Archive dans juillet, 18 2022

Abstracts : C118: Stratégie diagnostique et thérapeutique devant une masse mammaire

M. Guèye, M. Diallo, A. Mbodji, SMK. Guèye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c118.DSHA3090

ABSTRACT

INTRODUCTION : L’objectif est de rapporter les difficultés et les résultats de la prise en charge de patientes atteintes de cancer du sein et initialement prises en charge par chirurgie sans cytologie ni histologie préalable. MATERIELS ET METHODES : A partir de notre base de données, nous avions repris tous les cas de cancers suivis dans notre structure et avons retenu celles qui avaient bénéficié d’une chirurgie première sans confirmation histologique préalable. Nous avions analysé les modalités diagnostiques, thérapeutiques et évolutives. RESULTATS : Une proportion de de 7,1% répondaient aux critères de recherche. Elles avaient bénéficié d’une tumorectomie mammaire préalable. La récidive était survenue entre trois et 12 mois parfois sur une grossesse évolutive. Elles avaient toutes bénéficié d’une chimiothérapie et d’une mastectomie associée à un curage axillaire avec un pronostic effroyable. CONCLUSION : La survenue d’un nodule mammaire chez une femme jeune doit faire proposer une échographie avec ou sans mammographie. L’aspect solide de la masse doit faire pratiquer une cytoponction ou mieux une biopsie. C’est au prix de ce trépied clinique-imagerie-histologie que la prise en charge peut être optimisée. La prise en charge d’un cancer du sein doit être correctement planifiée et basée sur une preuve anatomo-pathologique. Toute entorse à cette règle est préjudiciable à la patiente. Nous proposons dans la discussion une conduite sous forme de commandements.

Abstracts : C117: Apport de la cœlioscopie dans le diagnostic et la prise en charge du cancer de l’ovaire : Expérience de l’unité d’Oncologie et de Sénologie du Centre Hospitalier Aristide le Dantec

M. Diallo, M. Guèye, AA. Diouf, A. Mbodji Sarr, A. Niass, KA. Guèye, A. Diouf.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c117.BEYR9216

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer de l’ovaire est un cancer dont la prise en charge est obligatoirement chirurgicale et la laparotomie est la voie d’abord par excellence. L’endoscopie planifiée dans la stratégie thérapeutique est d’un apport indéniable non seulement dans la confirmation diagnostique, mais également dans la décision opératoire d’emblée ou intervallaire. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une collecte prospective et descriptive sur une période de six ans au Centre Hospitalier National de Pikine. Elle regroupe 53 cas de cancers avancés de l’ovaire ayant bénéficié d’un traitement chimiothérapique et ou d’une chirurgie cytoréductrice. Ont été incluses toutes les patientes ayant une tumeur de l’ovaire aux stades avancés (III et IV de la FIGO). Ainsi, toutes les patientes avaient bénéficié d’une cœlioscopie première, pour établir un diagnostic histologique et de décider de la stratégie finale de pris en charge. RESULTATS : L’âge moyen des patientes était de 50 ans avec des extrêmes de 18 et de 75 ans corrélé à un index de masse corporel moyen de 24 kg/m² de surface corporelle. Notre étude portait sur 53 patientes, dont 33 d’entre elles avaient eu à bénéficier d’une chirurgie. Parmi elles, 21 patientes, soit 39,6% étaient classés au stade IIIC de la FIGO. L’évaluation de la carcinose péritonéale était faite en utilisant le score de Fagotti et l’Index de Carcinose Péritonéale (PCI) de Sugarbaker. En se basant sur le score de Fagotti, la chirurgie était possible dans 15% des cas. En ce qui concerne l’index de carcinose péritonéale de Sugarbaker, 17 patientes avaient un score inférieur à huit, alors que six d’entre elles avaient un score supérieur à 18. Dans notre série, la qualité de la chirurgie était évaluée à l’aide de la « completeness cancer resection » (CCR score), ainsi le résidu tumoral était nul dans 90,9% alors que 9,1% avait un résidu tumoral dont la taille était inférieure à 2,5 cm. Dans notre série, huit patientes avaient un score d’Aletti bas, 12 patientes avaient un score d’Aletti intermédiaire alors celui était élevé dans 3% des cas. Parmi les patientes ayant eu une chirurgie complète, 11 étaient classés au stade FIGO IIIC, cinq présentaient un score PCI supérieure ou égale à 18, 10 avaient un score d’Aletti intermédiaire et seules deux avaient un score de Fagotti supérieure ou égale à huit. La cœlioscopie avait permis de prendre une décision jugée acceptable dans tous les cas, soit en chirurgie d’emblée première soit en chirurgie d’intervalle avec un taux de résidu R0 dans plus de 90% des cas. CONCLUSION : La cœlioscopie devient de plus en plus incontournable pour le diagnostic et la décision de résecabilité des patientes au stade avancé du cancer de l’ovaire. En diminuant la morbidité liée à une laparotomie diagnostique elle permet en outre de leur permettre une chimiothérapie néoadjuvante sans délai.

