpital Général Idrissa Pouye et Hôpital de Fann). RESULTATS : Nous avons recensés 28 cas de tumeur de la granulosa sur 204 cancers de l’ovaire pendant la période d’étude représentant 13,7% des cancers de l’ovaire dans notre contexte. Le nombre de cas moyen annuel était de 3,5 avec une tendance à la hausse par an. L’âge moyen était de 41,5 ans, avec des extrêmes de 13 et 70 ans. Les patientes âgées de 45 ans et plus étaient les plus touchées, soit 16 cas (57%). Le statut hormonal était mentionné pour tous, soit 16 patientes (57%) ménopausées contre 12 (43%) en période d’activité génitale. L’essentiel de nos patientes (71%) étaient multipares. La tumeur était unilatérale dans 96,4%, soit 27 cas. La taille était précisée pour 20 cas, avec une moyenne de 24 cm et des extrêmes de huit et 40 cm. La majorité des cas (85%) présentaient une taille supérieure à 10 cm.  Il s’agissait d’une tumeur de la granulosa de type adulte dans 93% (26 cas) et de type juvénile dans 7% (deux cas). Les patientes qui présentaient un type adulte avaient un âge supérieur ou égal à 20 ans, essentiellement ménopausées, tandis que celles avec type juvénile était plus jeunes, soit deux cas (13 et 16 ans). Ces néoplasies étaient essentiellement classées stade pT1 dans 86% (24 cas) suivie du stade pT2 dans 10% (trois cas), avec rupture capsulaire dans six cas (21,4 %), selon la classification de la FIGO 2014. CONCLUSION : Les tumeurs de la granulosa sont relativement rares au Sénégal, sous-diagnostiquées comme dans beaucoup d’autres pays africains. Elle touche préférentiellement les femmes âgées, en péri- ou ménopause, multipares et sont souvent découvertes à un stade tardif.

Abstracts : C56: Prise en charge d’une tumeur de l’endomètre chez un sujet de plus de 80 ans : A propos d’un cas à l’Hôpital Régional de Fatick

AI. Touré, A. Mihimit, OA. Oumar, M. Bah, A. Keita, E. Pereira, ID. Diamé, MS. Diaby, B. Traoré, S. Ka, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c56.DSXT9504

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les tumeurs gynécologiques des patientes âgées de plus de 70 ans constituent des entités hétérogènes par leurs présentations cliniques oncologiques et gériatriques, qui exposent fréquemment à la proposition de thérapeutiques « non standard », « adaptées » ou « exceptionnelle ». En Afrique Subsaharienne, les cancers constituent un fléau dont les caractéristiques restent à préciser, marqué par les moyens très limité, et surtout de contexte de pratique en milieu rural. MATERIELS ET METHODES : Nous décrivons dans ce cas clinique, la particularité de la pris en charge en contexte rural d’un cas de tumeur de l’endomètre chez une patiente de 83 ans au stade IB. RESULTATS : Il s’agit de Madame MG, âgée de 83 ans, IVG IVP, quatre EV, ménopausée depuis 30 ans qui consulte pour métrorragies post-ménopausique évoluant depuis trois mois. Une hystéroscopie diagnostique a été réalisée objectivant une masse ulcérée de la cavité utérine saignant au contact, une biopsie a été réalisée dont le résultat un sarcome du stroma endométrial de bas grade. Le scanner abdominopelvien qui objective un épaississement de l’endomètre sans atteinte des structures avoisinante, classe cette tumeur de l’endomètre au stade IB. La patiente a bénéficié d’une laparotomie et comme geste une colopo-hystérectomie avec curage pelvien bilatéral. Les suites opératoires ont étés simples. La patiente a été exéatée au septième jour post opératoire. Le résultat du compte rendu histologique : carcinome endométrioïde bien différencié et infiltrant envahissant l’isthme et le col utérin. Les paramètres et les quatre ganglions de curage droit et gauche sont indemnes et le stade histo-pronostic : pT2NoMx. CONCLUSION : La prise en charge des cancers de l’endomètre est possible dans le contexte rural chez les patientes âgées. Le pronostic est bon si le diagnostic est posé au stade précoce. La chirurgie pourrait toujours être proposée même pour les sujets de plus de 80 ans avec moins de comorbidité.

