Archive dans juillet, 2 2022

Abstracts : C38: Les GIST gastriques : Aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs : A propos de 7 cas colligés à l’institut Joliot Curie de 2000 à 2014

M. Ndiaye, J. Thiam, S. Dieng, Y. Mbacké, AC. Diallo, EHA. Baldé, S. Ka, H. Dem, M. Diop.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c38.KzW3y6LBmd

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les tumeurs stromales de l’estomac sont des tumeurs mésenchymateuses rares qui constituent un sujet de controverse. Actuellement, elles sont bien caractérisées avec la découverte récente de la mutation du gène C-KIT et l’expression par les cellules tumorales de la protéine C-KIT. Le but de notre travail était de mettre le point sur les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, évolutifs et thérapeutiques des GIST gastriques. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude rétrospective sur une période de 14 ans (de Janvier 2000 à Décembre 2014) à l’institut Joliot Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec de Dakar. RESULTATS : Dans notre étude les GIST gastriques représentaient 5,15% d’un effectif de 136 tumeurs gastriques. On notait sept patients, cinq hommes et deux femmes avec un sex-ratio de 2,5. La moyenne d’âge des patients était de 51,2 ans avec des extrêmes de 33 et 62 ans. Les manifestations cliniques révélatrices étaient des douleurs abdominales chez cinq patients, des vomissements chez quatre patients et l’altération de l’état général chez deux patients. L’anémie était trouvée chez trois patients sur sept. La FOGD a été effectuée chez cinq patients sur sept et a été concluante chez tous les patients en objectivant le processus tumoral. L’examen histologique avait confirmé la malignité et le type stromale de la tumeur chez tous les patients. L’étude immunohistochimique avait montré la positivité du marqueur CD43 dans tous les cas. La TDM abdominale a été réalisée chez quatre patients. Quatre patients sur sept avaient bénéficié d’un traitement chirurgical. Un seul patient avait bénéficié d’une chimiothérapie et quatre patients avaient bénéficié d’un traitement à base d’imatinib. La durée moyenne de suivi de nos patients était de huit semaines avec un minimum d’une semaine et un maximum 60 semaine, d’ailleurs tous nos malades étaient perdus de vue à trois mois. CONCLUSION : Le pronostic péjoratif semble être majoré par le diagnostic tardif dans notre série.

Abstracts : C37: Adénome hépatocellulaire de découverte fortuite chez l’homme : A propos d’un cas

PM. Faye, O. Thiam, A. Niass, ML. Gueye, M. Ndiaye, Y. Sèye, ISS. Sarr, M. Seck, AO. Touré, M. Cissé.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c37.fWUsighG8X

ABSTRACT

INTRODUCTION : L’adénome hépatocellulaire est une tumeur bénigne très rare chez le sexe masculin et souvent associé à un risque de dégénérescence en carcinome hépato-cellulaire. Nous présentons un cas d’adénome du foie droit de découverte fortuite. OBSERVATION : Il s’agissait d’un patient de 42 ans sans antécédents connus, adressé devant la découverte d’un nodule hépatique au décours d’une échographie de routine. L’examen clinique était strictement normal. La biologie était sans particularités. L’échographie était en faveur d’une formation hyperéchogène homogène pouvant évoquer un hémangiome ou un adénome. La TDM montrait une masse du segment VI, de huit cm, fortement rehaussée au temps artériel avec homogénéisation par rapport au reste du parenchyme au temps portal et tardif non caractérisable en fonction de la cinétique de rehaussement. L’IRM retrouvait une masse hypervascularisée sans lavage iso-signal en T2 et T1 faisant évoquer un adénome hépatique. Une laparotomie bi-costale retrouvait une tumeur vasculaire solide du segment VI d’environ six cm de grand axe. Une segmentectomie VI avait été réalisée. L’examen histologique de la pièce opératoire était en faveur d’un adénome hépatocytaire. Avec un suivi de cinq mois, les suites opératoires sont simples. CONCLUSION : L’adénome hépatocellulaire survient plus souvent chez la femme et de manière rare chez l’homme. Le risque de dégénérescence varie en fonction du type moléculaire. Ce risque majoré par le sexe masculin explique la chirurgie d’exérèse d’emblée dans certains cas.