Abstracts : C116: Toxicité cutanée tardive après radiothérapie hypo-fractionnée des cancers du sein post-mastectomie : A propos de 40 cas

MM. Dieng, NF. Kane Ba, N. Ben Amor, EHA. Baldé, A. Dem, PM. Gaye, L. Kochbati.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c116.VEOF2707

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer du sein est le premier cancer chez la femme dans le monde et pose un véritable problème de santé publique. La radiothérapie externe qui est un traitement locorégional est indiqué dans la majorité des cas, diminue le taux de rechute locale et améliore la survie globale. On note un intérêt croissant pour les schémas hypo-fractionnés qui présentent un triple avantage : économie du système de santé et gain de temps pour les patientes et libération du temps de machine permettant de réduire le délai de prise en charge. Cependant, ils peuvent se compliquer d’effets secondaires à type de toxicité cutanée. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des patientes atteintes d’un cancer du sein traité par mastectomie et radiothérapie hypo-fractionnée au CHU Abderrahman Mami de l’Ariana (Tunisie), sélectionnées sur une période de deux ans entre Janvier 2018 et Décembre 2020. RESULTATS : Nous avons retenu 40 patientes. L’âge moyen était de 51,07 ans avec un minimum de 30 ans et un maximum de 76 ans. Le délai moyen l’apparition des premiers symptômes et la date de la première consultation était de 2,5 mois avec des extrêmes d’un à 12 mois. La circonstance de découverte était dominée par l’autopalpation (67,5%), le reste était le dépistage et la découverte fortuite. Histologiquement, il y avait une nette prédominance du CCI (85%), les grades SBRII et III ont concerné 93% des tumeurs. Le type Lum B était majoritaire (80%). Les emboles vasculaires étaient positifs chez 58% des patientes. L’envahissement ganglionnaire était chez 60% des cas. La mammographie était faite chez 100% des cas. L’IRM indiquée sauf contre-indication, était faite chez six patientes, soit 15%. La TDM TAP était faite chez 100% des patientes. La TDM cérébrale était faite chez 100% des patients. La scintigraphie osseuse était faite chez 100% des patientes. Le stade T2 était majoritaire, représente 77,5% suivis par les stades T1(12,5%) et T3(10%). La mastectomie type Patey associée au curage axillaire était réalisée chez toutes les patientes (100%). La chimiothérapie adjuvante était réalisée chez 85% des cas, trois patientes ne l’avaient pas reçu selon l’état général (7,5%). L’hormonothérapie était réalisée chez 90% des cas. La thérapie ciblée était indiquée chez 30% des cas. La radiothérapie hypo-fractionnée était réalisée chez toutes les patientes avec une dose de 40,05 Gy, pendant trois semaines. La tolérance de la radiothérapie était globalement bonne, aucune toxicité cutanée aigue >2 n’avait été notée. La toxicité cutanée tardive était bonne, aucune toxicité cutanée >2 n’avait été notée. Quatre localisations métastatiques du cancer du sein ont été détectées (10% des cas). La survie sans métastase était de 100% a deux ans. La survie sans récidive locale était de 93,3% à 24 mois et de 75,7 % à 36 mois et la survie sans récidive médiane était de 42,7%. CONCLUSION : La radiothérapie hypo-fractionnée n’augmente pas la toxicité cutanée tardive.