Abstracts : C55: Implémentation et réalisation de la curiethérapie à haut débit de dose (HDR) au service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm de Dakar

MB. Ba, PM. Diéne, M. Mané, FCA. Chemega, L. Gueye, F. Nging, PM. Gaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c55.YMWO4373

ABSTRACT

INTRODUCTION : La curiethérapie ou brachythérapie est une technique de radiothérapie qui consiste à traiter la tumeur par une source radioactive au sein ou au contact de la tumeur à l’aide de vecteurs. On distingue la curiethérapie endocavitaire et la curiethérapie interstielle. Elle est le plus souvent combinée à une radiothérapie externe en complément de dose. L’avènement de la radiothérapie externe conformationnellle tridimensionnelle (RC3D) en 2018 au Sénégal s’est accompagné de la mise en place d’unités de curiethérapie à haut débit de dose. L’objectif de notre travail est de présenter l’unité de curiethérapie de l’Hôpital Dalal Jamm et de montrer à travers une étude dosimétrique d’un carcinome du col utérin l’apport que ce traitement apporte en termes de niveaux de dose et de respect des contraintes dosimétriques. MATERIELS ET METHODES : Le service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm est doté d’un scanner simulateur dédié, de deux accélérateurs linéaires de particules (LINAC) de type Elekta. Il existe pour la radiothérapie externe un système de contourage et de planification en 3D et en IMRT statique (MONACO SIM 2), et un système de numérisation des données des patients et de prescriptions médicales (MOSAIQ). L’unité de curiethérapie à haut débit de dose (HDR) dispose d’un Flexitron avec comme source le Cobalt 60 et d’un système de contourage ONCENTRA. Les applicateurs utilisés sont fonction de l’indication et nous disposons de rings et de cylindres à canaux multiples Tous les patients y bénéficient après implantation de vecteurs d’un scanner de centrage et d’une planification dosimétrique en 3D. RESULTATS : Nous rapportons le cas d’une patiente de 47 ans, prise en charge pour un carcinome épidermoïde du col utérin classé IIIC1 de FIGO. Elle a bénéficié d’une radiothérapie externe à la dose de 46 Gy en 23 séances avec du cisplatine hebdomadaire puis une curiethérapie HDR en complément à la dose de 28 Gy à raison de 8 Gy par fraction et deux séances par semaine. Les applicateurs de type ring sont utilisés et un scanner de centrage est effectué après chaque application. Après le contourage des volumes cibles, la planification dosimétrique a permis de couvrir selon les critères de l’ICRU 83 le volume cible CTV HR sur la 90% avec respect des contraintes dosimétriques sur la vessie, le rectum et le sigmoïde (V2cc ≤75 Gy). Aucune toxicité aigüe n’a été notée. CONCLUSION : La curiethérapie est une technique de radiothérapie essentielle dans la prise en charge de plusieurs localisations cancéreuses. Elle apparait comme un complément nécessaire à la radiothérapie externe en permettant d’atteindre des niveaux de dose impossible à obtenir avec la radiothérapie externe seule. Ces doses élevées étant corrélés à un meilleur contrôle local et donc de survies.

Abstracts : C54: Etude des facteurs associés à l’acceptabilité chez les enseignants de l’élémentaire de la vaccination des jeunes filles d’âge scolaire contre le Virus du Papillome Humain (VPH) dans le district sanitaire de Rufisque (Sénégal) en 2019

AI. Diallo, M. Thiam, JAD. Tine, A. Faye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c54.DKHF8872

