Archive dans juillet, 17 2022

Abstracts : C88: Liposarcome myxoïde à cellules rondes, métastatique de la fesse

N. Ndour, M. Sarr, A. Deh, MT. Ndiaye Diop, B. Seck, MD. Kante, Z. Attiya, K. Diouf, A. Gueye, F. Diagne, A. Diop, M. Diallo, F. Ly.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c88.BLIE5370

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le liposarcome est une tumeur mésenchymateuse primitive rare, développée aux dépends des tissus adipeux. Il est constitué de quatre sous-types histologiques notamment les sous- types bien différenciés, myxoïde, pléomorphe et dédifférencié. La localisation préférentielle est la cuisse. Nous rapportons une observation d’un liposarcome myxoïde à cellule ronde à localisation fessière. OBSERVATION : Un homme âgé de 56 ans, vendeur de légumes, originaire de la Guinée Conakry, présentait depuis deux ans une tumeur de la fesse droite. L’examen retrouvait une tumeur inflammatoire, ulcérée du quadrant supéro-externe de la fesse droite bien limitée, à fond purulent jaunâtre avec quelques plages de nécrose, mesurant environ huit cm. Des adénopathies inguinales bilatérales étaient retrouvées. Les hypothèses diagnostiques étaient les suivantes : carcinome épidermoïde, lymphome cutané, métastases cutanées. L’examen anatomopathologique mettait en évidence une prolifération tumorale maligne occupant toute la hauteur du derme et faite de lipoblastes, de flasques mucineux bleuâtres disposées en vastes zones et des plages d’adipocytes très pléomorphes avec des noyaux irréguliers à disposition interstitielle diffuse. Le diagnostic de liposarcome myxoïde à cellules rondes avait été retenu. La tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne, réalisée dans le cadre du bilan l’extension, avais mis en évidence un aspect compatible avec des localisations néoplasiques secondaires pleuropulmonaires, hépatiques, cutanées et ganglionnaires. L’extension ganglionnaire concernaient les aires inguinales et iliaques internes et externes bilatérales avec des adénopathies de tailles variables dont la cible inguinale droite mesure 96×94 mm. Ces adénopathies étaient compressives compliquées d’une urétro-hydronéphrose de stade II à droite et d’une thrombose veineuse cave partielle. Le patient a été traité par chimiothérapie (adriamycine – carboplatine). L’évolution était rapidement fatale au bout de quelques semaines après la première cure de chimiothérapie. Les liposarcomes sont des tumeurs malignes rares représentant moins de 1% des tumeurs malignes. Quatre sous-types histopathologiques sont identifiés par l’OMS. Notre observation est caractéristique par sa topographie et l’évolution rapidement fatale avec des métastases multiples. Le sous-type myxoïde est le plus fréquent représentant 25% des liposarcomes et 5% des sarcomes des tissus mous atteignant généralement les adultes jeunes avec un pic d’incidence entre 40 et 60 ans. CONCLUSION : Il faudrait évoquer un liposarcome devant toute tumeur des parties molles localisée à la région fessière. L’examen anatomopathologique est incontournable pour confirmer le diagnostic et préciser le sous-type histopathologique.

Abstracts : C87: Les tumeurs des parties molles en service de chirurgie du Centre Hospitalier Régional de Maradi (Niger) en 2020

O. Adakal, SI. Mounkeila, O. Kimso, MB. Abdoulaye, AN. Hamma, M. Maikassoua, MM. Rouga.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c87.BLWW8757