Abstracts : C115: Radiothérapie curative exclusive des cancers du col de l’utérus à l’Institut Joliot Curie de Dakar

A. Badiane, I. Thiam, K. Ka, EA. Baldé, EA. Sall, MM. Dieng.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c115.DBSP1531

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer du col de l’utérus est le 5ème cancer dans le monde avec une incidence de 13,3. Ils représentent la première localisation traitée à l’unité de Radiothérapie de l’Institut Joliot Curie de Dakar. Malgré son expression clinique précoce et le dépistage, son diagnostic reste tardif. MATERIELS ET METHODES : C’est une étude rétrospective réalisée à l’Institut Joliot Curie de Dakar portant sur les cas de cancers du col non métastatique traités par radiothérapie curative exclusive entre Janvier 2018 et Décembre 2019. L’objectif était d’étudier leur profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif. Au total, 107 patientes ont été incluses. RESULTATS : La médiane d’âge était de 53 ans avec des extrêmes allant de 34 à 80 ans. Nous avions 90,6% de carcinome épidermoïde, 7,5% d’adénocarcinome. Le type histologique n’était pas précisé chez deux patientes. Quatre patientes ont effectué une IRM diagnostique. Le bilan d’extension était incomplet ou non précisé chez 19 de nos patientes (17,5%). Nous avions une prédominance du stade IIIC1 à 23,3% suivi du stade IIB (19,6%) et du stade IVA (15,8%). On retrouvait par ailleurs, 7,4% de stade IIA, 5,6% de stade IIIA et IIIC2. Deux patientes étaient classées en stade IIIB, deux en IB1 et une en IB2. Aucun cas de fistule recto-vaginale ou vésico-vaginale n’était noté. Une chimiothérapie d’attente avait été effectuée chez 71,2% de la population. Le délai de mise en route de la radiothérapie était en moyenne de 8,6 mois. Quatre patientes ont eu un complément de dose par curiethérapie. L’étalement état en moyenne de 58 jours. Une chimiothérapie concomitante était effectuée dans 41,7% des cas. Une seule patiente a eu une chimiothérapie adjuvante. De même, une chirurgie de clôture fut réalisée chez une seule patiente. Nous avons enregistré trois cas de toxicité digestive de grade 3 et 2 cas de radiodermite de grade 3. Le recul médian était de 11,7 mois. Ont été enregistrées, 51 patientes en réponse complète (47,6%), 15 en poursuite évolutive, 23 en récidive et 18 perdues de vue. Il y avait 11 cas de récidive locale isolée et 13 patientes étaient devenues métastatiques. Les récidives ganglionnaires concernaient neuf patientes. Au terme du suivi, nous avions 20 patientes vivantes, 14 décédées et 73 perdues de vues. CONCLUSION : Cette étude montre la gravité des cancers du col utérin dont le taux de récidive reste assez important. La place primordiale de la curiethérapie est à souligner, de même que les délais de mise en route du traitement.

Abstracts : C114: Tumeurs kystiques du sein : loups ou agneaux ?

S. Ka, S. Baldé, MM. Dieng, S. Kobinama, J. Thiam, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c114.GTFX3359

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les tumeurs kystiques du sein sont le plus souvent bénignes. Les caractères de malignité cliniques ne sont pas spécifiques. L’objectif est de rapporter une série de tumeurs kystiques malignes du sein prises à tort pour des lésions bénignes. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude observationnelle effectuée entre Janvier 2018 et Octobre 2021 à la clinique Oasis de Dakar. Nous avions étudié l’aspect clinique, l’imagerie, l’histopathologie, l’étendue de la maladie et la réponse au traitement des cas de tumeurs kystiques suspectes. Nous n’avions pas inclus les cas de kystes purs, uniques ou multiples d’évolution chronique. RESULTATS : Il s’agissait de huit patients, quatre femmes et deux hommes. L’âge moyen était de 44 ans. Tous les patients présentaient une masse palpable unilatérale déformant la peau sans caractère inflammatoire. Une patiente présentait un écoulement séro-sanglant. Le kyste était multiloculaire sans lésion tissulaire dans deux cas et présentait une lésion tissulaire dans six cas. L’imagerie était ACR3 dans cinq cas et ACR4/5 dans trois cas. L’histopathologie retrouvait six carcinomes invasifs dont deux papillaires, trois CITNOS, un carcinome lobulaire de même qu’un cas de carcinome lobulaire in situ de type comédocarcinome chez les femmes et deux CITNOS chez les hommes. Le bilan d’extension retrouvait chez un seul patient de sexe masculin la présence de métastases. Le traitement comportait une chimiothérapie, une mastectomie et une radiothérapie pour six des patients. A ce jour ils sont tous vivants. CONCLUSION : Les tumeurs kystiques du sein cachent parfois un cancer de diagnostic difficile. Le pronostic semble cependant favorable.