ABSTRACT

INTRODUCTION : L’infection persistante par un Virus du Papillome Humain (VPH) oncogène est la principale cause de cancer du col de l’utérus (CCU). La vaccination des jeunes filles contre le VPH est une intervention à efficacité prouvée dans la lutte contre le CCU. L’objectif de ce travail était d’étudier les facteurs associés à l’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles contre le VPH chez les enseignants du district sanitaire de Rufisque (Sénégal) en 2019. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique, réalisée auprès des enseignants du district sanitaire de Rufisque. L’échantillonnage a été exhaustif et un questionnaire a été auto-administrée. Une régression logistique simple sur R a permis d’identifier les facteurs associés à l’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles contre le Virus du Papillome Humain chez les enseignants. RESULTATS : L’étude a porté sur 1.269 enseignants. Ils avaient un âge moyen de 40,1 ± 9,0 ans, étaient de sexe féminin dans 51,9% des cas et mariés dans 94,9%. La première source d’information a été la télévision (49,4%). Ils avaient entendu parler du cancer du col de l’utérus et du VPH dans respectivement 86,7% et 71,2% des cas. L’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles d’âge scolaire était faible de 5,3% pour leurs propres filles et 9,1% pour leurs élèves. Elle été liée au sexe masculin (OR=2,29 [1.52-3,50]) et à la connaissance de facteurs de risque de CCU (OR= 3,58 [1.97-6,79]). CONCLUSION : L’étude a retrouvé une association entre l’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles contre le VPH chez enseignants et les connaissances sur le CCU et la vaccination contre le VPH. Il serait nécessaire de former davantage les enseignants pour améliorer la couverture vaccinale des jeunes filles contre le VPH.

Abstracts : C53: Expérience des centres de dépistage du cancer du col de l’utérus au Bénin et perspectives de passage à l’échelle

P. Dangbemey, M. Aboubakar, R. Atade, RS. Imorou, M. Tamegnon, M. Ogoudjobi, B. Hounkpatin, C. Sauvaget, F. Selmoni, Y. Chami, RX. Perrin.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c53.UORI5299

ABSTRACT

INTRODUCTION : La forte mortalité précoce du cancer du col de l’utérus en Afrique peut être améliorée. Le dépistage opportuniste par inspection visuelle avec l’acide acétique (IVA) suivi d’un traitement en une ou deux visites des lésions précancéreuses reste la meilleure solution. La Fondation Claudine Talon (FCT), en partenariat avec certains organismes, a mis en place un programme de lutte contre le cancer du col de l’utérus au Bénin. L’objectif visé était de présenter l’expérience des centres de dépistage du cancer du col de l’utérus au Bénin et les perspectives de passage à l’échelle. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude multisite, longitudinale, descriptive et analytique réalisée dans six formations sanitaires de Cotonou (Bénin) sur une période de 18 mois suivie de la phase de mise à l’échelle. La population d’étude était des patientes admises dans les centres de dépistage du cancer du col de l’utérus de Cotonou. L’échantillonnage était non probabiliste avec un recrutement systématique des patientes. Les critères d’inclusion étaient :  avoir entre 25 et 49 ans, avoir donné son consentement éclairé, être dépistée avec de l’acide acétique et du lugol dans les centres de dépistage équipés, par un agent de santé formé.  Les variables étudiées étaient sociodémographiques, cliniques, les résultats du test à l’IVA/IVL, les aspects colposcopiques et histologiques des lésions. Les tests visuels (IVA/IVL) consiste à badigeonner le col de l’utérus avec quatre ml de l’acide acétique dosé entre trois et 5%. L’analyse visuelle et méthodique du col de l’utérus, une minute après l’application de l’acide, fait suite à l’application de quatre ml du lugol sur le col.  Les lésions moins graves étaient traitées immédiatement ou en deux visites au maximum, par la thermocoagulation tandis que les lésions sévères ou ininterprétables étaient référées pour la colposcopie qui était systématique avec ou sans biopsie ou conisation/résection à l’anse diathermique. Un suivi était établi pour chaque cas. RESULTATS : Sur 5.966 femme enrôlées, 734 dépistées étaient positives, soit un taux de positivité de 12,4%. Sur 288 colposcopies réalisées, 105 (36,4%) étaient pathologiques avec 53,3% (n=56) de lésions graves dont cinq cas de lésions micro-invasives. La valeur prédictive positive (VPP) de l’IVA/IVL était de 76,90% et la fréquence des lésions précancéreuses était 8,9%. Au total 461 (86,2%) lésions dont 33 au centre de référence, étaient traitées par la thermocoagulation et 51(48,6%) lésions graves avaient nécessité la réalisation de la conisation/RAD. Les complications post-thermocoagulations représentaient 2,3% des cas contre 9,8% en cas de conisation/RAD. Le taux d’acceptabilité de l’approche « dépister et traiter » était de 96,6%. Le taux de guérison était de 94% à 12 mois. Le suivi global à 12 mois était de 58%. La mise à l’échelle était progressive et par région. Elle a connu, en septembre 2021, 3.546 cas dépistées pour 329 positifs à l’IVA, soit un taux de positivité de 9,3%. CONCLUSION : Le dépistage opportuniste par IVA/IVL suivi du traitement des lésions précancéreuses améliore l’efficacité du dépistage, permet d’éviter des perdues de vue le diagnostic tardif du cancer du col de l’utérus. Le passage progressif à l’échelle par zonage améliore la couverture de dépistage.

