MB. Ba, S. Fall, FAC. Cheumaga, EHD. Niang, FFN. Sarr, K. Sarr, M. Mané, PM. Diéne, FSD. Ndiaye, PM. Gaye.
DOI: https://www.doi.org/10.54266/ajo.2.2.46
INTRODUCTION : Le traitement des hémopathies malignes est basé sur la chimiothérapie et/ou les thérapies ciblées. La place de la radiothérapie était jadis très discutée car pouvant être responsable de toxicité tardive importante, mais les progrès de ces dernières années ont fait évoluer les pratiques dans le sens de l’intégration de la radiothérapie dans la prise en charge multidisciplinaire de ces hémopathies malignes. Nous rapportons le profil des pathologies hématologiques malignes, les indications de la radiothérapie et son impact dans l’amélioration de la prise en charge des patients du pôle d’onco-hématologie de l’Hôpital Dalal Jamm de Dakar. MATERIELS ET METHODES : Tous les patients traités par radiothérapie à visée curative ou palliative au service de radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm de Dakar pour une hémopathie maligne dument diagnostiquée entre Juin 2018 à Juillet 2021 ont été inclus de façon rétrospective. RESULTATS : De Juin 2018 à Juillet 2021, 20 patients avec une hémopathie maligne ont été pris en charge au service de radiothérapie. Il s’agissait de 11 hommes et 9 femmes qui avaient un âge moyen de 50,1 ans ± 15,6. Les principales pathologies hématologiques malignes étaient les lymphomes (6 cas) dont 2 cas de type non hodgkinien, 4 cas de myélome multiple, 6 cas de plasmocytome solitaire, 2 cas de myéloïde multiple associé à un plasmocytome solitaire, 1 cas de leucémie lymphoïde chronique et 1 cas de splénomégalie myéloïde. L’indication de la radiothérapie était curative dans les cas de lymphomes hodgkiniens et de plasmocytomes solitaires et palliative dans les autres cas. La dose était de 36 Gy en 18 fractions pour les lymphomes hodgkiniens, 30 Gy en 10 fractions pour les cas de plasmocytomes solitaires en irradiation exclusive, 20 Gy en 5 fractions pour les plasmocytomes en consolidation après exérèse et 8 Gy en une fraction pour les traitements antalgiques. Avec un recul moyen de 23 mois, nous avons noté 3 décès dont le cas de splénomégalie myéloïde, la leucémie lymphoïde chronique et un cas de myélome multiple associé à un plasmocytome solitaire. Le reste des patients étaient en rémission. CONCLUSION : La radiothérapie grâce à ses progrès techniques a gagné en précision et garde une place dans la prise en charge multidisciplinaire des hémopathies malignes.
MOTS-CLES : Hémopathies malignes ; Radiothérapie ; Sénégal.