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les tumeurs des parties molles sont définies comme des tumeurs développées au dépend des tissus non-épithéliaux de l’organisme, à l’exclusion des viscères, du tissu lymphoïde et du système nerveux central. On distingue les tumeurs bénignes qui sont de loin les plus fréquentes. Leur diagnostic est suspecté par le clinicien et confirmé par l’histo-pathologiste. Les tumeurs malignes sont beaucoup plus rares. (1% des cancers de l’adulte). Elles posent, du fait de leur rareté, de leur diversité histologique et de leur hétérogénéité évolutive, des problèmes diagnostic clinique, anatomopathologique, et thérapeutique. La prise en charge de ces tumeurs ne peut se concevoir en dehors de comités de concertation pluridisciplinaire associant chirurgiens, radiologues, anatomo-pathologistes, oncologues et radiothérapeutes. Notre étude se fixe comme objectif de déterminer les aspects épidémiologiques et thérapeutiques des tumeurs des parties molles au CHR de Maradi. MATERIELS ET METHODES : Nous rapportons 116 cas de tumeur des parties molles recensés du 1er Janvier au 31 Décembre 2020. L’âge moyen de nos patients était de 48 ans avec des extrêmes de 16 et 72 ans. Une prédominance masculine (sex-ratio=1,58). Le délai moyen de consultation était de 28 mois. Le siège de la tumeur était : les membres (82%), le tronc (6%), la tête et cou (12%). Les signes cliniques étaient dominés par une tuméfaction des parties molles (97%). Les tumeurs bénignes représentaient 65% alors que les tumeurs malignes représentaient 35%. Les Tumeurs bénignes étaient dominées par les lipomes (82%) les tumeurs musculaires représentaient 12%. Quant aux tumeurs malignes, les sarcomes représentaient 52% et les mélanomes 38%. La chirurgie était réalisée chez 71% des patients, elle était palliative chez 53% des cas et seulement 10% des patients opérée ont bénéficié d’un curage. La chimiothérapie y était associée en cas d’indication, elle était adjuvante dans 60% des cas. La radiothérapie a été réalisée chez 5% des patients (hors du pays), Les patients perdus de vue étaient de 58%. Une rechute locale a été observée dans 71%. Une rémission complète a marqué l’évolution de 17% des cas. Des métastases à distance ont retrouvé dans 48% des cas, la survie à trois mois était de 75% et à neuf mois 53%. Les défis étaient : une consultation tardive, un nombre important de patients perdus de vue, une chirurgie incomplète car parfois non indiquée et nous déplorons la faible réalisation d’examens complémentaires indispensables au diagnostic, à la stadification et à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée. L’ouverture de l’unité de radiothérapie à Niamey sera l’occasion de définir la place de chacun des trois volets thérapeutiques : chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie dans le processus thérapeutique de ces tumeurs, à travers l’élaboration de protocoles standardisés de traitement. Tout ceci ne fait que souligner l’intérêt primordial de la concertation multidisciplinaire dans la prise en charge des tumeurs malignes des parties molles. Ainsi que la nécessité de créer un groupe de travail et de recherche dédié à ces tumeurs. CONCLUSION : Les tumeurs des parties molles constituent un spectre large, hétérogène et complexe. Elles sont dominées par les tumeurs bénignes mais leur incidence réelle reste à déterminée. Leur diagnostic est clinique et histopathologique. Cette étude nous a aider à dresser un certain profil de ces tumeurs même si une étude de plus grande envergure s’impose. Les tumeurs malignes des parties molles posent très souvent des problèmes diagnostiques (anatomopathologique), d’évaluation pronostique et de stratégie thérapeutique. En effet, des études plus approfondies et concentrées sur la pathologie tumorale maligne des parties molles indépendamment de la pathologie tumorale bénigne sont impératives.

Abstracts : C86: Rhabdomyosarcomes de localisations inhabituelles : A propos de deux cas colligés au laboratoire d’Anatomie Pathologique à l’Hôpital Général Idrissa Pouye

GNC. Déguénonvo, A. Sow, CMM. Dial.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c86.IOQI5122