Abstracts : C52: Génotypage des virus du Papillome Humain dans les lésions pré-cancéreuses et cancéreuses du col utérin à Bamako (Mali)

AA. Sow.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c52.DGJE6798

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer du col de l’utérus est dans 99% des cas du à un Virus Papillome Humain à haut risque (HR-HPV). Cette étude a été initiée pour déterminer les types d’HPV associées aux lésions précancéreuses et cancéreuses du col utérin à Bamako. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude transversale prospective, entre le 1er Janvier 2016 et le 30 Avril 2017. Les sites étaient d’une part le service d’Anatomie et Cytologie Pathologiques du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point-G (Bamako – MALI) ou l’examen histologique des fragments de biopsies et des pièces opératoires, provenant des centres de dépistages a été réalisé et d’autre part le Centre de Recherche Biomoléculaire Pietro Annigoni (CERBA/LABIOGENE) de Ouagadougou (Burkina Faso), pour le génotypage des échantillons recueillis. Avec la technique PCR multiplex en temps réel, nous avons recherché 14 génotypes du HR-HPV dans 192 prélèvements de Lésions Intra-Epithéliales de Haut Grade (LIEHG) et de cancers invasifs du col de l’utérus. Les données ont été analysées sur le logiciel SPSS 18.0. RESULTATS : Seulement 43,2% (83/192) avaient un résultat positif. Le génotypage a révélé la présence de 13 génotypes HR-HPV, les plus fréquents étaient HPV18 (16,3%), HPV45 (16,3%). Les fréquences d’infections uniques et multiples étaient respectivement de 77,1 et 22,9%. La majorité des femmes avec un HPV positif était des multipares avec 30,9%. Le type histologique le plus représenté était les Néoplasies Intra-Epithéliales modérées (CIN2) avec 42,2%. CONCLUSION : L’approche moléculaire doit faire partir de l’arsenal des techniques utilisées dans le dépistage du cancer du col pour une meilleure prise en charge.

Abstracts : C51: Cancers épithéliaux de l’ovaire : Etude rétrospective à propos de 36 cas colligés à l’Institut Joliot Curie de l’HALD

J. Thiam, PS. Dieng, AC. Diallo, D. Diouf, MM. Dieng, S. Ka, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c51.UGRT6835