Abstracts : C113: Exérèse large sous anesthésie locale des tumeurs suspectes du sein : une technique pour sécuriser les marges

S. Ka, PS. Dieng, J. Thiam, MM. Dieng, S. Kobinama, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c113.UMPG1519

ABSTRACT

INTRODUCTION : La discordance clinique dans le diagnostic des masses mammaires impose une approche chirurgicale à minima respectant des principes carcinologiques. Nous rapportons une technique d’exérèse large des nodules mammaires sous anesthésie locale. MATERIELS ET METHODES : Nous utilisons 15 cc de xylocaine à 1% diluée dans une cupule avec 20 cc de sérum physiologique. L’infiltration se fait sur les points cardinaux puis sous la lésion. Puis, nous infiltrons sous la ligne d’incision cinq cc de xylocaine non diluée. L’incision est faite en quartier d’orange et l’exérèse est faite grâce à une traction au zénith de la lésion suivie d’une dissection circulaire. RESULTATS : Dix patientes ont été opérées. Les lésions étaient toutes à distance de l’aréole. La taille maximale était de quatre cm. Il n’y avait pas d’incident ni d’accident. Les suites opératoires étaient simples et toutes les marges était saines à l’histopathologie. CONCLUSION : L’exérèse sous anesthésie locale de tumeurs du sein dans le cadre de l’exploration d’un trépied discordant utilisant la traction au zénith est une technique simple et sure pour garantir la sécurité des marges.

Abstracts : C112: Facteurs pronostiques pré-thérapeutiques de l’adénocarcinome gastrique au Service de Cancérologie de l’Hopital A. Le Dantec

S. Ka, A. Ahmed Awaleh, S. Kobinama, J. Thiam, D. Diouf, S. Balde, MM. Dieng, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c112.FVLD9825

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le pronostic des cancers de l’estomac dépend de facteurs épidémiologiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques. L’objectif était d’analyser le rôle des facteurs pronostiques pré-thérapeutiques dans le traitement de l’adénocarcinome gastrique au service de Cancérologie de l’Hôpital A. Le Dantec. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude prospective effectuée entre Janvier 2018 et Juin 2019, soit sur 18 mois. Nous avions étudié l’âge, le sexe, le délai de consultation, l’état général, les conditions socio-économiques, la localisation de la tumeur sur l’estomac, le stade clinique, la résécabilité et l’opérabilité et leurs rapports avec la survie globale. RESULTATS : La survie moyenne était de six mois et 75% des patients avaient une survie inférieure à 10 mois. Vingt-cinq (50%) patients avaient un âge compris entre 50 et 65 ans. La survie était de 50% pour les patients de moins de 30 ans tandis qu’elle passait à moins de 9% au-delà de 65 ans. Le sex-ratio était de 0,42. La médiane de survie chez les femmes était de 4,3 mois contre 5,3 mois chez les hommes.  Un bas niveau socio-économique était retrouvé chez 36 malades et 75% des patients décédés étaient dans cette catégorie. Le délai de consultation moyen après l’apparition des symptômes était de 5,9 mois. Cinquante pour cent des malades avait consulté moins de cinq mois après le début de la symptomatologie. La médiane de survie des patients qui avaient consulté avant trois mois était de huit mois tandis que celle des patients qui avaient consulté entre trois et six mois était de 6,6 mois. Les patients ayant un score OMS 1 avaient une médiane de survie globale de 8,5 mois et de 2,6 mois pour les patients OMS 4. La localisation antropylorique et les stades cliniques précoces étaient associés à une médiane de survie plus importante. La survie médiane des patients opérables était de 8,5 mois et de 4,2 mois pour les patients non opérables. Elle était de 9,3 mois pour les cancers résécables contre 4,5 mois pour les cancers non résécables. CONCLUSION : Les facteurs pré-thérapeutiques tels que l’âge avancé, le bas niveau socio-économique, le stade avancé, le mauvais état général, la non opérabilité et la non résécabilité étaient associés à une survie moindre dans l’adénocarcinome gastrique au service de Cancérologie de l’Hôpital A. Le Dantec.