Abstracts : C36: Profil épidémiologique et anatomopathologique des polypes du tube digestif à Thiès (Sénégal) : A propos de 56 cas

TL. Bentefouet, MD. Fall, A. Sow, MM. Diop, I. Thiam.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c36.WF4yqvyW4k

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le polype correspond à des lésions en relief dans la lumière du tube digestif. Certains polypes classés comme bénins peuvent évoluer vers des lésions dysplasiques, puis vers un cancer. L’objectif de ce travail était d’étudier les aspects épidémiologiques et anatomopathologiques des polypes du tube digestif à Thiès et d’évaluer la fréquence et le degré de dysplasie dans les différentes lésions observées. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de cinq ans (2016 à 2020). Les données ont été collectés à partir des dossiers des patients au niveau du laboratoire d’Anatomie Pathologique de la région de Thiès. Pour chaque patient, nous avons établi une fiche d’exploitation comportant l’âge, le sexe, les circonstances de découverte, le siège du polype, le nombre de polype, l’aspect macroscopique, et le type histologique. Les données ont été saisies et analysées par le logiciel Excel© 2010 et SPSS© 20. RESULTATS : Nous avons colligé au total 56 cas de polypes du tube digestif. Le sex-ratio était d’un. L’âge moyen était de 38 ± 24 ans (trois à 84 ans). Les épigastralgies et les rectorragies, constituaient les principales circonstances de découverte. Les polypes siégeaient préférentiellement au niveau de l’estomac et du colon. Les autres localisations étaient rares dans l’ensemble du tube digestif à des proportions variables.  Il s’agissait le plus souvent de polypes uniques avec dans la majorité des cas, une taille supérieure ou égale à 10 mm (48% des cas). Les types histologiques étaient variés et les lésions dysplasiques étaient retrouvées dans six cas (10,7%). CONCLUSION : Le dépistage précoce des polypes dysplasiques permet de prévenir la survenue de certains cancers digestifs gastriques et colorectaux.

Abstracts : C35: Particularités morphologiques du Lobe caudé du foie humain : A propos de 22 pièces anatomiques

ML. Gueye, JMN. Ndoye, L. Coubeau, B. Ndiaye, R. Wade, M. Gaye, A. Ndiaye, M. Diop, A. Ndiaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c35.hfozM6MosL

ABSTRACT

INTRODUCTION Le lobe caudé est une entité anatomique singulière du foie, qui a toujours suscité l’intérêt des anatomistes mais aussi des chirurgiens. Sa morphologie et sa subdivision, sujettes à beaucoup de variations sont diversement décrites dans la littérature. Le but de ce travail est de contribuer à une meilleure connaissance de l’anatomie descriptive, et des variations anatomiques morphologiques du lobe caudé du foie humain. MATERIELS ET METHODES : Notre étude s’est déroulée sur deux sites :  le Laboratoire d’Anatomie de l’Université Catholique du Louvain (UCL) à Bruxelles (Belgique), et le Laboratoire d’Anatomie et d’Organogenèse de l’Université Cheikh Anta Diop. L’étude concernait 22 foies frais provenant de sujets anatomiques dont 17 hommes et cinq femmes, d’un âge moyen de 52,8 ans. Les paramètres étudiés étaient : la forme du lobe caudé, ses dimensions, les dimensions des lobes droit et gauche, la présence de processus papillaire, de processus caudé, de portion paracave, de portion rétrocave, de lobe caudé accessoire et de fissure sur le lobe caudé. RESULTATS : Le lobe caudé était retrouvé sur tous les foies étudiés (n=22). La forme rectangulaire était retrouvée dans 12 cas (54,5%), la forme triangulaire dans trois cas (13,6%), la forme pyramidale, l’aspect piriforme, et l’aspect haltériforme : deux cas chacun (9,1% chacun), l’aspect bicorne : un cas (4,5%). Le processus papillaire était retrouvé sur huit foies (36,4%), les processus caudé et paracave étaient retrouvés sur tous les foies (n=22). Un processus rétrocave était retrouvé sur 15 foies (68,2%). Le processus rétrocave était recouvrant dans neuf cas (40,9%). Deux parmi les neuf cas de processus recouvrant, étaient quasi totalement recouvrant. Sur huit foies (36,4%), la portion paracave était séparée du lobe de Spiegel par une fissure : six fissures verticales et deux obliques. Une fissure accessoire était retrouvée sur sept foies, dont l’un présentait une double fissure. Le diamètre antéro-postérieur du lobe caudé était de 63,5 ± 10,7 mm, le diamètre transverse moyen était de 38,18 ± 9,08 mm. Le diamètre antéro-postérieur moyen du lobe droit était de 168,3 mm, celui du lobe gauche était de 133,3 mm. Le diamètre transverse moyen du lobe droit était de 145,3 mm, celui du lobe gauche était de 110,2 mm. La morphologie du lobe caudé était variable avec une prédominance de la forme rectangulaire, ce qui confirme les données de la littérature. De même, le processus papillaire était la partie la plus inconstante du lobe caudé, contrairement aux processus caudés et à la portion paracave. La présence de fissures était également sujette à beaucoup de variations, notamment sur leur localisation, leur direction et leur nombre. Il n’a pas été retrouvé de lien entre la forme du lobe caudé et le morphotype de sujet. Cependant les dimensions du lobe caudé étaient statistiquement liées à celles des lobes droit et gauche. CONCLUSION : Le lobe caudé est sujet à une grande variabilité morphologique, avec une prédominance de la forme rectangulaire. Le processus papillaire, le processus rétrocave et les fissures sont des structures inconstantes du lobe caudé. La subdivision du lobe caudé en trois parties : lobe de Spiegel, processus paracave et processus caudé, est fiable, simple et reproductible.