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les cancers épithéliaux de l’ovaire sont des processus prolifératifs malins développés aux dépens du revêtement de surface des ovaires. Ils représentent environ 85% des cancers de l’ovaire et sont dominés par les cystadénocarcinomes séreux. La moitié des cancers de l’ovaire surviennent après 65 ans. La présence d’un antécédent de premier ou de second degré de cancer de l’ovaire multiplie le risque de survenue de cancer de l’ovaire par trois à cinq. Le diagnostic de certitude est anatomopathologique. Le traitement actuel est basé sur une résection chirurgicale la plus complète possible suivie d’une chimiothérapie adjuvante. Le but de notre étude est de décrire les aspects épidémiologiques et diagnostiques et d’évaluer leur prise en charge par rapport aux données actuelles de la littérature. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive avec 85 patientes dont 36 étaient porteuses d’une tumeur épithéliale maligne de l’ovaire confirmée. L’étude couvre la période allant du 1er Janvier 2010 au 31 Décembre 2011 soit une période de deux ans. Il s’agit de patientes présentant une tumeur épithéliale maligne de l’ovaire évoquée devant des signes cliniques et paracliniques. L’examen anatomopathologique a permis dans 36 cas de confirmer le diagnostic de tumeur épithéliale maligne. Les variables étudiées étaient d’ordre épidémiologiques (âge, statut hormonal, contraception, parité, tare), diagnostiques (délai, signes d’appel, imagerie et anatomie pathologique), thérapeutiques et pronostiques. L’analyse des données a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS© 21.0. RESULTATS : Trente-et-six dossiers de patientes ont été colligés. L’âge moyen était de 52,97 ans et des extrêmes de 37 et 70 ans. La majorité des femmes étaient des paucipares soit 47,2% des cas. La ménopause était rapportée chez 69,4% des patientes. Les motifs de consultation étaient représentés par une ascite dans 75% des cas, une masse abdominale dans 41,7% des cas, des douleurs abdominales dans 27,8% des cas. Le diagnostic reposait sur la cytologie du liquide d’ascite qui était suspecte de malignité dans 13,9% des cas. Les images échographiques étaient suspectes dans 100% des cas et les images scannographiques l’étaient dans 96,1% des cas. Le dosage du CA-125 a été réalisé dans 100% des cas et son taux au moment du diagnostic était supérieur à 35 UI/ml dans 100% des cas. Les patientes étaient classées stade I dans deux cas, stade II dans deux cas (soit 5,6%), stade III dans 13 cas (soit 36,1%) et stade IV dans sept patientes (soit 19,4%). Le type histologique le plus fréquent était le cystadénocarcinome séreux qui représentait 47,2% des cas. Le traitement de choix était la chirurgie dite de réduction tumorale. Elle était initiale dans 88,9% des cas et d’intervalle dans 11,1% des cas. Le traitement adjuvant était basé sur la chimiothérapie qui était utilisée dans 66,7% des cas. Il s’agissait d’une chimiothérapie néoadjuvante dans 5,6% des cas, d’une chimiothérapie adjuvante dans 55,6% des cas Le suivi moyen des patientes était de 239,69 jours avec des extrêmes de zéro et 649 jours. Au terme de l’étude, 24 patientes étaient vivantes (soit 28,2%), 56 étaient perdues de vue (soit 65,9%) et cinq étaient décédées (soit 5,9 %). La survie globale n’a pas pu être évaluée au terme de cette étude. CONCLUSION : Le cancer de l’ovaire survient le plus souvent chez les paucipare et ménopausées. La circonstance de découverte la plus souvent une augmentation du volume de l’abdomen. Le cysadénocarcinome séreux est le type histologique le plus fréquent. La chirurgie joue un rôle dans le traitement et la stadification. Le pronostic des cancers épithéliaux reste péjoratif, d’où l’intérêt de faire un diagnostic précoce suivi d’une prise en charge adéquate.

Abstracts : C50: Cancer du col utérin, un risque considérable même après 65 ans : Une expérience dakaroise

F. Senghor, I. Thiam, MCN. Odah, AM. Gaye, K. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c50.TRZV1670

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer du col de l’utérus est un problème de santé publique et le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde et le premier en Afrique. Grâce aux stratégies de dépistage organisé dans les pays développés, l’incidence du cancer du col a diminué chez les femmes jeunes, mais sa fréquence chez les femmes de 70 ans et plus reste inchangée. En Afrique, cette incidence augmente avec une part des personnes âgés de plus de 65 ans sous-évalués.  Nous nous sommes intéressés à étudier le profil épidémiologique et anatomopathologique des cancers du col chez les femmes africaines de plus 65 ans (limite d’âge pour le dépistage) en vue d’examiner la pertinence de la poursuite du dépistage chez ces femmes. MATERIELS ET METHODES : Etude rétrospective descriptive et analytique sur cinq ans allant de 2016 à 2020 portant sur les comptes-rendus anatomopathologiques, blocs et lames des prélèvements du col utérin, au laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques de l’Hôpital Aristide le Dantec. Nous avons inclus tous les cas de cancer du col utérin confirmé des patientes de 65 ans et plus. RESULTATS : Nous avons colligé 203 cas de cancer du col chez la femme de plus 65 ans en cinq ans (2016 à 2021). La moyenne d’âge était de 71 ans avec des extrêmes allant de 65 à 90 ans. Les patientes étaient essentiellement de grandes multigestes et multipares.  Les prélèvements étaient exclusivement des biopsies. Les cancers étaient totalement de nature épithéliale, avec une nette prédominance des carcinomes épidermoïdes (91,6%). Ces cancers représentent 91,03% des échantillons du col utérin reçus pour cette tranche d’âge et un sixième de l’ensemble des cancers du col utérin tout âge confondu. CONCLUSION : Notre étude confirme que l’incidence du cancer du col chez les femmes âgées de plus de 65 ans est considérable. Il est nécessaire de dépister les femmes après 65 ans.