Abstracts : C111: Résultat de la symphyse pleurale des épanchements pleuraux néoplasiques

S. Diatta, F. Arroye, NF. Sow, A. Ndiaye, PA. Dieng, M. Gaye, AG. Ciss.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c111.BLNC9373

ABSTRACT

INTRODUCTION : Un épanchement pleural néoplasique survient chez 50% des patients atteints de cancer métastatique. Il entraine une réduction significative de la qualité de vie par la dyspnée, la toux et par les ponctions itératives qu’il engendre. Le but de la symphyse pleurale est d’améliorer la qualité de vie. Nous rapportons les résultats de la prise en charge des pleurésies néoplasiques dans le service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire (CTCV) de l’Hôpital de Fann. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective sur trois ans incluant tous les patients admis dans le service de CTCV pour la prise en charge d’une suspicion de pleurésie néoplasique. Les paramètres étudiés ont été : l’âge, le sexe, la symptomatologie, le terrain, le type de néoplasie, les traitements antérieurs reçus, le délai entre l’épanchement et la chirurgie, les résultats et le geste de la thoracoscopie. RESULTATS : Durant la période d’étude, 28 patients ont été colligés dont 20 femmes et huit hommes. L’âge variait entre 26 et 64 ans. La majorité des patients avaient un antécédent de cancer. La principale symptomatologie était la dyspnée. La vidéothoracoscopie a permis d’objectiver des lésions nodulaires sur la plèvre dont l’examen extemporané a permis de confirmer la néoplasie chez 26 patients et une lésion de tuberculose évolutive chez un. La symphyse pleurale par talcage a été réalisée chez 22 patients. Le talcage n’a pas été réalisé pour défaut de ré-expansion pulmonaire chez quatre patients et du fait de l’origine infectieuse chez un. Le geste a permis de d’améliorer la qualité de vie chez tous les patients. Quatre d’entre eux ont eu un drain définitif et une récidive de la pleurésie est survenue chez un patient sur le côté controlatéral. CONCLUSION : La vidéothoracoscopie est la première indication devant tout patient cancéreux présentant une pleurésie. Elle permet de poser le diagnostic de la pleurésie et de réaliser la symphyse pleurale, ce qui permet une amélioration de la qualité de vie des patients.

Abstracts : C110: Résultats oncologiques et morbidité de la cystoprostatectomie totale au CHU Aristide le Dantec

C. Ze Ondo, EM. Diaw, A. Traoré, B. Sine, A. Sarr, B. Fall, AK. Ndoye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c110.JKJW5483

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le but était d’évaluer les résultats oncologiques et la morbidité de la cystoprostatectomie totale (CPT). MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive, colligeant 19 patients sur une période allant de Septembre 2011 à Mai 2018, dans le service d’Urologie du CHU Aristide le Dantec. RESULTATS : La moyenne d’âge était de 58 ans avec des extrêmes de 32 et 77 ans. Le sex-ratio était de deux. La CPT avait consisté en une pelvectomie antérieure suivie d’une urétérostomie cutanée trans-iléale selon Bricker chez six femmes, en une cystoprostatectomie radicale associée à une urétérostomie cutanée trans-iléale selon Bricker chez 12 hommes et à une entérocystoplastie de remplacement selon Studer chez un homme. La morbidité postopératoire précoce consistait en un cas de suppuration pariétale (grade I), deux cas d’éviscération (grade IIIb), un cas de fistule digestive (grade IIIb), et un cas de péritonite urinaire (grade IIIb) secondaire à un lâchage de suture de l’anastomose urétéro-iléale chez le patient avec la néovessie de Studer. Ce patient était décédé en réanimation après la réfection chirurgicale de l’anastomose urétéro-iléale. Les complications tardives étaient un cas de pyélonéphrite aiguë, trois mois après la cystectomie et un cas d’occlusion intestinale aigüe. Deux patients atteints de carcinome urothélial avaient reçu une chimiothérapie adjuvante en utilisant le protocole M-VAC. Après un suivi moyen de 15 mois nous avons enregistré 13 décès, trois patients ont été perdus de vue et trois autres ont respectivement vécu 50, 68 et 80 mois après la cystectomie. La survie globale moyenne était de 15 mois (4,2 à 25,8 mois) avec une survie médiane de six mois. Le seul patient qui avait une néovessie selon Studer était décédé une semaine après cystectomie. La survie globale moyenne après pelvectomie précédente était de 17,2 mois et celle après cystoprostatectomie était 15,18 mois. CONCLUSION : Ce travail mettait en évidence le très mauvais pronostic des cancers de la vessie dans notre contexte lié au stade avancé des tumeurs au moment du diagnostic.

