Abstracts : C109: Coût annuel de la prise en charge du cancer de la prostate de 105 patients hospitalisés à l’Hôpital Général Idrissa Pouye en 2018

Abstracts : C109: Coût annuel de la prise en charge du cancer de la prostate de 105 patients hospitalisés à l’Hôpital Général Idrissa Pouye en 2018

M. Jalloh, M. Ndoye, TA. Diallo, J. Mouanza, A. Diallo, MM. Mbodji, I. Labou, L. Niang, S. Gueye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c109.OPFY7382

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer de la prostate fait partie des maladies chroniques non transmissibles qui touche essentiellement les hommes âgés de plus de 50 ans. Son incidence augmente avec l’âge et est connue pour être plus élevée chez les noirs à causes de certaines prédispositions génétiques. Les personnes atteintes sont en majorité à la retraite avec un pouvoir d’achat limité. Le but de notre étude est d’évaluer le coût de la prise en charge du cancer de la prostate en milieu hospitalier. MATERIELS ET METHODES : Nous avons effectué une étude descriptive, médico-économique auprès des patients diagnostiqués de cancer de la prostate et hospitalisés à l’Hôpital Général Idrissa Pouye en 2018. RESULTATS : Un effectif de 105 patients était inclus. La moyenne d’âge était de 70 ans et la tranche d’âge la plus représentée était celle de 60 à 69 ans avec 48%. Une hospitalisation était nécessaire pour la majorité des patients. Le mode d’admission en hospitalisation était à 100% et le mode de sorti le plus fréquent était le retour à domicile à 93% avec une durée moyenne de séjour en hospitalisation de sept jours. Il y avait 62% de patients retraités, 8% de cultivateurs et 7% de commerçants. L’adénocarcinome de la prostate était le seul type histologique retrouvé. La forme avancée de cancer de la prostate avec des métastases était de 81% contre 16% de formes localisées et 3% et de formes localement avancées. Le traitement curatif était possible chez 16% de l’effectif contre 84% de cas de traitement palliatif. En effet, huit patients ont subi une prostatectomie radicale dont deux ayant une radio-hormonothérapie complémentaire et huit autres ont eu une radio-hormonothérapie seule. Le BAC médicamenteux était indiqué chez 63 patients, la pulpectomie testiculaire chez 14 autres. La RTUP était combiné à la pulpectomie chez un patient, suivi d’un traitement hormonal chez neuf patients et suivi d’une radio-hormonothérapie chez un patient. La chimio-hormonothérapie était effectuée chez un patient. Le coût des actes de diagnostic était estimé à 28.497.000 Fcfa, celui des indications thérapeutiques à 168.149.700 Fcfa et celui des actes de suivi estimé à 3.463.900 Fcfa. Le montant annuel de la prise en charge des 105 patients était de 200.110.600 Fcfa, soit un coût moyen estimé à environ 1.905.815 Fcfa par patient et par an. CONCLUSION : Les difficultés de la prise en charge du cancer de la prostate sont en partie liées à une inaccessibilité financière des patients. La réduction de la morbidité et de la mortalité de cette pathologie pourrait passer par la vulgarisation et la mise à disposition élargie des avantages de la CMU à toutes les catégories socio-professionnelles dans les EPS mais également par la recherche génétique et la biologie moléculaire pour une meilleure précision des approches thérapeutiques.

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