Abstracts : C105: Problématique des cancers du col utérin au Sénégal : Etude de cohorte rétrospective

Abstracts : C105: Problématique des cancers du col utérin au Sénégal : Etude de cohorte rétrospective

M. Mané, AS. Koné, L. Guèye, S. Huchard, A. Ayémou, A. Dem, MM. Dieng, PM. Gaye.
DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c105.OGUP1006

ABSTRACT

INTRODUCTION : Le cancer du col utérin est le 4ème cancer de la femme dans le monde, et le 2ème en Afrique, aussi bien en termes d’incidence que de mortalité. Son diagnostic est souvent réalisé dans nos contrées à un stade localement avancé, rendant la radio-chimiothérapie concomitante (RCC) indispensable. Toutefois, l’accès à la radiothérapie (RT) reste encore très limité, imposant la mise en route d’une chimiothérapie dite d’attente, dont le but principal serait de ralentir la progression locale de la maladie et d’éviter une probable dissémination micro-métastatique. L’objectif était d’évaluer l’impact de notre pratique clinique quotidienne sur la réponse tumorale, la toxicité, la qualité de vie, la compliance au traitement et les taux de survie. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective incluant des patientes prises en charge pour un carcinome épidermoïde du col utérin en 2019 au Service de RT du Centre Hospitalier National Dalal Jamm. RESULTATS : Les 49 patientes, d’âge médian de 56 ans, avaient une maladie localement avancée dans 80%. Une chimiothérapie d’attente a été réalisée dans 53%, avec le doublet carboplatine et paclitaxel dans 81%. La réponse thérapeutique était objective chez 68% des patientes. Le délai médian entre le diagnostic et le début de la RT était de cinq mois. Une RCC a été réalisée chez 45 patientes. L’étalement médian de la RT était de 55 jours. Seule une toxicité de grade ≤2 a été retrouvée et elle était essentiellement digestive (45%), cutanée (18%) et urinaire (10%). Le taux de SSP à deux ans dans le groupe chimiothérapie d’attente était de 87% versus 81% dans le groupe RCC seule avec une p-value de 0,55. CONCLUSION : L’accès à une prise en charge optimale dans les délais constitue un problème. La chimiothérapie d’attente en permettant d’obtenir une réponse tumorale objective sans engendrer une toxicité majeure ni altérer la compliance à la RCC, pourrait gagner une place dans l’arsenal thérapeutique dans les PVD, ou l’accès dans les délais à la RT constitue un véritable problème.

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