Abstracts : C109: Coût annuel de la prise en charge du cancer de la prostate de 105 patients hospitalisés à l’Hôpital Général Idrissa Pouye en 2018

M. Jalloh, M. Ndoye, TA. Diallo, J. Mouanza, A. Diallo, MM. Mbodji, I. Labou, L. Niang, S. Gueye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c109.OPFY7382

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer de la prostate fait partie des maladies chroniques non transmissibles qui touche essentiellement les hommes âgés de plus de 50 ans. Son incidence augmente avec l’âge et est connue pour être plus élevée chez les noirs à causes de certaines prédispositions génétiques. Les personnes atteintes sont en majorité à la retraite avec un pouvoir d’achat limité. Le but de notre étude est d’évaluer le coût de la prise en charge du cancer de la prostate en milieu hospitalier. MATERIELS ET METHODES : Nous avons effectué une étude descriptive, médico-économique auprès des patients diagnostiqués de cancer de la prostate et hospitalisés à l’Hôpital Général Idrissa Pouye en 2018. RESULTATS : Un effectif de 105 patients était inclus. La moyenne d’âge était de 70 ans et la tranche d’âge la plus représentée était celle de 60 à 69 ans avec 48%. Une hospitalisation était nécessaire pour la majorité des patients. Le mode d’admission en hospitalisation était à 100% et le mode de sorti le plus fréquent était le retour à domicile à 93% avec une durée moyenne de séjour en hospitalisation de sept jours. Il y avait 62% de patients retraités, 8% de cultivateurs et 7% de commerçants. L’adénocarcinome de la prostate était le seul type histologique retrouvé. La forme avancée de cancer de la prostate avec des métastases était de 81% contre 16% de formes localisées et 3% et de formes localement avancées. Le traitement curatif était possible chez 16% de l’effectif contre 84% de cas de traitement palliatif. En effet, huit patients ont subi une prostatectomie radicale dont deux ayant une radio-hormonothérapie complémentaire et huit autres ont eu une radio-hormonothérapie seule. Le BAC médicamenteux était indiqué chez 63 patients, la pulpectomie testiculaire chez 14 autres. La RTUP était combiné à la pulpectomie chez un patient, suivi d’un traitement hormonal chez neuf patients et suivi d’une radio-hormonothérapie chez un patient. La chimio-hormonothérapie était effectuée chez un patient. Le coût des actes de diagnostic était estimé à 28.497.000 Fcfa, celui des indications thérapeutiques à 168.149.700 Fcfa et celui des actes de suivi estimé à 3.463.900 Fcfa. Le montant annuel de la prise en charge des 105 patients était de 200.110.600 Fcfa, soit un coût moyen estimé à environ 1.905.815 Fcfa par patient et par an. CONCLUSION : Les difficultés de la prise en charge du cancer de la prostate sont en partie liées à une inaccessibilité financière des patients. La réduction de la morbidité et de la mortalité de cette pathologie pourrait passer par la vulgarisation et la mise à disposition élargie des avantages de la CMU à toutes les catégories socio-professionnelles dans les EPS mais également par la recherche génétique et la biologie moléculaire pour une meilleure précision des approches thérapeutiques.

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