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le rhabdomyosarcome est une tumeur maligne à différenciation musculaire striée touchant préférentiellement l’enfant et l’adolescent, rarement l’adulte, d’étiologie inconnue. Les principales localisations sont céphaliques (41%), génito-urinaires et squelettiques. L´âge de survenue est caractérisé par deux pics d´incidence, le premier entre deux et cinq ans, le second à l´adolescence. La présentation clinique n´est pas spécifique et le diagnostic est fait à l´examen anatomo-pathologique. Trois formes histologiques prédominent : la forme alvéolaire, la forme pléomorphe, tous deux, de mauvais pronostic et la forme embryonnaire qui représente environ 80% de tous les rhabdomyosarcomes, de grade intermédiaire. La prise en charge multidisciplinaire associe la chirurgie, la chimiothérapie et parfois la radiothérapie. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit de deux cas de tumeurs : l’une au niveau de la région de l’amygdale gauche et l’autre testiculaire gauche. Il a été réalisé respectivement une amygdalectomie associée à une biopsie tumorale et une orchidectomie. Ces prélèvements ont bénéficié d’une prise en charge histologique avec une fixation au formol 10%, un examen macroscopique, une technique histopathologique de routine et d’un complément immunohistochimique. RESULTATS : Cas 1 : MF, un homme de 29 ans, présentant une masse para-pharyngée, refoulant l’amygdale palatine gauche. La biopsie tumorale associée à l’amygdalectomie a montré une tumeur de trois cm de grand axe, blanc-grisâtre, ferme, à surface irrégulière, partiellement encapsulée, présentant des tranches de section homogènes et tissulaires à la coupe. Cas 2 : GM, un jeune homme de 19 ans, ayant présenté une masse testiculaire gauche de 500 g, mesurant 11 cm de grand axe, bien circonscrite, hétérochrome, fasciculée à la coupe, associée à des remaniements kystiques et nécrotiques. Dans les deux cas, il s’agit à la microscopie, d’une prolifération maligne sarcomateuse formée de cellules fusiformes et rondes, franchement atypiques, à différenciation rhabdomyoblastique, disposées en faisceaux entrecroisés, contenant des noyaux dyscaryotiques, hyperchromatiques, des nucléoles peu proéminents et un haut rapport nucléo-cytoplasmique. Les mitoses atteignaient cinq pour 10 champs au fort grossissement. Un large foyer de nécrose était présent au niveau de la pièce d’orchidectomie. La limitation par une capsule fibreuse est complète et intacte pour la tumeur testiculaire avec présence d’une embolie lymphatique néoplasique. La confirmation du diagnostic s’est faite grâce au complément immunohistochimique par la positivité des marqueurs musculaires striés : les anticorps dirigés contre la desmine et la myogénine. CONCLUSION : La prise en charge des rhabdomyosarcomes est multidisciplinaire. Leur confirmation est histologique et doit être complétée par l’immunohistochimie et à la biologie moléculaire. Un diagnostic précis associé à un traitement précoce est un garant pour une meilleure survie.

Abstracts : C85: Myofibroblastome extra-mammaire de localisation pelvienne : A propos d’un cas

K. Ka, ML. Foba, S. Ka, MM. Dieng, PM. Gaye, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c85.XXHI4339

ABSTRACT

INTRODUCTION : Un myofibroblastome de type mammaire est une tumeur molle rare ; les myofibroblastomes extra-mammaires sont particulièrement rare. OBSERVATION : Un homme de 78 ans s’est présenté en consultation pour des douleurs pelviennes soulagées par la défécation ou les urines. Le toucher rectal retrouve une masse en avant de la paroi rectale antérieure. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) montre une masse de 10x6x 8 cm, bien circonscrite et hétérogène, située en arrière de la vessie qu’elle refoule vers l’avant, en avant du recto-sigmoïde. L’immunohistochimie montre des cellules tumorales co-exprimant CD34 et la desmine de façon diffuse, expression de Rb dans la majorité des cellules, expression des récepteurs aux œstrogènes, expression intense et diffuse de la P16, un index de prolifération avec le Ki67 estimé à 25%. Il n’y a pas eu de récidive après huit mois de radiothérapie d’induction suivie de chirurgie. CONCLUSION : Un myofibroblastome de type mammaire est une tumeur rare et bénigne. La récidive n’est quasiment pas observée après traitement local. Ce cas permet de mettre en avance la possibilité d’utiliser la radiothérapie afin de faciliter la chirurgie.