Abstracts : C34: Résultat de la prise en charge des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) : A propos de 6 cas au centre hospitalier de Vichy (France)

O. Sow, NS. Fetche, C. Vermare, B. Annabel, A. Anusca, L. Perrot.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c34.MYRHVjBqPy

ABSTRACT

INTRODUCTION : Les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) sont des sarcomes digestifs les plus fréquents et constituent 18 à 20% de l’ensemble des sarcomes des tissus mous. Ce sont des tumeurs mésenchymateuses du tractus gastro-intestinal avec un risque élevé de transformation maligne. Leur diagnostic repose sur l’histologie et la mise en évidence de l’expression de C-KIT par immunohistochimie ou d’une mutation de KIT ou PDGFRA par biologie moléculaire. Elles peuvent se développer sur l’ensemble des segments du tube digestif allant de l’œsophage jusqu’à l’anus. Elles sont souvent asymptomatiques. Le diagnostic est fortuit dans la majorité des cas. Le traitement curatif reste la résection chirurgicale, associé à un inhibiteur sélectif des récepteurs de la tyrosine kinase (Imatinib) en adjuvant ou en néo-adjuvant pour améliorer la morbi-mortalité associée aux GIST. L’objectif de cette étude était d’analyser les résultats de la prise en charge des GIST au Centre Hospitalier de Vichy. MATERIELS ET METHODES : Entre 2010 et 2020, les données de six patients opérés au centre hospitalier de Vichy pour GIST ont été analysées. Les paramètres étudiés étaient : l’âge, le sexe, les antécédents, les circonstances de découvertes, le bilan morphologique, le geste opératoire, les données anatomopathologiques, le suivi et la morbi-mortalité. RESULTATS : Il s’agissait de cinq hommes et une femme avec âge moyen de 72,16 ans (58 – 80 ans). Le délai moyen d’évolution était de huit mois (zéro à 14 mois). Le diagnostic était fortuit dans deux cas. La douleur abdominale atypique était le maitre symptôme dans trois cas. Un cas a été reçu dans un tableau de syndrome d’irritation péritonéale. L’écho-endoscopie avec l’examen histologique de la pièce de biopsie a permis de poser le diagnostic dans cinq cas. L´histologie de la pièce opératoire a confirmé le diagnostic dans un cas. Le type fusiforme était la forme histologique prédominante. L’estomac était la localisation la plus fréquente. La taille moyenne des GIST était de 7,3×4 cm avec un C-KIT positif chez tous les patients. Une chimiothérapie néoadjuvante a été faite chez un patient. La chirurgie était curative et par voie laparoscopique chez quatre patients. Une chimiothérapie adjuvante à base d´imatinib à raison de 400 mg/j chez trois patients a été instauré. Un patient avait présenté une fistule de l’anastomose œso-jéjunale à J6 post-opératoire jugulée par un drainage et une antibiothérapie. La mortalité était nulle. CONCLUSION : Les GIST sont des tumeurs mésenchymateuses les plus fréquentes du tractus digestif avec une localisation préférentielle gastrique. La chirurgie par approche laparoscopique, avec les progrès de la biologie moléculaire et l’introduction de la thérapie ciblée ont amélioré la prise en charge de ces tumeurs en termes de morbi-mortalité.