Abstracts : C49: Curiethérapie guidée par l’image à débit pulsé après association radio-chimiothérapie dans les cancers du col utérin métastatiques

K. Ka, A. Laville, R. Sun, S. Espenel, CH. Meder, C. Chaagari.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c49.UWAF7708

ABSTRACT

INTRODUCTION : Bien que la chimiothérapie soit le principal traitement du cancer du col de l’utérus métastatique, il existe peu de données sur l’intérêt d’un traitement local par radiothérapie (RT) suivi d’une curiethérapie (CT) de la tumeur primitive. L’objectif de cette étude est d’évaluer le contrôle local (CL), la survie sans progression (SSP), la survie globale (SG), des patientes atteintes de cancer du col utérin métastatique (stade IVB selon la classification FIGO 2018) et/ou avec atteinte ganglionnaire lombo-aortique (stade IIIC2) traitées par RT pelvienne et lombo-aortique suivie d’une CT endocavitaire et interstitielle guidée par l’image. MATERIELS ET METHODES : Toutes les patientes consécutivement traitées pour un cancer du col de l’utérus métastatique ou avec atteinte ganglionnaire lombo-aortique par CT entre 2007 et 2020 à l’Institut Gustave Roussy, ont été analysées. Les doses reçues par RT et CT ont été converties en dose équivalente à deux Gy pour recueillir les paramètres dosimétriques (dose reçue par 90% du volume cible à haut risque (D90 CTV HR) et à risque intermédiaire (D90 CTV IR), ainsi que la dose reçue par les deux cm3 les plus exposés des organes à risques (rectum, sigmoïde, vessie). Les associations potentielles entre divers facteurs (comorbidités, score ECOG, stade FIGO, histologie, étalement, chimiothérapie, données dosimétriques) et la SG, la SSP et le CL ont été évaluées via le modèle de régression de Cox. RESULTATS : Au total, 173 patientes ont été retenues, 131 de stade FIGO IIIC2, 43 de stade FIGO IVB. Toutes les patientes ont été traitées par une RT pelvienne et lombo-aortique à la dose de 45 Gy en 25 fractions ±-surimpression aux ganglions lymphatiques macroscopiques. Une chimiothérapie concomitante à base de sel de platine a été administrée dans 92,5% des cas, une CT néoadjuvante a été administrée dans 19,6% des cas. Après la RTE, 167 patientes ont reçu une CT à débit pulsé. 112 patientes avaient reçu la RTE d’un centre extérieur à Gustave Roussy. Les estimations de la SG, de la SSP et du CL à deux ans étaient respectivement de 71% [IC95% (0,64-0,79)], 53% [IC95% (0,45-0,63)] et 90% [IC95% (0,85-0,96)]. En analyse multivariée, les patientes qui présentaient une D90 CTV HR supérieure à 79,59 Gy présentaient une meilleure SG [HR=0,44, IC95% (0,23-0,86), p=0,0177]. En SSP, ce facteur n’était plus significatif [HR=0,97, IC95% (0,95-1,01), p=0,115]. La SSP et le CL étaient significativement inférieurs chez les 25% de patientes ayant reçu une chimiothérapie adjuvante en analyse multivariée respectivement [HR=2,19, IC95% (1,18-4,04), p=0,012] et [HR=23, IC95% (2,01-267), p=0,011]. Une dose de RT inférieure à 45 Gy était associée à une diminution du CL en analyse univariée [HR=6,5, IC95% (1,4-30), p=0,05]. CONCLUSION : La prise en charge par radio-chimiothérapie concomitante suivie d’une curiethérapie pour le traitement local des cancers du col de l’utérus de stade FIGO IVB et IIIC2 permet d’obtenir un taux de contrôle local satisfaisant. Une analyse prospective permettrait de définir des critères de sélection pouvant améliorer la survie et la qualité de vie des patientes grâce à cette stratégie.

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