Abstracts : C84: Lipome géant infiltrant de la cuisse avec souffrance vasculaire : A propos d’un cas

YN. Girineza, PA. Ba, C. Coundoul, AL. Diop, M. Diouf, RAM. Ndiaye, CD. Niang.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c84.JOWL1393

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le lipome est une tumeur mésenchymateuse bénigne. Il est dit géant lorsque sa taille est d’au moins 10 cm et/ou son poids 1.000 g ; et est infiltrant lorsqu’il est intramusculaire ou sous-aponévrotique. Il peut comprimer les vaisseaux et les nerfs. L’objectif est de rapporter une observation clinique de lipome géant infiltrant de la cuisse avec souffrance vasculaire, de décrire les aspects cliniques et thérapeutiques. OBSERVATION : Patient de 62 ans, présentant une masse à la cuisse droite depuis 16 ans. L’examen avait montré une masse ferme, 22×14 cm, à la face postéro-médiale de la cuisse droite, fixée au plan profond et entrainant un discret œdème de membre inferieur et un important gène fonctionnel. Pas de signes inflammatoires locales, ni de réseau vasculaire superficiel. L’échographie avait mis en évidence une formation tumorale échogène et hétérogène au niveau de la loge postéro-interne des adducteurs et l’IRM avait confirmé l’aspect graisseux bien limité avec un contact étroit avec l’artère fémorale superficielle sans engainement. L’examen histopathologique après avait mis en évidence des nappes d’adipocytes matures, dépourvues d’atypie cytonucléaires. Une exérèse chirurgicale a été réalisée ayant permis d’extraire des masses pesant 1.900 g ayant un contact étroit avec nerf sciatique et comprimant la veine fémorale entrainant une dilatation variqueuse. Au recul de huit mois, les suites opératoires sont simples. CONCLUSION : Le lipome géant infiltrant est rare. Il peut être douloureux, gênant et entrainer une compression vasculaire et/ou nerveuse conduisant ainsi le patient à consulter.

Abstracts : C83: Métastases d’un mélanome sous-unguéal de l’index gauche chez la femme noire : A propos d’un cas

O. Koulibaly, M. Camara, E. Kasokota, E. Zouré, M. Lamaarti, H. Sawadogo, J. Thiam, S. Ka, B. Traoré, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c83.NGVT3307

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le mélanome sous-unguéal est un sous-type distinct de mélanome malin cutané provenant de structure à l’intérieur de l’appareil unguéal. Son taux d’apparition est faible, représentant 0,7 à 3,5% du total des tumeurs malignes. Nous rapportons un cas de mélanome sous-unguéal de l’index gauche métastatique découvert devant une adénopathie axillaire homolatérale illustrant ainsi l’agressivité de cette tumeur et son mauvais pronostique lorsque son diagnostic est tardif. OBSERVATION : Patiente de 59 ans, admise en consultation pour une masse axillaire droite ulcéro-nécrotique évoluant depuis six mois. A l’examen, on notait une altération de l’état générale, téguments et conjonctives pâles avec des œdèmes des membres inférieurs, mous, indolores et gardant le godet. Localement, on notait une plaque d’aspect noirâtre de l’index gauche, asymétrique, à bordure irrégulière atteignant les 2ème et 3ème phalanges avec destruction unguéal, prenant les parties molles associé à une adénopathie homolatérale ulcéro-nécrotique avec des métastases cutanées en transit multiples de mélanome de l’avant-bras droit, la biopsie de l’adénopathie axillaire avait un aspect histologique en faveur d’un mélanome. CONCLUSION : Notre cas clinique rapporte le pronostic sombre de mélanome malin ainsi que son fort pouvoir métastatique, la rareté des localisations sous-unguéal et sa méconnaissance dans la population générale font qu’il peut être découvert tardivement d’où la nécessité d’un examen minutieux pour ne pas passer à côté d’un mélanome.