Abstracts : C33: Prise en charge du cancer de l’estomac en Afrique : Revue systématique et méta-analyse

AC. Diallo, A. Ndong, JIAT. Thiam, MB. Ba, PS. Dieng, RO. Somé, D. Diouf, MM. Dieng, S. Ka, A. Dem.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c33.z4jlsSkgpA

ABSTRACT

INTRODUCTION : La prise en charge du cancer gastrique dans les pays à faible revenu peut être difficile. Notre objectif est de faire un état des lieux sur le cancer de l’estomac en Afrique. MATERIELS ET METHODES : Des études de cohorte, des études cas-témoins, des études transversales et des séries de cas ont été identifiées via les recherches EMBASE, PubMed, Africa Index Medicus, Africa Journals Online et Web of Science du 1er Janvier 2000 au 31 Décembre 2020. Méta-analyse a été réalisée en utilisant la survie à cinq ans estimés à partir d’études après cinq ans de suivi. L’hétérogénéité a été quantifiée à l’aide de la statistique 12. RESULTATS : Quarante-deux articles ont été pris en compte pour la revue systématique et huit pour la méta-analyse. La population totale était de 5.796 patients. Soixante-deux pour cent des patients étaient des hommes. L’âge moyen des patients était de 55,1 ± 4,34 ans. L’adénocarcinome était le type histologique le plus fréquent. La localisation antrale était la plus fréquente. Le stade IV représentait 1.199 patients (54,17%) et le stade III était de 21,8%. La chirurgie était généralement le premier traitement reçu par les patients (92%). La chimiothérapie néoadjuvante a été utilisée dans quelques cas (11,12%), il en était de même pour la radiothérapie (4,1%). Les complications post-opératoires et la mortalité étaient élevées. Dans certaines études, les complications chirurgicales atteignaient plus de 30 et 40% pour la mortalité. Le taux de survie globale était de 11,74%. Cependant, une hétérogénéité significative a été détectée (I2=82,67%). CONCLUSION : Notre étude a fourni un aperçu de l’épidémiologie du cancer de l’estomac et de sa gestion en Afrique.

Abstracts : C32: Indication et résultats de la chirurgie palliative du cancer de la tête du pancréas à l’Hôpital National de Niamey

A. Soumaila, AI. Dourhamane, I. Dillé, I. Mounkeila, OS. Galadima, G. Hakimi, Y. Hama, YD. Harouna.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c32.cilcdeHJWr

ABSTRACT

INTRODUCTION : De diagnostic tardif, la chirurgie du cancer de la tête du pancréas est le plus souvent réalisée à visée palliative. Il s’agit de traiter le syndrome de cholestase et la sténose digestive. MATERIELS ET METHODES : C’est une étude rétrospective de quatre ans de Juillet 2017 à Juillet 2021. Elle concerne 26 patients chez qui le diagnostic du cancer de tête du pancréas et qui ont été opéré dans la même période. L’objectif de cette étude est de rapporter les résultats de la prise en charge chirurgicale du cancer de la tête du pancréas dans notre contexte. RESULTATS : Le diagnostic de cancer de la tête était posé sur la base du syndrome de cholestase, du scanner abdomino-pelvien et d’une élévation des CA19.9. L’indication opératoire a été décidée en réunion de concertation pluridisciplinaire chez tous les patients. Une dérivation hépato-jéjunale a été réalisé chez 21 patients soit 80,76%, dans 19,23% des cas (n=5), il s’agissait d’une dérivation cholécysto-jéjunale. L’anastomose gastro-jéjunale était systématique chez tous les patients. Nous avons noté une amélioration voire une disparition complète des signes cliniques de cholestase chez 17 patients soit (65,38%), six patients (23,07%) se sont compliqués de péritonite biliaire. Trois patients étaient perdus de vue à J9 post-opératoire. La mortalité post-opératoire était de 26,92% (n=7) et plus significative chez les patients métastatiques avec un état général OMS 2 et 3. La survie globale moyenne est de cinq mois. CONCLUSION : La chirurgie palliative est le seul traitement chirurgical que nous pouvons proposer pour nos patients chez qui le diagnostic est le plus souvent tardif. Cette chirurgie permet de prendre en charge efficacement le syndrome de cholestase et traiter ou prévenir la sténose digestive.

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