Abstracts : C82: Lambeaux cutanés de couverture dans la chirurgie des tumeurs cutanés : A propos de 2 observations

ML. Foba, J. Thiam, S. Mangane, S. Ka, AA. Sankale, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c82.NYIF7521

ABSTRACT

INTRODUCTION : La prise en charge chirurgicale des tumeurs cutanés pose le plus souvent un problème de couverture du fait de son caractère délabrant et du siège de la tumeur. Différentes options de couverture sont préconisées allant de la greffe de peau aux lambeaux. L’objectif de ce travail est de rapporter les aspects de cette prise en charge chirurgicale à propos de deux observations. OBSERVATION : Cas 1 : Nous rapportons le cas d’un patient de 20 ans sans antécédents pathologiques particuliers qui présente une tuméfaction pariéto-occipitale évoluant depuis l’enfance sans notion de douleurs ni de saignements retrouvés. L’aspect clinique retrouvait une tuméfaction bourgeonnante, de consistance ferme, rosée avec quelques surélévations par endroits. La biopsie effectuée a objectivé un synrigo-cystadénome papillifère. Après réunion de concertation pluridisciplinaire, l’exérèse et la reconstruction en un temps a été préconisé. La prise en charge chirurgicale a consisté en une exérèse large avec des marges d’un cm. Un lambeau de rotation cutané a été utilisé permettant de couvrir la perte de substance. Les suites opératoires ont été marqués par la survenue d’une nécrose de la pointe du lambeau. L’évolution été favorable et on notait une cicatrisation satisfaisante. Cas 2 :  Nous rapportons le cas d’une patiente de 66 ans sans antécédents pathologiques présentant une volumineuse masse de la cuisse gauche évoluant depuis 20 ans. L’aspect clinique retrouve une masse ulcéro-bourgeonnante de la cuisse gauche de 12x8x10 cm saignant au contact. La biopsie effectuée objective un rhabdomyosarcome alvéolaire. L’IRM effectue objective la masse au contact du muscle tenseur sans infiltration. Après réunion de concertation pluridisciplinaire, une exérèse a été définie, associée à une reconstruction plus radiothérapie. La prise en charge chirurgicale a consisté à un lambeau d’avancement fascio-cutané. Les suites opératoires ont été simples. On notait une cicatrisation satisfaisante à six mois de recul. CONCLUSION : La prise en charge chirurgicale de ces tumeurs cutanées présente un double défi carcinologique et cosmétique d’où l’intérêt de la multidisciplinarité dans la prise en charge de ces tumeurs.

Abstracts : C81: Prise en charge d’un carcinome épidermoïde de la lèvre inférieure par lambeau de Camille-Bernard sous anesthésie locale : Quand les contraintes dictent notre attitude

S. Touré, MM. Ndiaye, R. Déguénonvo, ES. Diom, EM. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c81.TXGE8728

ABSTRACT

INTRODUCTION : En Occident, en général, les carcinomes épidermoïdes étendus de lèvre sont pris en charge sous anesthésie générale et obéissent aux règles classiques de la carcinologie. Dans notre contexte d’exercice, il arrive qu’on ait une attitude différente dictée par les contraintes diverses. La prise en charge sous anesthésie locale en est une parmi les particularités. OBSERVATION : ADD, âgé de 55 ans est vu en consultation pour un très volumineux carcinome épidermoïde étendu à toute la lèvre inférieure avec atteinte cutanéo-muqueuse. Après un rendez-vous raté, le patient est opéré sous anesthésie locale avec exérèse carcinologique suivie d’une plastie immédiate par lambeau de Camille-Bernard avec un bon résultat. Le patient qui n’a pas daigné emmener sa pièce opératoire en anatomie pathologique, est perdu de vue, malgré les nombreuses recherches. Cependant, les marges étaient saines avec confirmation du carcinome. CONCLUSION : La mentalité particulière de certains patients et leurs conditions financières, nous poussent à avoir une attitude thérapeutique non conventionnelle en carcinologie, mais qui permettent, néanmoins de régler certains problèmes auxquels nous sommes confrontés souvent.

Abstracts : C80: Les Tumeurs du tronc cérébral chez l’enfant

M. Gaye, M. Faye, AI. Fondo, N. Sylla, NN. Sarr, F. Séne, Y. Sakho.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c80.WWOM4556

ABSTRACT

INTRODUCRION : Les tumeurs du tronc cérébral sont connues pour être de mauvais pronostic. Les attitudes thérapeutiques sont controversées avec des résultats disparates et souvent décevants. Notre objectif est de partager une série de cas pris en charge dans le service afin de dégager une stratégie thérapeutique. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au sein du service de Neurochirurgie de l’Hôpital Général Idrissa Pouye de Dakar sur une période allant de 2015 à 2020. Quatre cas de processus expansifs du tronc cérébral ont été colligés. RESULTATS : Les lésions étaient majoritairement pontiques. La moyenne d’âge était de quatre ans sans prédominance de sexe. La manifestation clinique était dominée par le syndrome cérébelleux mixte chez tous les patients. On notait une régression des acquisitions psychomotrices chez deux patients. La TDM cérébrale a été le moyen de diagnostic pour tous nos patients, couplée à l’IRM cérébrale chez trois d’entre eux. Devant la non disponibilité d’un cadre de biopsie stéréotaxique, un traitement d’épreuve antituberculeux a été instauré chez trois patients. Un patient a bénéficié d’une biopsie tumorale à ciel ouvert associée à une dérivation ventriculo-péritonéale. L’examen anatomo-pathologique a conclu à un astrocytome pilocytique. L’évolution a été marquée par deux décès à six mois, un décès à un an et un décès à 5 ans. CONCLUSION : Les tumeurs du tronc cérébral chez l’enfant posent un véritable problème de prise en charge nécessitant une concertation pluridisciplinaire afin de mettre en place un protocole adapté à nos réalités.

Abstracts : C79: Aspects épidémiologiques des cancers primitifs du conduit auditif externe au CHNU de Fann (Dakar)

C. Ndiaye, ES. Diom, AN. Randriamalala, H. Ahmed, N. Pilor, MF. Ndour, S. Maiga, M. Ndiaye, A. Tall, IC. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c79.ZKUG9926

ABSTRACT

INTRODUCTION : Décrire les aspects épidémio-cliniques et thérapeutiques de ces cancers. MATERIELS ET METHODES : Etude rétrospective descriptive monocentrique de 12 cas de tumeurs malignes primitives du CAE sur une période de cinq ans au CHNU de Fann à Dakar. RESULTATS : Le nombre de cas annuel était de 2,4 en moyenne. L’âge de nos patients allait de 11 à 80 ans avec une moyenne d’âge de 49,42 ans. L’antécédent d’otite externe chronique était retrouvé chez cinq patients (42%). La durée d’évolution des signes cliniques allait d’un à 36 mois avec une moyenne de 12,54 mois. Les signes révélateurs étaient l’otalgie (100%), l’otorrhée (83%), l’otorragie (50%), l’hypoacousie (50%), la paralysie faciale périphérique (50%). Une masse obturant le CAE était retrouvée dans 100% des cas. Les résultats histologiques ont montré neuf carcinomes épidermoïdes, un carcinome basocellulaire (8%), un cylindrôme et un sarcome. La chirurgie, à type de pétrectomie externe a été réalisée chez quatre patients. Cinq patients ont bénéficié de chimiothérapie. Trois patients étaient vivants à la fin de la période d’étude. Huit cas étaient décédés. CONCLUSION : Pour permettre un diagnostic précoce du cancer, une prise en charge correcte de toute pathologie chronique de l’oreille externe est recommandée.

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